Fipa Final
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* 6 jours où se rencontrent professionnels, public, étudiants, réalisateurs et jurys… pour découvrir le meilleur de la production audiovisuelle de l’année. Sélection et nombre de films.
Pour chacune des catégories, un lauréat sera élu par un jury de professionnels reconnus dans leur domaine, à la manière de n’importe quel festival.
Nous allons donc analyser dans un premier temps le champs documentaire où sera montré l’émergence du rôle des festivals avant de traiter dans une seconde partie le positionnement du FIPA dans l’espace des festivals documentaires français, afin de pouvoir dresser une conclusion qui présente les enjeux et les perspectives du champs documentaire français.
I/ Analyse du champ documentaire français
Le documentaire est un genre cinématographique et télévisuel. Le cinéma est né sous la forme du documentaire. Popularisé par les pionniers du genre qui ont donné au documentaire ses lettres de noblesses : Vertov, Flaerthy, Jean Vigo, Joris Ivens…
Les premiers documentaires d’avant 1900 étaient de cours documentaires filmant des scènes de la vie quotidienne. L’exemple le plus pertinent est celui des premières vues des Frères Lumière avec leurs plans séquences (l’arrivée d’un train dans une gare, la sortie d’une usine). Cette antériorité française montre l’influence du documentaire français auprès des autres pays étant donné que le terme français « documentaire » a souvent été utilisé dans d’autres pays comme l’Allemagne, ou les USA par rapport à son équivalent local jusqu’aux années 30. La « Nouvelle Vague » dans les années 50-60 a permis à l’espace cinématographique français de se construire véritablement. C’est donc à partir des années cinquante que le documentaire prendra un nouvel essor. Des instituions sont alors créées tandis que les festivals commencent à naître dans d’autres genres artistiques comme la musique classique dans les années 40. Les festivals commenceront à se diversifier et à se multiplier dès les années 70. Ceci s’explique par la croissance des facteurs socio-économiques qui fût soudaine et rapide (accroissement des loisirs et hausse du niveau de vie). Par ailleurs, le développement considérable des transports sur la même période est venu conforter cette tendance, permettant aux spectateurs potentiels de se déplacer toujours plus loin pour satisfaire leur « soif » de culture. Enfin la décentralisation et les nouvelles compétences accordées aux collectivités locales donnaient la possibilité aux élus locaux d’encourager ces festivals, ce qui permet d’en dénombrer aujourd’hui plus de 2000 festivals en France et plus exactement environ 70 d’entre eux qui se consacrent de près ou de loin au documentaire. Le documentaire est aujourd’hui encore un genre cinématographique bien vivant : plus de 70 festivals lui sont consacrés et de nombreuses formations se proposent d’offrir une professionnalisation dans ce secteur de l’audiovisuel.
Le documentaire reste souvent assimilé au reportage journalistique ou encore à un cinéma cantonné à sa fonction pédagogique ou scientifique. D’ailleurs, des réalisateurs luttent continuellement pour qu’il y ait plus de distinction entre cinéma et documentaire. Or ce préjugé donne une mauvaise image des véritables intentions du cinéma documentaire, car en vérité, le documentaire peut avoir tellement de vocation qu’il n’est pas possible de définir des limites au champ documentaire. Interroger le réel avec les ressources propres au langage cinématographique serait pour nous la définition la définition la plus pertinente de la démarche du documentariste. Le documentaire représente également l’alternative d’un " autre " cinéma, pouvant relever d’une pratique artisanale, face aux grandes productions de l’industrie cinématographique. Le documentaire n’a pas seulement une vocation d’information, mais il permet surtout aux spectateurs de faire l’expérience du réel. C’est à la fois le genre qui se rapproche le plus de l’expérience du réel, d’où son rapport social plus fort entre l’œuvre et le spectateur.
