Analyse de pratique en stage, compétence 3 : Aide à la marche
Dissertation : Analyse de pratique en stage, compétence 3 : Aide à la marche. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar mrdam • 26 Décembre 2016 • Dissertation • 1 093 Mots (5 Pages) • 1 522 Vues
Analyse de pratique en stage : compétence 3
Aide à la marche
Problématique :
Il s’agit d’une aide à la marche d’une personne âgée, Mr O., atteinte de cécité. J’ai plusieurs fois eu l’occasion de réaliser cette aide, or lors de l’une d’elles Mr O. a heurté un obstacle que j’avais moi-même visualisé et personnellement anticipé et évité. Je m’interroge sur ce qui a fait que je n’ai pas pu empêcher cela.
La situation :
La situation se déroule en établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) public. Nous sommes le jeudi de la troisième semaine de stage.
Mr O. a 76 ans, il est atteint de cécité du au développement d’un glaucome bilatéral pris en soin trop tardivement. Il était déjà atteint de cécité lors de son entrée il y a huit ans dans l’EHPAD. Il est par ailleurs traité pour une schizophrénie et à des épisodes dépressifs. Il a tendance à rechercher, solliciter une approche maternante de la part du personnel soignant notamment pendant les périodes dépressives (cf. le rapport de la psychologue de l’établissement).
Nous sommes à la fin du repas de midi, au réfectoire au rez-de-chaussée de l’établissement. L’objectif est le retour en chambre de Mr O. à l’étage via l’ascenseur pour un temps de sieste. Le personnel attend généralement que la plupart des résidents soit sortie de table avant de s’occuper de Mr O.
Je me présente à Mr O., qui souvent reconnait les personnes au son de leur voix ; je le salue, l’appelle par son nom, lui indique mon prénom et que je suis « l’élève infirmier », il me reconnait. Je lui propose de l’accompagner pour retourner à sa chambre, ce qu’il accepte volontiers.
Je récupère sa canne, lui indique que je me trouve à sa gauche et l’invite à se lever. Je lui tends mon bras droit et l’invite à s’en saisir ce qu’il fait par le coude et il vient mettre son épaule contre la mienne. C‘est ainsi qu’il a tendance à marcher avec moi. Je lui rends sa canne qu’il saisit et utilise de sa main droite. Je lui demande de faire un demi-tour, ce que je fais également. Ensuite je lui indique d’avancer tout droit jusqu’au couloir à environ deux mètres. Au couloir, je lui dit de tourner sur sa droite et que maintenant on va aller tout droit jusqu’à l’ascenseur.
A ce moment-là, je repère un chariot du réfectoire (qui n’aurait pas du se trouver là) à environ deux mètres sur la droite du couloir. Il y a la place suffisante pour passer à sa gauche. D’autres personnes circulent dans le couloir et nous dépassent à ce moment-là nécessitant que Mr O. et moi-même restions sur la droite du couloir jusqu’au niveau du chariot.
Alors que je m’engage sur la gauche du chariot pour le dépasser un membre du personnel arrive face à nous rapidement. Je comprends qu’elle ne s’arrêtera pas pour nous laisser passer et qu’il n’y a pas la place pour passer à trois. Je m’arrête donc au milieu du couloir pour la laisser passer. Mais Mr O. lui ne s’est pas arrêté en même temps que moi, il fait un à deux pas supplémentaire. Sa canne tape le chariot et le temps qu’il finisse son pas, sa jambe heurte le chariot (sans gravité).
Je suis alors confus, je m’en veux que Mr O. se soit cogner. Je m’enquiers de sa santé, je lui demande si ça va, s’il a mal. IL me dit que tout va très bien, qu’il n’a pas mal. Je m’excuse, lui explique la situation et que je m’en veux. Il me dit que ce n’est rien, il n’y a pas de dommage, cela peut arriver. Le couloir étant dégagé nous reprenons notre marche. J’explique à Mr O. que mon objectif dans son accompagnement outre de lui tenir compagnie c’est surtout de lui éviter les dangers, pas de lui en créer et de « le jeter sur un chariot ». Mr O. en sourit et me rassure tout en ma tapotant le bras et en redisant que ce
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