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La Demeure D'Asterion Vu Aussi Sous Le Prisme De La Psychiatrie

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corrobore la théorie selon laquelle cet espace est un espace labyrinthique se trouve dans le nombre de portes qui est infini ;infini est entendu ici dans le sens de considérable car l’être qui se trouve à l’intérieur d’ un labyrinthe a l’impression que le nombre de ses cloisons est infini. Cela peut être aussi une mise en abyme de l’esprit du personnage qui se trouve emprisonné dans sa boite crânienne et qui se perd dans le dédale de ses circonvolutions cérébrale. Nous remarquerons donc qu’il y a trois niveaux de lecture .La première lecture étant une lecture superficielle ; la seconde étant une lecture éclairée par le prisme de la mythologie grec et la dernière plus profonde se fait sous l’éclairage de" la psychiatrie" . Nous remarquons que le personnage- narrateur en l’occurrence Astérion parle en premier lieu de sa « maison » et non plus de demeure comme c’est le cas pour le titre de la nouvelle ;donc différence de perception et différence de dénomination car différence de point de vue narratif .Astérion insiste sur le fait que tout le monde peut accéder à sa maison ,il dit à ce propos « entre qui veut »cela dénote d’une certaine démission et \ou d’un trop plein ,cela contraste étrangement avec le palais de Minos (son beau –père) où on y entre en demandant audience comme dans tout palais. Nous relevons aussi les termes de « vain »et d’« étrange »pour qualifier respectivement « les ornements féminins »et le « faste des palais » ces deux mots n’ont pas été choisis gratuitement .le premier exprimant une irréalité car le mot « vain » placé avant le nom exprime littéralement une inconsistance, une non réalité ; Nous remarquons qu’Astérion l’utilise pour qualifier les ornements féminins et cela n’est pas fortuit car i faisant référence à sa mère (Pasiphaé) femme très belle mais qu’Astérion occulte entièrement de son esprit ,elle est vaine, sans consistance ,irréelle( comme pour la punir de l'avoir abondonné) .Ainsi par le procède psychanalytique du « refoulement » il trouve « la tranquillité ».Puis il parle d’étrangeté pour qualifier le « faste des palais »entendu dans le sens de différent de ce qu’il a l’habitude de voir mais qui reste cependant dans le domaine du possible et du réél,nous remarquerons que les deux mots utilisés(faste et palais) sont deux mots masculin comme pour mieux faire ressortir la figure du mâle en l’occurrence il s’agit ici du beau-père d’Astérion (Minos)mais qui contrairement à Pasiphaé n’est pas contesté dans son essence mais plutôt contesté dans sa forme ,ainsi sa forme est étrangère au minotaure ,mais reste possible puisque lui-même est à moitié homme. « la solitude »fait écho à « l’étrange » pour souligner l’aspect « monstrueux » du minotaure [aspect physique (hybridité –homme, animal)et aspect moral(la folie)](monstruosité est entendu ici dans le sens de bizarrerie et telle qu’elle est perçu par la société).Astérion nous parle plus tard de sa demeure et non plus de sa maison comme pour nous signifier autre chose que son labyrinthe ,son imagination peut être? .Il dit à ce propos qu’ « il n’en existe aucune autre sur la surface de la terre »,ce qui corrobore cette théorie car son labyrinthe fut construit par Dédale sous l’ordre de Minos et a été inspiré par sa construction du tombeau du roi d’Egypte Mendès"ce qui prétendent qu'il y en a une semblable en Egypte sont des monteurs" dit -il. Plus loin il nous affirme qu’ « il n’y a pas un seul meuble dans la maison »nous remarquons que là , il ne s’agit plus de demeure mais de maison, c’est-à-dire du labyrinthe ; son labyrinthe qui contraste visiblement avec les tombeaux des rois égyptiens riches d'ornements et d’une multitude d’objets précieux.Puis , Le personnage-narrateur reprend les accusations selon lesquelles il serait prisonnier,( en prenant réellement conscience de son état dans un éclaire de lucidité )et les tournant par la suite en ridicule en utilisant le mot « grotesque »qui est doublement significatif car dans son acception originelle il exprime entre autres des ornements découverts dans les ruines des monuments antiques contenant des arabesques ,des rinceaux et des sujets fantastiques et dans son acception seconde, il exprime le caractère loufoque de la fable(peut être fait-il réference à la fable écrite par Plutarque ou celle écrite par Apollodore?). Nous remarquerons aussi qu’Astérion est dans une certaine mesure ,dans une forme de délire paranoïaque dans ce que cette pathologie comporte :d’ hypertrophie du moi (je serais, moi, Astérion)la présence