L'apport de l'économie des conventions aux sciences de gestion
Recherche de Documents : L'apport de l'économie des conventions aux sciences de gestion. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest Jones, 2001). Chez Gomez, l’organisation est logiquement le résultat de compromis politiques passés autour de différentes conventions en compétition qui s’appuient sur des éléments symboliques de rationalisation et qui se matérialisent pas des structures, des dispositifs et des discours. L’organisation possède une « structure profonde » qui est constituée d’un ensemble mis en cohérence de différents éléments symboliques et mythiques dont l’origine se situe dans l’environnement des membres l’organisation. Cette « structure profonde » est une solution cognitive et normative provisoire aux différentes conventions qui traversent l’organisation. Il ne s’agit pas d’une convention pure mais d’un mélange composite et idiosyncrasique de conventions en compétition qui offre une solution symbolique et précaire au conflit institutionnel. On retrouve ici dans une formulation différente la solution de Philip Selznick pour qui l’identité et les éléments symboliques de l’organisation constituent un véhicule qui transcende les intérêts en compétition et offre aux acteurs un support symbolique et imaginaire pour structurer leurs identités, juger et s’engager dans la coopération sociale. Ces éléments normatifs et symboliques échappent en partie aux individus qui sont pourtant à l’origine de ces éléments, on est bien dans le cadre d’une dynamique conventionnelle.
L’organisation est également composée d’un répertoire d’objets, de dispositifs et de ressources autour desquels s’organise la coopération sociale. Ces objets et ces dispositifs incarnent dans la pratique la logique de coopération sociale contenue dans la « structure profonde ». C’est autour de ces objets que les acteurs interagissent et répondent à la mission de l’organisation. Ces objets sont en tension les uns avec les autres et sont loin d’être parfaitement alignés avec une représentation pacifiée des buts de l’organisation comme c’est le cas dans la « structure profonde ». Les membres de l’organisation ont une capacité de jugement et de critique à l’égard des compromis et conservent la possibilité de faire bouger les lignes aussi bien au niveau des dimensions pratiques que des dimensions normatives et symboliques de l’organisation.
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