Groupement Textes De Theatres : Commentaire
Mémoires Gratuits : Groupement Textes De Theatres : Commentaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresl.1) ; « fille suivante (l.13)»
* On a une allusion à la situation familiale et on constate que Mme Pernelle n’accepte pas que son fils se soit remarié ni que sa nouvelle femme soit dépensière. Elle pense que Elmire voulait juste avoir l’argent de son fils en l’épousant: « défunte mère » (l. 28)
* Seule deux personnes sont nommées : « Flipote » (l.1) le personnage le plus insignifiant et « Tartuffe » (l.41) le personnage le plus important qui a donné son nom à la pièce
2) Une esquisse de portraits, de caractères
* Dorine : fort caractère, la servante de comédie type, dégourdie et impertinente, « un peu trop forte en gueule » (l.14)
* Damis : imprévisible, impulsif, fougueux, jeune, « que du tourment » (l.20)
* Marianne : maline, discrète, cache qui elle est dans un monde où la femme doit être soumise, « pire eau que l’eau qui dort » (l.23)
* Elmire : dépensière, coquette, qui mène une vie brillante, « vêtue ainsi qu’une princesse » (l. 30)
* Cléante : intelligent, raisonneur, philosophe, « maximes de vivre » (l.37)
* Orgon : on ignore encore tout de lui, on devine qu’il est un riche bourgeois et qu’il est manipulé par Tartuffe
* Mme Pernelle : on a un autoportrait à travers son langage, ses paroles, son comportement. Elle est autoritaire avec des impératifs : « allons, […] allons » (l.1) ; « laissez […] laissez ; ne venez pas » (l.3). Elle a un franc-parler : « je vous parle un peu franc » (l.39) ; « je ne mâche point ce que j’ai sur le cœur » (l.40). Elle utilise un langage populaire et a recours à des proverbes : « la cour du roi Pétaud » (l.12) ; « comme on dit, pire eau que l’eau qui dort » (l.23).
* Le reste de la pièce va rendre justice à ses portraits. Elmire par exemple va montrer qu’elle a une grande force de séduction, lorsqu’elle va essayer de piéger Tartuffe pour montrer son véritable visage à Orgon. Ou comme Damis qui va faire rater le plan pour piéger Tartuffe en intervenant trop tôt. Les portraits contiennent en germe toutes les attitudes que les personnages adopteront au moment où la crise éclatera
3) Une situation conflictuelle qui se dessine
* Au départ il y a deux clans : elle et eux
* Mme Pernelle fuit avec une réitération des impératifs : « allons […] allons » (l.1)
* Le discours de Mme Pernelle est globalement très critique particulièrement envers le train de vie de la maison : « la cour du roi Pétaud » (l.12)
* Il y a un clivage morale, une opposition de valeurs : « honnêtes gens » (l.38). Derrière cette dimension d’honnêteté il y a une dimension morale, idéologique
* De l’autre côté le rejet est marqué par l’utilisation de la 2ème personne du pluriel: « votre monsieur Tartuffe » (l.41). Le nom Tartuffe suggère que le personnage éponyme va diviser la famille
* La dispute est à l’heure même si elle ne repasse sur aucun fait précis. Il faudra attendre l’acte 2, lorsque Tartuffe veut épouser Marianne
* Le conflit tient aux maximes de vie sous lesquelles la famille vit et auxquelles Mme Pernelle s’oppose. Il semblerait que Tartuffe incarne son point de vue et cristallise la discorde
TR : Tout ces nombreux éléments d’information sont soulignés par le dynamisme de la scène
II. Une réussite théâtrale : le spectateur est tout de suite embarqué
1) L’intégration des portraits dans le mouvement dramatique
* Les portraits sont à la fois les moyens par lesquels Mme Pernelle exprime sa colère et ils deviennent des exutoires et en même temps ils sont les raisons de cette colère. Ils sont la cause de son départ précipité : « je ne puis me voir tout ce ménage-ci » (l.7)
* On a donc un comique de caractère avec les types humains
* Les portraits ne sont pas statiques
2) La vivacité : un mouvement continu qui engendre le comique
* On a une ouverture in medias res
* L’originalité du procédé puisqu’on est à l’ouverture de la pièce mais que c’est une sortie.