du personnage- narrateur se retrouve donc sous une forme redondante du pronom personnel conjoint « je »et du pronom personnel disjoint « moi » et du nom propre « Astérion» qui renforce ce sentiment de mégalomanie qu’éprouve le personnage ; Ainsi que les expressions « je ne peux pas être confondu avec le vulgaire, comme ma modestie le désire» « je suis unique, est un fait »qui attestent de cet ego surdimensionné. Autres pathologie mentale dont nous semble atteint notre personnage est celle de la psychose, ainsi Astérion nous parle de sa sortie au crépuscule dans la rue ; « le crépuscule » dans une de ses acceptions désigne ce qui est mal définit et qui est trouble. Trouble comme les idées du personnage qui croit sortir du labyrinthe mais qui s’y trouve ,en réalité , prisonnier .On retrouve ici donc une des caractéristiques de la psychose (l’altération de la réalité) et cette" altération ce traduit aussi par un délire basé sur une erreur de jugement ;et une erreur de perception et qui conduit à un sentiment profond de persécution" .Astérion dit à cet effet justement « si je suis rentré avant la nuit ,c’est à cause de la peur qu’on provoquée en moi les visages de de la foule » Nous pouvons aussi à partir des deux mots qui se trouvent dans cette phrase, à savoir « peur »et « foule » mettre en lumière une autre pathologie mentale dont notre personnage-narrateur est atteint qui est celle de la phobie sociale .l’erreur de perception peut être aussi incombée à sa condition de minotaure car ayant la tête d’un taureau,il ne peut voir qu’à travers les yeux d’un taureau ;en d’autre termes il ne peut voir ni la forme des visages ni leur couleur comme la démontré récemment la science (la rétine du taureau est composée essentiellement de bâtonnets et est sensible à la lumières ce qui explique qu’il ne distingue mal la lumière et qu’il voit flou). Sa condition de minotaure explique aussi les « gémissements de l’enfant et les supplications ….de la multitude »qui lui sont sacrifiés chaque année ou tous les neuve ans aux nombre de sept jeune hommes et sept jeune femmes par les athéniens afin selon leur croyance de mettre fin aux fléaux qui s’abattait sur leur cité .Astérion les décrit entrain de prier, de fuir et de s’agenouiller d’effroi et de peur de ce qui les attend à savoir être dévoré par le monstre (lui-même) Nous remarquons donc qu’Astérion n’a pas conscience de sa monstruosité (physique et ou « mental ») ,et c’est le reflet que les autres lui renvoi de lui-même ,qui le déconcerte ;il dit à cet effet « les supplications stupides de la multitude m’avertirent que j’étais reconnu » Nous relevons ici deux mots clés « stupides » et « reconnu » ,deux mots qui sont révélateurs de son état psychique ,le premier mot fait état d’un des symptômes de la psychose qui est le déni ,ainsi Astérion trouve ces gémissements et ces cris émis par la foule, stupides car n’ayant pas conscience de sa propre monstruosité, il met en place,en effet, tout un mécanisme « psychodynamique de déni ,lui permettant de maintenir son intégrité psychique et d’affronter l’angoisse de l’anéantissement » l'anéantissement provoqué par l'effroi de l'Autres face à son image (monstruosité physique) .le second mot fait état d’une autre pathologie mentale dont souffre notre personnage qui est celle du « dédoublement de la personnalité »ainsi ,lorsqu’Astérion se dit reconnu nous comprenons qu’ à travers le regard de l’autre ,il prend conscience de lui-même d’une part et d’autre part que cet autre qui prend forme dans le texte d « ’un enfant » et d’ « une multitude »est en réalité son double et représente plus précisément son moi idéal dans la mesure où l’enfant représente l’image de cette pureté originelle alors que l’image de cette multitude exprime cette norme et ce canon auquel il faut se conformer .Astérion nous décrit cette multitude en épouvante devant lui « montant sur le perron du temple des haches)le temple des haches fait référence ici au labyrinthe : mot qui vient du grec Labrys et qui signifie « double hache ». Astérion poursuit sa description de cette multitude, en nous la faisant voir entrain de « ramasser des pierres » en référence aux jeune gens qui avant d’embarquer pour la crête en sacrifice pour le minotaure essayaient tant bien que mal de se munir de quelque pierres pour pouvoir se de fondre contre lui, puis il nous décrit un passant qui se cache dans la mer, faisant allusion à Thésée .Car comme nous le remarquons le personnage –narrateur utilise le verbe croire ,verbe qui selon le dictionnaire (Le Grand Robert) exprime une adhésion à un principe sans avoir de preuve ou d’évidence formelle

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