Histoire des idées politiques
Fiche : Histoire des idées politiques. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Hindaclub • 8 Février 2016 • Fiche • 4 773 Mots (20 Pages) • 1 433 Vues
Histoire des idées politiques
Introduction : Penser l’histoire et les idées
Quel est le rôle réel des idées dans l’histoire ?
Depuis, la révolution française on considère que les œuvres intellectuelles peuvent avoir une influence considérable. En effet, les philosophes des Lumières ont préparé la révolution (Diderot, Lavoisier, Dalembert…). Cette idée d’une révolution qui serait sorti des livres est affirmé par Alexis de Thomeville dans son livre « l’Ancien régime et la révolution ». Il affirme que la révolution française et une révolution littéraire c'est-à-dire qui trouve sa source dans les livres. On trouve dans son livre de nombreuses idées implicites :
-les idées sont portées par l’esprit, ces idées viennent des livres
-la force de persuasion de la lecture.
-l’Histoire est la mise en œuvre de la pensée écrite
Ces idées ont eu beaucoup de succès et par conséquent après la révolution bolchevique un certain nombre d’intellectuels ont affirmé que cette révolution été sorti d’un livre de Lénine. Dans les années 1968, c’est un autre livre qui est à l’origine des manifestations (le petit livre rouge de Maho). Pourtant, l’idée que les intellectuels feraient l’histoire est contestable. En effet, la révolution française a été étudiée par 2 historiens Roger Chartier et Robert Darton. Ces historiens ont montré que Thomeville se trompait, les philosophes n’ont pas eu le rôle décisif que Thomeville leur attribué.
1* un accroissement de la lecture et dvlpmt d’ouvrages transgressifs
Roger Chartier a travaillé sur la pratique de la lecture au 18ème. En 1790, 47% des hommes et 27% des femmes sont alphabétisés. Le nombre de bibliothèque et de livres augmentent d’une manière importante. Il montre que même ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter des livres pouvaient facilement lire car il y avait des « cabinet de lecture » ancêtre de la biblio municipale. Par ailleurs, il note que parmi les livres vendus la part des livres religieux régresse au profit d’ouvrages scientifiques. Tout cela semble donc aller dans le sens de Thomeville. Mais Chartier travaille essentiellement sur les livres qui ont le droit d’être vendu. Darton quant à lui travaille sur les livres clandestins imprimés à l’étranger et vendus en France par des colporteurs de manière clandestine alors que cela été très grave. Il montre qu’au 18ème, cette littérature se diffuse énormément et que celle-ci a beaucoup plus de succès que les auteurs que nous connaissons encore aujourd’hui.
2* désacralisation du pouvoir plus une critique raisonnée
Darton montre que les livres avec le plus de succès sont les pamphlets (livre satirique) qui ont très peu de valeur philosophique. On y trouve des discussions satiriques entre le roi, des scènes de débauches et des scènes pornographiques. La reine Marie-Antoinette est la cible privilégiée de ces pamphlets. Elle y est décrite comme une ogresse nymphomane assoiffée de sexes qui « vide les bourses de l’Etat ». Bcp de révolutionnaires accusent à la monarchie d’accorder une trop grande importance aux femmes. Celles-ci sont accusées d’influencer les rois à travers leur pouvoir de séduction. Ces pamphlets n’ont pas une importance philosophiques élevés, mais ils vont avoir bcp plus d’importance que les ouvrages philosophiques. Notamment lors du procès de Marie-Antoinette, où on l’accuse d’inceste et de masturber son fils. Ce que montre Darton est que les livres qui ont de l’influence sont tous sauf ce que l’on croit. Il se demande alors qui lisait les philisophes, qui lisaient Rousseau. Ils montrent que ces livres philosophiques n’ont le pouvoir de persuasion que leur donne Thomeville. Enfin, ce que montre Chartier est que si les pamphlets ont eu un peu d’influence c’est que la monarchie française été en partie désacralisé et pour lui cette désacralisation vient du règne de Louis 15 et car ils correspondaient déjà aux mentalités de l’époque.
3* une illusion rétrospective
Roger chartier s’est demandé d’où venait l’idée par laquelle la révolution serait sortie des livres. Ce sont les révolutionnaires eux-mêmes qui vont revendiquer le statut d’héritier des philosophes. Les révolutionnaires vont mettre au Panthéon Voltaire et Rousseau. Ils vont mettre en scène leur filiation, leur statut d’enfants des philosophes.
Par conséquent, ce que nous montre l’exemple de la révolution française c’est que la place des idées dans l’Histoire est très complexe. Certes, les livres peuvent avoir une influence mais cette influence dépend en grande partie de l’état des mentalités. Un même livre peut faire preuve de lecture contradictoire. Les livres ont une importance dans l’histoire mais leur importance n’est pas forcément décisive. Ils sont un moyen de diffusion des idées parmi d’autres. La chanson a été un moyen très efficace de diffusion des idées politiques. Dans l’Histoire d’une période sont un élément parmi d’autres, ce sont des œuvres de l’esprit comme les monuments, comme les chansons comme les arts.
