La Relation Éducative

mon avenir, prend rendez vous avec mon professeur principal. Nous décidons ensemble qu'il faut que j'aille voir une conseillère d'orientation.

Cette dernière me fait découvrir le BEP Carrières Sanitaires et Sociales. Cela devient une évidence, je choisis ce cursus et mes parents sont ravis.

Cette formation de deux ans me permet de concrétiser mes attentes professionnelles et me donne la volonté du travail bien fait.

3 stages y sont obligatoires, un premier en crèche, un second en école maternelle et un dernier en maison de retraite.

Après m'être renseignée auprès de mes professeurs et de mes proches, j'ai l'envie de faire mon premier stage en compagnie des personnes handicapées et non en crèche car l'année d'après un stage en école maternelle m'est proposée, et parce que je souhaite découvrir les trois publics (enfants, personnes âgées et handicapées) avant de pouvoir choisir une seconde orientation après mon BEP.

Mon professeur principal accepte et me communique l'adresse de la MAS (maison d'accueil spécialisée) de Bondues.

Ma mission dans cette MAS est d'être présente dans le quotidien des personnes handicapées.

J'accompagne des Aides Médico-Psychologiques ainsi que des Moniteurs- Educateurs et nous faisons beaucoup d'activités avec les résidents telles que la peinture, la pâte à modeler, du sport comme la piscine et l'équitation, les promenades qui leur permettent de rompre l'enfermement, ainsi que beaucoup d'accompagnement comme la conversation, les prises de repas, les levers et les conduites aux toilettes.

Cette première expérience est un vrai déclic et une révélation. Elle m'a permis de mettre en avant mes qualités d'écoute, de communication, ma patience, d'acquérir de l'empathie et la tolérance face aux résidents, ainsi que mon esprit d'équipe et ma ponctualité face aux professionnels.

Après avoir fait mes deux autres stages où j'ai su bien m'intégrer j'obtiens mon BEP CSS, J'entre en première d'adaptation SMS en passant les sélections et où j'obtiens mon baccalauréat l'année d'après.

Ma deuxième expérience se déroule lors des grandes vacances 2006 où je décide d'envoyer ma candidature à l'APF Evasion (association des paralysés de France) pour accompagner bénévolement des personnes handicapées physiques et où j'obtiens une réponse favorable.

J'occupe durant trois semaines (environ 17h/24) un poste d'accompagnatrice où j'effectue les levers/couchers, les toilettes, les prises de repas, les animations comme les veillées, les sorties telles que EUROPA PARK (grand parc d'attraction en Allemagne) sans compter les nuits de veille où il faut faire une ronde toutes les deux heures pour s'assurer que chaque vacancier dort à poings fermés.

Cette seconde expérience très enrichissante m'a permis d'être très observatrice, bienveillante envers tous les vacanciers, partager des moments de joie, donner toute mon authenticité en gardant mes distances pour ne pas être affectée par la fin du séjour mais tout en étant passionnée par mon travail.

Elle m'a également confortée dans mon choix professionnel c'est à dire travailleur social, plus précisément monitrice-éducatrice.

Après ça, j’ai travaillais trois mois en intérim dans une maison de retraite dans Lille.

Mon emploi consistait à distribuer les petits déjeuners, faire les toilettes, les préparations de repas, la prise de repas, les activités telles que les jeux de société, la conversation, l'entretien des chambres et enfin de participer aux transmissions en fin de poste.

Cet emploi m'a fait découvrir les réunions d'équipe et m'a permis de prendre la parole, de pouvoir donner mon avis et donc de pouvoir m'intégrer plus facilement.

Depuis la fin de cet emploi, j’ai pu travailler dans une société d'aide à la personne jusqu'à la validation de la formation d’éducateur spécialisé.

Ce que j'aimais dans ce métier, c'est la diversité du public.

Je pouvais très bien faire de l'accompagnement avec des personnes handicapées, l'entretien du logement chez les personnes âgées, de la garde d'enfant et du soutien scolaire.

D’ailleurs durant toute une année scolaire, je me suis occupée de deux enfants où je les aidais aux devoirs. Cet emploi m’a permis de faire la différence entre l'éducation et l'animation.

L'éducation qui est l'action d'instruire, qui a un projet pédagogique aboutissant à une évaluation et l'animation qui n'a pas de projet pédagogique, qui favorise l'intégration, la participation de tous les membres dans un groupe et qui détend. C'est un moment de convivialité.

Les différentes expériences que j'ai vécues, ainsi que la rencontre avec Guillaume, mon petit ami qui m’a ouvert les yeux, m'ont permis de mettre en avant mes capacités d'écoute, ma patience, mon authenticité et mon empathie ainsi que d'acquérir la tolérance et la compassion.

Cela me donne l'envie de devenir éducatrice spécialisée pour aider les personnes en difficultés, d'être présente dans leur quotidien.

II) Questions supplémentaires :

1) Les idées présentées par Vincent de Gaudejac dans « la névrose de classe » ont-elles une résonnance chez vous ? Que vous soyez en accord ou en désaccord, en tout ou en partie, avec cette réflexion ; développez votre position en l’argumentant.

Par rapport à l’extrait du livre « la névrose de classe » ainsi qu’a ma propre histoire de vie, il y a des points sur lesquels je suis d’accord et d’autres moins.

Je ne suis pas d’accord sur le fait que les enfants de parents travaillant dans un secteur d’activité (éducateurs, psychologues, enseignants mais également commercial, médecin, coiffeuse…) aient forcément cette envie de suivre la même carrière qu’eux.

En effet, pour ma part, ma mère travaille dans la même société depuis près de 20 ans où elle a occupé le poste d’agent administratif et mon père travaille dans la même entreprise depuis plus de 10 ans où il exerce le métier de commercial sédentaire.

Ces deux carrières pourtant très intéressantes, ne m’ont jamais effleurées l’esprit. Pourtant mes parents discutaient et discutent quotidiennement de leurs différentes tâches effectuées dans leur journée.

Je pense que notre métier se caractérise en fonction de ce que nous avons vécu étant petit. Notre passé, nos souvenirs, nos envies sont des facteurs essentiels pour réaliser le choix du métier que l’on veut exercer.

En ce qui me concerne, j’ai déjà un passé assez lourd avec la mort de mon frère avant ma naissance.

D’après les psychologues, je suis une enfant de substitution… car mes parents ont eu un tel manque à la perte de leur premier enfant, que s’ils ne réagissaient pas tout de suite, ils risquaient de se perdre mutuellement. Moins d’un an après la mort de mon frère, c’est moi qui vois le jour.

Cette « attitude », ce « choix » n’a pas été compris par ma famille dite « élargie » et au fur et à mesure que le temps passait, nous avions de moins en moins de nouvelles d’elle.

J’ai donc du apprendre à vivre seule avec mes parents comme unique famille. (Je tiens tout de même à préciser que mon enfance fût très heureuse, je n’ai