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Concepts philosophique aide relation illusion séduction

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la situation d'une jeune qui, entre l'entretien au bureau et l'entretien au domicile, va totalement changer d'attitude. Lors d'une visite à domicile, la personne peut se sentir plus à l'aise, cela facilite donc la relation, au contraire, la visite à domicile peut se révéler être une intrusion dans la vie de la personne, elle peut ne pas accepter que quelqu'un d'extérieur vienne chez elle, cela peut donc entraver la relation.

La relation avec l'usager peut aussi être différente s'il est seul ou accompagné. En effet, dans certains cas, il semble que des entretiens où l'usager est avec un proche, il ne s'exprime pas aussi librement que s'il est seul.

Nous avons tous été amené à constater que notre présence en tant que stagiaire pouvait avoir un impact sur la relation entre le travailleur social et l'usager.

Les relations entretenues avec les adultes ou les enfants ne sont pas les mêmes, notamment d'un point de vue de la proximité.

L'illusion nous a fait penser aux situations où les usagers pouvaient essayer de donner le change pour tenter d'obtenir ce qu'ils voulaient. Par exemple, une mère alcoolique, à qui on enlève ses enfants, mais dont le placement met du temps à se mettre en place, elle va essayer de donner l'illusion qu'elle ne boit plus et qu'elle va mieux afin d'éviter que ses enfants ne soient placés.

Nous avons aussi été amenés à penser que le travailleur social peut être dans l'illusion : celle d'apporter une aide qui au final n'en sera pas une.

Enfin, l'usager peut avoir l'illusion que le travailleur social détient toutes les solutions à ses problèmes. C'est par exemple le cas, d'une femme qui appelle l'assistante sociale dès qu'elle a des problèmes financiers pensant que celle-ci va toujours avoir des réponses à lui apporter.

La séduction, du côté de l'usager ou du travailleur social peut être consciente ou inconsciente. Elle peut être mise en place pour que l'usager obtienne ce qu'il veut, ou bien juste dans le but de plaire. Pour le travailleur social, la séduction peut être mise en place dans le but d'obtenir l'adhésion de l'usager.

Une femme qui volait régulièrement, et essaie de charmer l'assistante sociale pour que celle prenne parti pour elle lors des réunions d'équipe.

2-Liens entre les concepts.

La première étape par laquelle nous sommes passés a été un brainstorming.

Aide.

Soutien, accompagnement physique et psychologique, aide économique, aide forcée, écoute, aide à la toilette, aide sociale, empathie, crise, difficultés, orientation, conseils, solutions, échecs, relations, manipulation, bienveillance, soins.

Relation.

Aide, séduction, relation privée, relation professionnelle, conflit, confiance, empathie, sympathie, antipathie, méfiance, ambiguïté, subjectivité, autrui, hypocrisie, face à face, gestuel, comportement, communication verbale, communication non verbale, émotion, implication, non-implication, compagnie, contact, échange, ambivalence, dominant, dominé, nocive.

Illusion.

Espoir, impression, manipulation, faux-semblant, mensonge, apparence, croyance, image, idéalisation, représentations.

Séduction.

Manipulation, rapport, jeu, charme, relation, communication, stratégie, fourbe, plaire, se mettre en avant, apparence, attirance, sentiment, objectif, subjectivité, calculer, intérêt.

A la suite de cet échange, nous nous sommes posés plusieurs questions sur ces différents concepts.

L'aide peut-elle être « gratuite » ? Nous sommes tous d'accord sur le fait que l'aide sous-tend toujours un intérêt conscient ou inconscient. Ceci dans le but d'obtenir quelque chose en retour, par simple satisfaction personnelle, pour combler des failles personnelles voir même pour donner un sens à sa vie. Nous remettons donc en question la notion d'altruisme dans l'aide.

Y a-t-il nécessairement un lien entre aide et relation ? Peut-il y avoir aide sans relation ? A partir de quel moment peut-on dire qu'on est en relation avec quelqu'un ?

Par rapport à ces premières questions, le groupe n'est pas en accord. Nous ne plaçons pas le concept de relation au même niveau. En effet, certains estiment qu'il peut y avoir aide sans relation et d'autres pensent que ces deux éléments sont indissociables.

