DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Firmes Transnationales

Compte Rendu : Firmes Transnationales. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 19

rôle clé dans la définition des normes environnementales mondiales. Pour le pire lorsque les compagnies pétrolières obtiennent l'abandon de la participation américaine au protocole de Kyoto. Pour le meilleur quand Hoechst et Du Pont poussent au renforcement de la norme pour la protection de la couche d'ozone (éradication des CFC). Les firmes multinationales exercent également leur influence par le biais de partenariats stratégiques. Certaines entreprises se trouvent à la fois en concurrence et en liaison étroite dans le cadre de coopérations (Renault-Nissan, Renault-Daimler...). Cette coopération passe aussi par la mise en place de cartels pour fixer des prix élevés, limiter la production, empêcher la diffusion de leur avance technologique et gérer de manière coordonnée leurs parts de marché.

(Source : Christian Chavagneux, Une firme mondiale : mythe ou réalité, Alternatives économiques n° 189 actualisé 2010)

DOCUMENT 2 –

Le stock des investissements directs à l'étranger (en milliards de dollars courants et en %) Total du stock des IDE Pays d’origine en % - Etats-Unis - GB - Allemagne - France - Japon - Autres pays européens Pays d’accueil en % - Pays développés - Pays en développement 1914 14 18,5 45,5 10,5 12,2 0,1 13,2 37,2 62,8 1938 26 27,7 39,8 1,3 9,5 2,8 18,9 34,3 65,7 1960 63 52,0 17,1 1,3 6,5 0,8 22,3 67,3 32,7 1975 275 44,0 13,1 6,5 3,8 5,7 26,9 75,0 25,0 1995 2 941 23,5 10,2 9,0 6,8 7,2 24,0 75,1 24,9 2007 15 602 19,1 11,9 8,0 8,6 3,6 28,5 71,0 29,0

1

(Source : Wladimir Andreff, Les multinationales globales, Repères, La Découverte actualisé Cnuced 2009) (Le stock1 de l'IDE représente la valeur de la part des capitaux et des réserves (y compris bénéfices non-distribués) attribuables à l'entreprise mère, plus l'endettement net des filiales de l'entreprise.)

DOCUMENT 3 –

La taille du marché auquel une localisation en France donne accès est un atout évident, mais d'autres facteurs, tels les effets (1) d'agglomération , les différentiels de coût, la fourniture de biens publics et la compétitivité fiscale doivent également être pris en compte. Toute entreprise souhaitant accéder aux marchés étrangers doit choisir entre produire dans l'économie nationale et exporter, ou s'implanter à l'étranger pour vendre sur place. Elle peut à l'inverse s'implanter à l'étranger pour y produire et réimporter dans l'économie d'origine (délocalisation). (...). L'essentiel de l'investissement direct se faisant entre pays industrialisés, la taille des marchés semble donc un déterminant primordial de l'investissement direct : on investit essentiellement aux Etats-Unis ou en Europe, et on le fait pour accéder au marché, non pour produire à bas coût. La taille du marché pertinent, pour un investisseur potentiel, est alors le potentiel marchand. Par exemple, une implantation en France donne accès à un grand marché ne se limitant pas au marché français, mais correspondant à la demande accessible plus facilement depuis une localisation en France, compte tenu des coûts de transport entre régions européennes et du niveau d'activité de ces régions.

(Source : M. Debonneuil et L. Fontagné, Compétitivité, Rapport du Conseil d'Analyse Economique, La Documentation française, 2003)

(1) Il s'agit des effets liés à la proximité géographique de l'implantation d'autres firmes.

DOCUMENT 4 – La division internationale des processus productifs : la stratégie d'Intel

DOCUMENT 5 Les délocalisations et la sous-traitance internationale constituent simplement une nouvelle manifestation du développement des échanges entre pays industrialisés et pays émergents. Les bénéfices de ces échanges sont immédiats pour le consommateur (du pays importateur) qui voit le prix de nombreux biens de consommation chuter. Le bénéfice est également évident pour les entreprises, qui absorbent dans leur processus de production une part croissante d’importations à bas prix en provenance du Sud, réalisant au passage des gains de productivité. Une partie de ces gains se retrouve dans les salaires ; une autre partie de ces gains se retrouve dans la baisse des prix relatifs des biens manufacturés, ce qui soutient la demande pour les produits industriels. Au passage, les délocalisations et la sous-traitance favorisent l’émergence d’une demande solvable dans le pays émergent accueillant ces usines : les exportations françaises à destination de ce pays, notamment les exportations de produits à plus fort contenu en main-d'œuvre qualifiée, bénéficient ainsi d’un effet d’entraînement. […] La contrepartie de cette dynamique est une sélection des firmes et des unités de production les plus efficaces. Or, les fermetures d’usines sont concentrées sectoriellement et donc géographiquement. Les impacts négatifs locaux sont donc puissants : ils affectent de surcroît les catégories les plus défavorisées et les moins mobiles (les non qualifiés).

