La Mort Des Pauvres - Commentaire Composé - Baudelaire Charles - Spleen Et Idéal
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Le second quatrain a une structure quasi identique au premier. Nous y retrouvons les mêmes rimes, cela dit l’anaphore se situe cette fois au niveau des vers six et sept. Les substantifs « tempête », « neige », « givre » et « horizon noir » plongent le lecteur dans une atmosphère lugubre et misérable, tandis que s’y oppose le terme de « clarté vibrante », d’où la notion de contraste. Cette « auberge fameuse inscrite sur le livre** » est peut-être une référence à l'auberge présente dans la parabole évangélique du « Bon Samaritain », qui a recueilli un blessé sur la route et qui l’a soigné devant une auberge.
Il est probable que le huitième alexandrin fait allusion à une autre auberge** de l’Evangile, laquelle fut pénétrée par deux pèlerins d'Emmaüs accompagnés de dieu. Afin de mieux comprendre les images « marcher jusqu’au soir » (4e vers) et « la clarté vibrante à notre horizon noir » (6e vers), il faut connaître le contexte de cet extrait biblique :
***« Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé. Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas. Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes. L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci ». Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure, et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. » Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin. Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre coeur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
Nous constatons donc une certaine similitude au niveau du contenu et donc de la symbolique.
Le sonnet se termine par deux tercets à mètre pair. Les rimes sont riches et les deux premiers vers de chaque strophe sont féminins. Chaque vers ultime doit donc être masculin. De plus nous ne parlons plus de rimes croisées mais de rimes redoublées (AAB AAB) Au début des trois derniers vers du poème se trouve une anaphore ayant pour but d’avoir un meilleur impact choquant sur le lecteur (quatre répétitions de « C’est »)
L’ange a une connotation très spéciale étant donné qu’il s’inscrit parfaitement dans le cadre religieux (vers 9) En effet ce dernier renvoie à la résurrection et possède donc un lien étroit avec la mort. Il en est de même pour le « sommeil », qui est en fait une métaphore biblique liée à la mort. « Les rêves extatiques* » représentent en fait les songes avant-coureurs de la félicité éternelle. Le onzième alexandrin est similaire au huitième, car il reproduit la même image. Les personnes ayant vécu dans la misère et la pauvreté se verront récompensées dans l’au-delà, c’est la raison pour laquelle la mort joue ainsi un rôle positif.
L’ultime tercet débute avec une métaphore biblique étant donné que le « grenier
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