Par rapport à la séduction, nous ne l'envisageons pas tous de la même manière. Pour certains d'entre nous, la séduction est présente dans toutes nos relations. Pour d'autres, elle se situe dans une dimension plus perverse où la séduction est mise en œuvre afin d'obtenir quelque chose. Nous somme tous d'accord sur le fait que la séduction peut être sexualisée ou non.

La question de la séduction de la part du travailleur social nous a interrogé. Une posture de séduction de la part de l'assistant de service social n'entrave-t-elle pas l'authenticité de la relation avec l'usager ? Jusqu'à quel point l'utilisation de la séduction est-elle tolérable ? Est-elle réellement au service de la relation d'aide ?

La séduction de la part de l'usager ne peut-elle pas enfermer le professionnel dans une relation où les objectifs de départs ne sont plus la priorité ?

Selon qu'il soit un homme ou une femme, la question de la séduction est-elle la même ?

Nous nous sommes demandés si l'illusion était forcément quelque chose de négatif dans une relation ? Peut-on aider quelqu'un lorsqu'on est dans l’illusion ?

Définition des concepts.

L'aide.

Comme nous l’avons dit précédemment, il nous a été difficile de trouver des écrits sur le concept même de « l’aide ». Nous l’avons donc mis en parallèle avec le concept d’altruisme pour lequel nous avons répertorié plusieurs auteurs.

Définition de l’aide dans le petit Larousse :

- action d’aider quelqu’un, de lui donner une assistance momentanée, un appui, un soutien.

Secours financier, subventions accordées à certaines catégories sociales (handicapés personnes âgées, à certaines industries ou entreprises.

- Aider : apporter son concours à quelqu’un joindre ses efforts dans ce qu’il fait lui être utile, faciliter son action en parlant de quelque chose.

L'aide dans un sens plus général est assimilé à de l'altruisme.

Le petit Larousse définit l'altruisme comme étant un terme employé pour désigner l'amour désintéressé d'autrui (définition du Petit Larousse), c'est-à-dire le souhait qu'autrui trouve le bonheur et la générosité n'attendant rien en retour. Le terme «Altruisme» apparaît pour la première fois dans le «Catéchisme positiviste» d’Auguste Comte en 1954. Émile Maximilien Paul Littré définie l’altruisme comme étant la nécessité d’aimer qui est fondamentalement imposé par l’union des deux sexes pour qu’elle subsiste comme espèce.

L’aide sociale a pour objectif de répondre aux besoins primordiaux des personnes.

Littré souligne la notion d’obligation sous entendue dans l’altruisme. Obligation imposée par la nature elle-même. Nous retrouvons cette notion d’obligation dans la religion catholique (entre autres), «tu aimeras ton prochain comme toi-même». Par ailleurs, la loi entretient également l’obligation d’altruisme dans le sens ou elle filtre les personnes pouvant être néfastes au bon fonctionnement de la société.

L'aide est il un acte complément désintéressé ?

Malgré la définition donnée et l'idée générale que nous nous en faisons, le concept d'aide soulève de nombreuses questions quant à son objectif réel.

Si on considère qu'un acte au premier abord est totalement désintéressé on s'aperçoit que l'aidant, en retire forcement quelque chose, un intérêt conscient ou inconscient.

Selon l'anthropologue Marcel Mauss (1872-1950) dans son livre Essai sur le don, «le don en tant qu'acte social suppose que le bonheur personnel passe par le bonheur des autres».

L'altruisme serait- il en fait le contraire de sa définition, et existe il vraiment? Nous pouvons supposer que non, cette notion n'existe pas si l'on considère que tous actes d'aides relèvent en fait d'un comportement égoïste de la part de l'aidant. Cette idée sera par également émise par le philosophe Thomas Hobbes dans qui a attribué comme source unique à l'altruisme l’instinct de la domination. Selon lui l'homme ne se rend jamais mieux compte de son pouvoir que lorsqu'il vient en aide aux autres.

Selon Betham, le bien général est le bien de l'ensemble des particuliers : « l'homme cherchant son bien,

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