(Source : L. Fontagné et J-H. Lorenzi, Désindustrialisation, délocalisations, Rapport du Conseil CAE, 2005)

DOCUMENT 6 Archétype de la marque mondiale, présent dans 116 pays, Mac Donald’s n’ignore plus rien des habitudes nationales et adapte son offre en conséquence. A côté de son produit culte - le Big mac -, il propose la salade niçoise en France, la feta en Grèce, le poulet frit à Singapour. « Nous sommes devenus une entreprise multilocale » affirme son PDG, Jack Greenberg. Même discours chez les dirigeants de Coca-Cola, qui adaptent aussi leur marketing : une publicité télévisée vantant la “boisson mondiale” auprès des consommateurs russe recycle un vieux récit folklorique qui met en scène le tsar, Ivan et le loup gris magique. Analysant la « glocalisation » du beau en Inde, l’ethnologue Jackie Assayag relate comment les géants de l’industrie cosmétique s’installent en force sur le marché, en exploitant un préjugé ancestral, le désir des femmes indiennes d’avoir une peau claire. Face au « global », le “local” garde une capacité d’initiative. Il ne reçoit pas le spectacle du monde avec passivité. Il adapte, reconstruit, réinterprète les “signes planétaires”. D’un pays à l’autre, la série télévisée “Dallas” n’a pas été perçue de la même manière, son personnage principal, JR, suscitant des sentiments divers selon les publics. Chaque auditoire retranscrit le message culturel en fonction de son contexte national. Certains produits sont réappropriés en toute liberté. Jean Louis Amselle cite le cas du Kenya, ou l’ethnie Luo consomme le Coca-Cola à l’occasion des mariages, lui donnant ainsi la valeur d’un bien rituel. Cela est vrai de tout objet culturel. Les japonais ont fait du base-ball leur sport national. Professeur à l’université de Chicago, Arjun Appadurai décrit comment les diverses classes sociales en Inde ont tour à tour accaparé le cricket, sport patricien devenu populaire. En quelques années, la France a adopté avec enthousiasme, par goût des réjouissances collectives, la fête américano- celte d’Halloween, innovation mercantile par excellence. (Source : Jean Pierre Langellier, Le Monde, 26 novembre 1999)

FIRMES MULTINATIONALES ET MONDIALISATION

Introduction :

 Amorce = En 2010, les Français ont découvert, que la multinationale Google pouvait - en toute légalité - alléger la charge de son impôt en s'installant dans un pays à la fiscalité douce, voire inexistante. Un paradis fiscal. Qu'elle pouvait exercer une activité commerciale importante en France et y réaliser de gros bénéfices, mais payer l'essentiel de ses impôts ailleurs, en l'occurrence en Irlande, où se trouve le siège social de Google. Les firmes transnationale, qui contrôlent une ou plusieurs sociétés à l'étranger, semblent donc se jouer des frontières. Problématique = Quelles sont les raisons qui poussent une firme nationale à s'implanter à l'étranger ? A-t-elle pour objectif de profiter de la mondialisation des échanges ou bien veut-elle tirer profit des avantages comparatifs de chaque pays ? Quels sont les effets de cette implantation sur la production, l'emploi et le commerce au niveau mondial ? Les FTN sontelles en train de mettre en place un ordre et une régulation mondiale définis en dehors des Etats ? Annonce du plan = Après avoir expliqué leur expansion, nous montrerons que les FTN sont des acteurs majeurs de la mondialisation des économies.

1 - LES FIRMES TRANSNATIONALES TIRENT PARTI DE LA MONDIALISATION...

A - L'EXPANSION DES FIRMES TRANSNATIONALES... Phrase introductive = Les firmes transnationales sont des sociétés résidentes qui détiennent plus de 10% du capital dans une autre société non résidente. La société mère contrôle des filiales (+ 50% du capital), des sociétés affiliées (10 à 50%) ou des joint venture (50/50%). Leur nombre est passé de 7 000 dans les années 1960 à 82 000 de nos jours (Doc 1). Comment s'est passé ce processus de globalisation des firmes ?  Au XIXe et dans la première moitié du XXe siècle, ce sont les FTN européennes

...

Télécharger au format  txt (30.5 Kb)   pdf (234 Kb)   docx (16.9 Kb)  
Voir 18 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com