La Cigale Et La Fourmi

brièveté et la cruauté des répliques de la fourmi qui à chaque fois occupent un octosyllabe.

B. les discours :

Variés –DD, DIL, Narrativisé (résume les propos sans rapporter les paroles) rendent compte de la vivacité de l’échange et insistent sur les paroles importantes.

DIL : v5-6=détaille l’état de manque de la cigale « Pas un seul petit morceau/de mouche ou de vermisseau. »

DN : v7-11 présente sa requête ainsi que son interlocutrice, la fourmi « la priant de lui prêter... »

DD : v12-14 et v17-22 = dialogue = affrontement verbal des deux protagonistes.

La cigale v12-14 précise que le prêt demandé sera un prêt à intérêt v14 « intérêt et capital »mais elle n’a rien à proposer en échange que des promesses « je vous paierai… foi d’animal…» c’est une cliente peu solvable.

Fourmi= v18-18 et v21-22 : Les octosyllabes expriment au mieux les questions incisives de la fourmi. Elle interpelle la cigale sur ses fausses activités de l’été au moyen d’une interrogation rhétorique sont elle connaît fort bien la réponse, elle signifie implicitement à la fourmi que ne faisant rien « au temps chaud »saison productive elle s’est retrouvé forcément « dépourvue ».

Cigale=v19.20 répond en présentant le chant comme une activité à part entière « …nuit et jour… ».

Fourmi= v21-22 répond cyniquement en feignant de prendre la cigale au mot : puisque chanter est un travail, danser en sera un aussi.

L’échange est vif : le jeu des temps rappelle les actions de la cigale+servent d’argument à la fourmi= vous avez été négligente dans le passé « Que faisiez-vous… » « Vous chantiez… »=imparfait ; assumez les conséquences dans le présent «…dansez maintenant. »

II) Une allégorie du travail et de la paresse

A. Le choix du bestiaire dicté par la visée didactique

La fourmi incarne l’esprit de prévoyance, de raison, d’économie, le principe de réalité « Que faisiez-vous au temps chaud ? » ; à l’inverse la cigale représente une philosophie opposée : la vie « au jour le jour »sans souci du lendemain. Elle compte naïvement sur la solidarité de sa « voisine », elle lui promet tout aussi naïvement de la payer dans le futur « …avant l’Oût… », elle n’est pas du tout crédible, elle fait passer au 2nd plan, la subsistance matérielle, au profit du chant et de la danse et du bonheur de vivre auquel le fabuliste pourrait ainsi que le lecteur adhérer car même si la fourmi semble incarner le principe de réalité, elle est foncièrement antipathique et même meurtrière car son rejet de la cigale peut la conduire à la mort.

B. L'absence de moralité

Opposition fort-faible : LF constate les qualités et les défauts de chacune cependant les vers 15-16 « La Fourmi n’est pas prêteuse ; c’est là son moindre défaut. » font percevoir l’ironie du fabuliste et font comprendre que l’avarice de la fourmi est son plus grand défaut. LF semble laisser le lecteur choisir cependant il a été protégé et encouragé par des personnages puissants et même si la morale n’est pas explicite même si la fourmi a le dernier mot, il semble que le fabuliste éprouve une certaine sympathie pour la cigale : les verbes « chanter et danser » expriment un mode de vie libre et surtout des activités créatives et artistiques qui peuvent séduire LF.

Conclusion :

Cette fable comme beaucoup d’autres présente la hiérarchie animale dans laquelle le fort détient le pouvoir et sera toujours