Parti I
Chapitres 1. Athènes : morale et politique
La civilisation grecque géographiquement parlant n’a rien à voir avec la Grèce actuelle et l’Anatolie (la Turquie actuelle) est une zone de domination grecque. Celle-ci n’est pas un ensemble politique unifié. C’est un semble de cités de langues communes, mais rivales qui se font la guerre organisée de manières différentes. Par exemple, il y a une grande différence entre la cité d’Athènes et la cité de Sparte. On peut trouver les prémices dans la cité de Millet, dans cette cité il y a une école philosophique qui se dvlp avec comme figure Anaximandre, Anaximène… Ces philosophes sont important car ils vont chercher à penser le monde à partir de ce qu’ils comprennent du monde càd ils ne cherchent plus d’explications dans la mythologie mais à travers ce qu’ils observent du monde. Avec cette école, on a l’essor d’une pensée rationnelle. A la charnière entre le 6ème et le 5ème siècle av notre ère, il va y avoir une révolution avec l’institution de la loi. Les cités sont gouverné par des grandes familles, des dynasties. Et ces cités sont divisées elle-même entre grandes familles et afin de sortir de la logique de la guerre ces familles vont avoir recours à des arbitres pour trancher les litiges qui les opposent. On les appelle des législateurs comme Solon. Ceux-ci pour pacifier les relations sociales vont énoncer une loi, des principes fondamentaux qui s’imposent à tous à partir des quels les litiges peut être tranché. Dracon va insister pour que les juges se basent sur la loi. Progressivement, la nature des relations sociales vont changer. Les membres d’une même cité vont se penser comme des citoyens, des hommes dont la relation va se fonder sur la loi. Progressivement, les relations sociales deviennent des relations civiques, des relations politiques. Au 5ème siècle av notre ère, à Athènes il y a un régime politique nouveau qui va se dvlp : la démocratie. La démocratie est fondée sur un principe clair, c’est l’identité entre gouvernant et gouverné. Càd que le gouvernant et le gouverné sont identiques. De ce grand principe, se décline 3 autres principes :
-la liberté des athéniens, puisqu’ils sont leur propre gouvernant ils doivent être libres
-l’égalité de parole entre citoyens, s’ils sont libres ils sont égaux
-la souveraineté de la loi, la loi est l’émanation du peuple et le peuple est souverain. Par conséquent, rien n’est supérieur à la loi.
L’institution principe de la démocratie athénienne est l’ecclésia. C’est l’Assemblée du peule athénien. Aucune institution n’est supérieure à celle-ci. C’est elle qui discute et vote la loi. Tous les citoyens athéniens peuvent de droit participer à l’ecclésia. Mais tout le monde n’est pas citoyen : il faut être un homme de plus de 18 ans né d’un père et d’une mère athéniens. Sont donc exclus les femmes, les métèques, et les plus jeunes. Vers 450 av notre ère, il y a environ 60 000 citoyens athéniens. L’ecclésia se réunit en moyenne tous les 9 jours. Mais les citoyens se déplacent quand l’ordre du jour les intéresse. Ils se réunissaient dans l’Agora, et le son travail de délibération des lois était préparée par la boulè. C’est une institution au service de l’ecclésia. Les magistrats qui la composent sont tirés au sort. Pour être tirés au sort il faut avoir fait son service militaire, il faut avoir plus de 30 ans et il faut être volontaire. Mais ils étaient soumis à un étroit contrôle, afin qu’ils ne captent pas le pouvoir de l’ecclésia à leur profit. Le tirage au sort correspond totalement à ce qu’est la démocratie, dans la mesure où tous les citoyens sont considérés comme égaux.
La démocratie athénienne va faire l’objet de très intense contestation. Platon se moquera du peuple athénien et même Socrate car ils considèrent la politique exige une compétence.
Section1/ Socrate et les sophistes : un conflit sur la démocratie
A) Les sophistes des techniciens du pouvoir
1* des maîtres de la persuasion
Les sophistes sont des professeurs de rhétoriques. Ils enseignent l’art de bien parler, de convaincre son adversaire. C’est une compétence utile pour gagner devant les tribunaux mais aussi au sein de l’ecclésia pour justifier un projet de loi ou pour s’y opposer. Ils considèrent que tous les moyens sont bons pour convaincre son adversaire. Ce qui les intéresse, ce sont toutes les techniques qui permettent d’imposer son opinion. ET pour vaincre ils mobilisent tous les savoirs de l’époque en empruntant des savoirs à l’astronomie, à la médecine
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