La politique de déense du Canada

La détermination de la politique de défense du Canada est dépendante de plusieurs acteurs et circonstances. Autant la population canadienne, les groupes d’influences, l’industrie militaire ou bien sûr les partis politiques, ont des intérêts ou des visions bien définis par rapport à la politique de défense et chercheront à tirer profit ou à agir sur celle-ci.

Ceci dit, deux facteurs auront une influence majeure. Tout d’abord, lors de l’élection d’un nouveau gouvernement, principalement d’un nouveau premier ministre, on verra normalement une refonte de la politique de défense. On n’a qu’à penser à l’arrivée au pouvoir de l’Honorable Justin Trudeau et aux efforts récents de révision de la politique de la Défense nationale qui ont mené à la publication de Protection, Sécurité, Engagement en juin 2017.

Le deuxième facteur qui aura une influence majeure est l’environnement de sécurité international. La nouvelle politique de la défense de juin 2017 le prouve alors que la menace cybernétique est depuis quelques années dans notre cour arrière. Protection, Sécurité, Engagement inclut donc un engagement financier et politique afin de créer une nouvelle capacité et un nouveau métier de cyber opérateur.

Il en est de même pour faire face aux activités grandissantes des russes dans l’Arctique alors que les changements climatiques accélérés font en sorte que les richesses inexplorées de cette zone deviendront vite contestées. De plus, notre souveraineté pourrait en être menacée si nous gardons le statut quo avec seulement les quelques brise-glaces de la Garde côtière canadienne. Voilà donc pourquoi, la nouvelle politique de défense vise à acquérir « cinq à six navires de patrouilles extracôtiers de l’Arctique […] Ces navires amélioreront aussi la capacité de la MRC d’exercer et de renforcer la souveraineté dans l’Arctique. »