Les institutions du documentaire français jouent un rôle important. Ils se distinguent notamment dans la production, la diffusion, au niveau pédagogique mais aussi dans l’accès à l’information et dans les Groupements Professionnels. A titre l’exemple, dans la production, le CNC finance des documentaires depuis 1986 avec l’introduction COSIP (Compte de soutien à l’industrie des programmes documentaires). Concernant la diffusion, il existe plusieurs associations et réseaux qui permettent de favoriser la diffusion de documentaires dans les salles tel que le RED (Réseau d’Echange et d’Expérimentation pour la diffusion du documentaire). D’autre part, il y a des formations spécialisées dans le cinéma documentaire par exemple dans la production, l’écriture. Des écoles renommés telles que la Fémis, L’INA, l’ENS Louis Lumière proposent ce type de formation. Les informations concernant les documentaires est présente sous toutes les formes et supports avec internet (sites, blogs, archives), les revues spécialisées (La revue documentaire). Enfin, des groupements professionnels sont présents en France afin de développer la coopération entre les différents acteurs du documentaire. Par exemple, le SAFIRE est une société qui regroupe les auteurs et réalisateurs de la région Est.
II/ Positionnement du FIPA par rapport aux autres festivals
Avant de pouvoir définir le positionnement du FIPA par rapport aux autres festivals, il faut d’abord pourvoir définir les principales caractéristiques de ce qu’on peut nommer le « champ des festivals ». La multiplication des festivals a conduit à une création et segmentation d’espaces sociologiques, ce qui conduit à un espace de position dans laquelle il y a un public hétérogène en termes de position. En général, l’intérêt des festivals est qu’il est considéré comme une sorte de « marché » de films de cinéma, un champ d’exposition d’idées, une opportunité pour les nouveaux entrants, espace d’interaction entre les réalisateurs, producteurs, critiques, etc. La création et segmentation d’espaces sociologiques, a conduit à un espace de position dans laquelle il y a un public hétérogène en termes de position. Suivant le festival, son programme, son public, on peut définir un habitus, qui est pour rappel un concept de disposition (goût, aptitudes acquises par l’individu au cours de socialisation), système de préférence et de goûts qui permettent d’identifier et de comprendre les goûts de l’individu. L’habitus sera un élément de mesure primordial qui permettra de définir le positionnement de notre festival car comme ce dernier est représentatif des œuvres qui y sont présentées, on peut déduire un lien entre l’habitus du créateur et l’espace social (son univers artistique) dans lequel il se positionne.
Les nombreux festivals et manifestations liés au documentaire (festivals de Lussas, Marseille, Paris, Nyons…) prouvent qu’il existe un public pour ce genre de cinéma ainsi qu’un véritable tissu culturel et associatif. Si les festivals présentent des manifestations différentes les unes des autres, ils tendent à constituer un espace aussi diversifié que le monde cinématographique lui-même. On étudie une œuvre d’art (position sociale du créateur), on étudie son créateur (annexe 3 pages 14-15). Il y a une homologie entre créateur et œuvre, lié au champ social. C’est le concept de positionner le créateur dans son espace. Donc pour pouvoir positionner notre festival dans son espace il faut d’abord positionner les œuvres des auteurs dans l’espace actuel.
L’objectif du FIPA est de faire découvrir des œuvres peu connues (donc valeur sociale des auteurs plutôt pauvre) et d’ordre pédagogique à un public ciblé (lycéens et étudiants étudiant dans le domaine audiovisuel, professionnels issus du milieu audiovisuel ainsi que le grand public en général plus ou moins sensible à la culture audiovisuelle), afin de gagner une visibilité internationale encore plus pertinente, gagner du prestige (importance des partenariats telles que les correspondants internationaux, annexe 4 page 16).
Il y a principalement 4 types de publics présents lors du FIPA :
* Grand public
* Public scolaire
* Public étudiant
* Professionnels du secteur
Différents événements sont consacrés afin de toucher ces types de publics.
* Les Projections pour le grand public dans les différentes salles. Néanmoins, il n’y a pas d’événement organisé juste pour ce public.
* LE FIPA Campus pour le public scolaire (Jury des Jeunes Européens) et étudiant. (annexe 5 page 17)
* Le FIPATEL pour les professionnels du secteur.
A l’instar de la majorité des festivals qui s’adressent à un public très large, le FIPA se cantonne à un public très ciblé dont le profil se base essentiellement sur une expérience ou/et un rapport professionnel en matière
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