Quand On Recherche La Vérité, Faut-Il Réfuter l'Autorité d'Autrui ?
Compte Rendu : Quand On Recherche La Vérité, Faut-Il Réfuter l'Autorité d'Autrui ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresremières, nous pouvons nous fier à autrui, croire ce qu'autrui nous dit, parce que "nous ne pouvons faire nous-mêmes l'expérience de tout". En revanche, vis-à-vis des connaissances qui viennent de la raison, nous ne pouvons pas nous fier aux autres, nous devons faire l'effort de penser par nous-mêmes. Ainsi, face à une vérité de type mathématique, je dois faire l'effort de la démontrer par moi-même parce que j'en ai la capacité et c'est quand je l'aurai démontrée que je la comprendrai le mieux.
Deuxième question
a.
? "nous ne nous rendons ainsi coupables d'aucun préjugé"
Kant veut dire par-là qu'il n'y a pas de mal à croire autrui sur un point d'expérience sur lequel nous sommes ignorants. Ainsi, quelqu'un qui rentrerait du pôle ou de l'équateur et qui me parlerait du climat de ces régions, j'ai tout à fait le droit de le croire, son témoignage est préférable à mon ignorance. Il n'y a là aucun "préjugé" car le récit qu'il me fait est basé sur une expérience et la croyance que j'accorde à son récit s'appuie sur la confiance que j'ai en la personne qui m'instruit.
? "alors nous admettons ces connaissances comme simple préjugé"
Kant veut dire que dans le cas des vérités de raison, croire autrui sur simple parole est une erreur parce que nous ne sollicitons pas notre raison. Nous ne faisons qu'approuver quelqu'un là où nous pourrions, où nous devrions penser par nous-mêmes. Dans ces conditions, même des connaissances rationnelles deviennent des "préjugés", c'est-à-dire des jugements émis avant tout jugement, avant tout acte de pensée.
b. "c'est de façon anonyme que valent les vérités rationnelles"
Les vérités de la raison n'appartiennent à personne, ou plutôt elles appartiennent à tous parce que chacun d'entre nous possédant au même titre la raison est capable de les formuler. Ainsi, la proposition 2+2=4 est "anonyme" parce qu'elle est nécessairement vraie en fonction des lois de l'arithmétique et cela quelle que soit la personne qui l'énonce ou quelle que soit la personne qui opère à partir des lois de l'arithmétique.
Le développement
Quand on recherche la vérité, faut-il réfuter l'autorité d'autrui ?
La difficulté dans cette question tient surtout dans le mot "autorité". En latin autoritas vient de auctor, l'auteur. L'autorité, c'est la reconnaissance spontanée de la valeur de ce que quelqu'un me dit, j' y crois parce que c'est écrit dans un livre, que c'est sous la plume d'un auteur. L'auteur me garantit la vérité d'un propos qu'il énonce.
Quand je cherche la vérité, l'autorité d'autrui peut être un handicap. C'est la raison pour laquelle Descartes, dans sa recherche de la vérité, a fait table rase des auteurs à travers lesquels il s'était formé pour faire usage de sa propre raison.
Mais il serait naïf de croire qu'on pense seul. Le savoir est partagé et il se construit sur l'échange. La solitude n'est pas un gage de vérité et quelquefois à vouloir penser par soi-même on pense peu et mal parce qu'il n'y a personne pour nous corriger.
Il faut donc savoir utiliser l'autorité, par exemple l'autorité de ses maîtres pour parfaire son savoir et avancer sur le chemin de la vérité.
Mais il faut aussi savoir appliquer son esprit critique, ne pas tout prendre pour "argent comptant", construire
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