* Paradoxe avec un comique de contraste car Mme Pernelle dit qu’elle sort alors qu’elle continue à parler et donc reste. Il y a une disproportion des paroles de Mme Pernelle : une logorrhée et une détermination à fuir
* En fuyant elle entraîne tous les autres ce qui va créer une vrai dynamique scénique : comique de geste
* Elle « descend » les personnages les uns après les autres donc un jeux de scène possible. Elle leur coupe la parole systématiquement et refuse qu’on la raccompagne : elle casse toutes les règles de bienséances : « cour du roi Pétaud » (l.12) : comique de mot
* Il y a une sorte de crescendo des répliques qui anticipe le retournement de la scène
* Le nombre de personnage est élevé pour une scène d’exposition ce qui produit un effet comique
3) Le procédé par rapport à Tartuffe
* Un procédé qui permet dès le début de mettre au centre des débats le personnage essentiel tout en laissant planer le mystère le plus complet. Tartuffe semble être déterminant mais il est absent. Molière fait naître un sentiment d’attente.
* Il créée l’évènement dès les premiers mots et amorce la curiosité et l’attente du spectateur sur qui est Tartuffe.
Conclusion :
On a donc, ici, une scène d’exposition qui informe en quelque vers des liens de parenté et de domesticité entre les personnages, tout en laissant planer le mystère sur le personnage essentiel de la pièce : Tartuffe. On a une esquisse des caractères et de la situation conflictuelle qui va se confirmer dans la suite de la pièce. Ces portraits s’intègre dans la pièce comique en jouant sur un mouvement continu.
Cette scène comporte une très forte originalité et une grande efficacité avec peu de moyens, c’est tout le savoir-faire d’un homme-orchestre du théâtre à la fois auteur, metteur en scène et comédien.
Cette scène d’ouverture sera admiré et copier par de nombreux auteurs.
Victor Hugo: Ruy Blas, scène 1 acte I (1838)
Biographie de Victor Hugo :
Victor Hugo est né en 1802
Il est considéré comme le chef de file du romantisme. Il est un homme politique et part ses textes engagé que par son action. Mais il est aussi poète, dramaturge, romancier, il marque le XIXème siècle de son empreinte de touche à tout. Son œuvre gigantesque témoigne de ses engagements esthétiques, personnels et politiques. Créateur du drame romantique, il fait éclater le carcan classique pour se rapprocher de la nature, du vrai. Ce non-respect des règles va entraîner la célèbre bataille d’Hernani.
Il est mort en 1885
La bataille d’Hernani : pages 279
Evolution des formes théâtrales : pages 288 et 289 du livre
Plan de commentaire :
Introduction :
Ce texte est un extrait de la scène d’exposition de Ruy Bals, écrit par Victor Hugo en 1838. Ruy Blas est l’apogée du drame romantique et il amorce un virage chez Victor Hugo, qui recherche une fusion avec son public. Cette pièce historique met en scène la monarchie espagnole de la fin du XVIIème siècle, ce drame romantique est aussi l’histoire d’ « un ver de terre amoureux d’une étoile ».
Jean Giraudoux : Electre scène 1 acte I (1937)
Biographie de Jean Giraudoux :
Evolution des formes théâtrales : pages 288-289
Plan de commentaire :
Introduction :
Cet extrait de la pièce de théâtre Electre qui a été écrit par Jean Giraudoux en 1937, est la scène d’exposition de la pièce. La pièce s’inspire du mythe des Atrides, famille maudite de la mythologie grecque. Dans cette scène d’ouverture, le rideau se lève sur cinq personnages face à un palais. Très vite le dialogue entre les personnages va nous faire deviner l’intrigue. Il s’agit donc bien d’une scène d’exposition conforme à ce que l’on attend, qui nous donne rapidement les informations nécessaire mais aussi une scène d’exposition originale à la fois naturelle, vivante et d’une tonalité particulière qi nous plonge tout de suite dans le climat giralducien plein de poésie, d’humour et de gravité. Nous verrons donc tout d’abord l’aspect informative de cette scène d’exposition, puis la tonalité naturelle et décousue de la conversation, enfin nous observerons la tonalité composite de la scène.
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