Le Plafond De Verre
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1.1 Définition du plafond de verre, paroi de verre
« Le plafond de verre (glass ceiling) est une expression apparue aux États-Unis à la fin des années 1970 pour désigner l'ensemble des obstacles que rencontrent les femmes pour accéder à des postes élevés dans les hiérarchies professionnelles. La métaphore, si elle n'explique pas le phénomène, a au moins le mérite d'être parlante : tout se passe comme si un plafond invisible empêchait les femmes de grimper les échelons. Plus largement, l'expression « plafond de verre » est aussi pertinente pour tout emploi où il y a possibilité d'une évolution de carrière. La question est alors de comprendre ce qui, à compétences égales, contrarie la progression professionnelle des femmes par rapport à celle des hommes. Cette inégalité des chances est devenue depuis une quinzaine d'années un axe de réflexion important dans la recherche (en particulier en sociologie du travail et des organisations, et dans les études sur le genre), mais aussi dans le champ politique, national, européen ou international, dans le cadre de la lutte contre les discriminations. On ne compte plus les rapports publiés par les pouvoirs publics ou les entreprises sur les inégalités de carrière entre hommes et femmes. Parce que les obstacles sont de plus en plus visibles mais tout aussi lourds, la sociologue Catherine Marry préfère pour sa part parler de « ciel de plomb » pesant sur les carrières féminines ». (De Catherine Halpern).
« Les parois de verres traduisent une autre mécanique, plus sournoise : quand les femmes parviennent à atteindre des postes de haut niveau, elles se retrouvent souvent dans des filières ou des services considérés comme moins centraux, moins stratégiques pour l’organisation (RH, administration, etc..). Elles ne peuvent donc pas emprunter l’allée centrale, la seule donnant accès aux plus hauts niveaux hiérarchiques » (De Nicole Ameline, Le journal du Net, 05/2004)
Source : http://www.femmesaaeena.com/pdf/reperes/entreprises_orse.pdf
Le schéma ci -dessus représente l’ascension des femmes et des hommes diplômés dans les entreprises.
1.2 La formation du plafond de verre
Une des principales causes du plafond de verre s’explique par le fait que les parents prédestine leur enfant dès leur plus jeune âge au fait qu’il y’a des métiers pour les hommes et d’autres pour les femmes. Dès leur plus tendre enfance, les enfants entendent leur parent leur dire le métier qu’ils feront plus tard, pour les filles ça sera enseignante, infirmière, coiffeuse… etc. et pour les garçons ça sera avocat, docteur, ingénieur... etc.
Cela se poursuit durant leurs études scolaires en 3 ème au collège et en terminal au lycée ou ils doivent choisir leur orientation professionnelle, et les professeurs et les conseillers d’orientation les poussent à se diriger pour les filles vers des filières littéraires ou sciences médicaux sociales en cursus général ou dans le secteur du tertiaire en cursus technologique. Pour les garçons, vers des filières scientifiques en général et dans le secteur de l’industrie en cursus technologique. Les filles sont peu nombreuses dans les filières techniques .Voir tableau ci-dessous
Source : http://www.inegalites.fr/spip.php?article1096&id_mot=145
Et pourtant les filles sont plus douées à l’école que les hommes, elles obtiennent de meilleurs résultats scolaires et leur taux de réussite au baccalauréat est plus élevé que celui de leurs collègues hommes
Source : http://www.media.education.gouv.fr/file/2011/38/.../Filles_et_Garcons_2011_170382.Pdf
2 Les conséquences du plafond de verre
Certains secteurs d’activités ne sont pas féminisés, car les jeunes femmes n’osent pas y accéder. Elles pensent qu’elles n’y arriveront pas, ou que ces métiers ne sont pas fait pour elles (ex : BTP transport, industrie,…).Pourtant ce sont des secteurs mieux rémunéré par rapport au secteur tertiaire où la population féminine est plus concentrées.
Dans le tableau ci-dessous on peut voir le pourcentage des femmes dans les grands secteurs d’activités:
* Le secteur primaire correspond aux activités liées à l’extraction des ressources naturelles. (ex ; agriculture, pêche…etc.)
* Le secteur secondaire correspond aux activités liées à la transformation des matières premières qui sont issues des secteurs primaire. (ex : industrie, construction, automobile.etc.)
* Le secteur tertiaire regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partis des deux autres essentiellement des services. (ex : conseil, commerce assurances…etc.)
Source : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T11F047
A la lecture de ce tableau on peut voir que en 2009 le secteur qui regroupe le plus de femmes est celui du tertiaire avec environ 55 % de femme.
Le choix du secteur d’activité dans lesquelles les femmes travaillent a une influence sur leur rémunération par rapport à celles des hommes car elles sont dans des secteurs moins rémunérateur .Autre fait marquant, les femmes quand elles arrivent à des postes à responsabilité elles sont souvent placées dans ce qu’on appelle des «métiers supports» et les hommes dans «des cœurs de métiers».
On peut définir ces 2 expressions de la manière suivante:
- Cœur de métier : C’est le domaine d’activité principale d’une entreprise
- Métier support : Ce sont les métiers qui contribuent à la performance et au développement de l’entreprise (ex : service RH, juridique, communication…).
Source : http://www.journaldunet.com/management/dossiers/040539femmes/leader.shtml
En lisant le tableau ci-dessus on constate que les écarts de salaire vont de 6% chez les employés à 20% chez les cadres. Donc même en étant haut placé les femmes gagnent toujours moins que leurs homologues hommes en sachant qu’elles ont les mêmes diplômes.
Mais ce n’est pas la seule injustice vécu par les femmes, 30 % des femmes travaillent à temps partiel contre 5 % des hommes. Sur les 4,1 millions d'actifs à temps partiel, 83 % sont des femmes. Le taux de travail à temps partiel chez les femmes est fortement corrélé au nombre d'enfants en bas âge présents au foyer. Pour 28 % de ces femmes, le temps partiel ne correspond pas à un choix mais est « subi », c'est-à-dire qu'elles souhaiteraient travailler davantage. ».
D’après le rapport de Brigitte Grésy : le temps partiel est plus largement diffusé dans le secteur du tertiaire (secteur ou les femmes sont majoritaire) 21,5% des emplois contre 5,9% dans l’industrie et 5,8 % dans la construction. Le tertiaire regroupe ainsi 91% des salariés à temps partiel contre 76% de l’ensemble des salariés.
3 Les lois misent en place
L’état a instauré plusieurs lois pour lutter contre les inégalités de salaire homme-femme en France mais celles-ci n’ont jamais vraiment étés appliqués :
* Loi de 1945 : Suppression de la notion de « salaire féminin ». La notion « travail égal, salaire égal »est inscrite dans la législation
* Loi: du 22 Décembre 1972 instaurant le principe d’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes, introduction de l’article L.140-2 dans le code du travail : « Tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail ou pour un travail de valeur égale (…) l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes. ».
* Loi Roudy du 13 Juillet 1983 sur l’égalité salariale entre hommes et femmes, cette loi elle invite les entreprises à réaliser tous les ans un rapport sur la situation comparée des hommes et des femmes et à le soumettre au comité d’entreprise. Sur la base d’éléments chiffrés, ce rapport permet « d'apprécier la situation respective des femmes et des hommes en matière d'embauche, de formation, de promotion professionnelle, de qualification, de classification, de conditions de travail
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