Le Contrôle Du Secteur Financier
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les risques encourus par le secteur financier, sinon quelles sont ses imperfections et, par
conséquent, les mesures à prendre en vue de le rendre plus efficace et plus efficient ?
Nous allons essayer de répondre à cette problématique en identifiant, tout d'abord, les
risques auxquels le secteur financier, dans ses trois composantes établissements de
crédit, bourse, OPCVM et assurances, est exposé pour analyser, ensuite, le dispositif
actuel de contrôle et ses insuffisances éventuelles, tant sur le plan réglementaire
qu'institutionnel avant de dégager certaines orientations à même de corriger ces
insuffisances.
Les risques du secteur financier
De part l'évolution dans la nature des activités bancaires et financières, les risques
encourus par le secteur financier se sont diversifiés. C'est ainsi qu'à côté des risques
communs à l'ensemble de ce secteur, chacune de ses composantes connaît des risques
spécifiques liés à son activité.
Des risques communs à l'ensemble du secteur financier
Il s'agit essentiellement du risque d'insolvabilité, du risque de contrepartie et du risque
de liquidité.
Le risque d'insolvabilité est le risque majeur encouru par le secteur financier et intervient
lorsque l'établissement ne dispose pas de fonds propres pouvant absorber les pertes
éventuelles.
Ce risque fait ressortir le rôle d'amortisseur tenu par les fonds propres lorsque des
résultats déficitaires sont enregistrés. S'ils se révèlent insuffisants pour couvrir les
pertes, ce sont les dépôts des clients qui risquent de se trouver entamés avec toutes les
conséquences préjudiciables qui peuvent en résulter.
De même, dans chacune des composantes du secteur financier existe un risque de perte
définitive de valeur des actifs. C'est ainsi que les investissements en participations et les
autres emplois risqués, tels que les devises ou les portefeuilles de participations peuvent,
s'ils ne font pas, au préalable, l'objet d'une analyse extrêmement approfondie par des
spécialistes mais également d'un suivi en permanence pendant la durée de
l'investissement, aboutir à une perte de valeur des actifs.
Pour ce qui est du risque de contrepartie, il est le plus fréquent au niveau du secteur
financier, notamment en ce qui concerne les établissements bancaires. Il réside dans le
non-respect par un client de son engagement financier, dans la majorité des cas, le
remboursement d'un prêt.
Enfin, le risque de liquidité correspond à la situation où une institution financière ne
dispose pas de liquidités suffisantes pour faire face à ses engagements immédiats et
n'est pas en mesure de parer, à tout moment, aux décaissements éventuels de sa
clientèle.
Pour les sociétés de bourse et les OPCVM, le risque de liquidité survient lorsqu'une
contrepartie ne s'acquitte intégralement d'une obligation, non pas à la date d'échéance
mais à une date ultérieure non spécifié pour une raison technique.
Des risques spécifiques à chacune des composantes du secteur
Le secteur bancaire
Il s'agit essentiellement des risques de marché qui représentent la probabilité de pertes
dues aux fluctuations non anticipées de variables de marché qui sont les taux d'intérêt et
les taux de change.
Le risque de taux comprend le risque de révision des taux et les risques liés à la
corrélation imparfaite entre l'évolution des taux reçus et des taux versés. Un exemple
classique du risque de taux est celui où des ressources mobilisées à taux variable, par
exemple, sont utilisées en emplois à taux fixe ou inversement, d'où la nécessité, pour ces
établissements de veiller à une adéquation plus ou moins parfaite entre les conditions de
mobilisation de ressources et les conditions de leurs emplois ;
Le risque de change est lié aux emplois et ressources, mais aussi aux engagements hors
bilan qui sont libellés dans une monnaie autre que la monnaie nationale. Il est évident
que les fluctuations des cours de change peuvent engendrer des pertes considérables
pour les établissements bancaires qui, de ce fait, sont amenées à surveiller, en
permanence, leur position de change - définie comme étant la différence entre la somme
des avoirs et la somme des engagements libellés dans une même devise.
Le secteur des assurances
• Le risque de souscription : le métier de base d'une entreprise d'assurance consiste à
accepter des risques de souscription par le biais de polices d'assurances. L'assureur a
tout intérêt à constituer un portefeuille diversifié. Ainsi, pour une bonne diversification,
les assureurs:
- constituent des portefeuilles importants et homogènes ;
- souscrivent des risques dans plusieurs branches ;
- contrôlent le cumul des risques afin d'éviter une surexposition aux facteurs de risques
qui ont des incidences sur plusieurs polices ou plusieurs branches ;
- se réassurent auprès d'un organisme spécialisé.
• Le risque de tarification : l'entreprise d'assurances utilise des données du passé pour
tarifer les risques. Ce tarif qui est utilisé pour une longue période, peut s'avérer dans le
futur insuffisant pour plusieurs raisons à savoir :
- le passé ne se reproduit pas toujours à l'identique ;
- la structure de la population assurée n'est pas celle utilisée dans les études statistiques
;
- le poids de la concurrence.
• Le risque de taux : En assurance vie, l'assureur court en plus le risque du taux
d'intérêt. En effet, en assurance vie, l'assureur garantit un taux minimum qui est fixé par
la réglementation, pour y faire face les placements affectés aux opérations d'assurances
doivent générer un taux de rendement supérieur au taux garanti.
• Le risque d'investissement : l'actif représentatif des réserves techniques est exposé aux
risque de marché. Le risque de marché inclut les variations des cours, des taux d'intérêt
et des taux de change.
Les sociétés de bourse et les organes de placement collectif en valeur mobilières
(OPCVM)
Il s'agit du risque de règlement livraison qui est le risque de perdre la valeur totale des
titres ou des espèces transférées à la contrepartie défaillante.
Dans le cas de l'acheteur d'un titre, il peut être exposé au risque de règlement livraison
si le paiement est effectué sans livraison.
Dans le cas du vendeur, il peut être affecté par ce risque si la livraison est réalisée sans
réception des fonds.
Le risque systémique
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