Mondialisation et inégalités : cas des gilets jaunes

Université du Québec à Chicoutimi

Travail de session

Mondialisation et inégalités : cas des gilets jaunes

Table des matières

Introduction        3

Choix et question du sujet de recherche        4

Définition des concepts        4

Énoncer les problématiques        6

Pertinence du sujet        9

Réponse à la question de recherche        10

Méthodologie adoptée        10

Les limites de la recherche        10

Conclusion        10

Bibliographie        11

Introduction

En France, il y a une foule d’avantages sociaux pour la population. Mais tel un enfant gâté, cette population se rend de moins en moins compte de la chance qu’elle a par rapport à la majorité de ses voisins européens et de beaucoup d’autres pays dans le monde. La France, c’est l’accès à la garderie et à l’école à des prix abordables, accès à des médicaments et soins dentaires, c’est cinq semaines de vacances pour tout le monde, un salaire minimum bien plus élevé en proportion qu’au Québec par exemple. Par rapport au coût de la vie, le Français moyen bénéficie d’un pouvoir d’achat très enviable face aux autres Nations. Bref, la France c’est un incroyable filet social. Par contre, la population Française n’est pas entièrement satisfaite… elle en est même insatisfaite. C’est là que nait un mouvement de population exigeant moins de taxes, plus d’argent et plus de services.

Face à cela, la France se retrouve dans une roue qui tourne avec une majorité de sa population. À l’ère où le pays est plus axé sur la diminution des coûts de production que sur l’amélioration des gains d’efficacités, sa population se sent de moins en moins capable de travailler pour subvenir à ses besoins. Conséquences en lien avec la mondialisation, la diminution des coûts de production afin d’être compétitif est difficile dans les pays qui sont industrialisé car la population est habituée à un certain rythme de vie. Pour contrer cela il y a là les emplois de nouvelles technologies, de services, des emplois environnementaux pour ne nommer que ceux-là. Un peu comme l’état de la Californie aux États-Unis qui conçoit beaucoup d’informatique mais qui le fait fabriquer dans les pays Asiatiques. Ou encore toutes l’économie environnementale qui se développer dans ce même état mais grâce à des pièces et des machines qui sont fabriquées outre-mer. Mais ces emplois nécessitent une main d’œuvre scolarisée afin de se développer. Face à cela, une population sans argent n’est pas capable ultimement d’envoyer ses enfants aux hautes études et ceci pourrait avoir des répercussions dans le futur afin de développer ce nouveau secteur économique. Une solution pourrait être une gratuité scolaire offerte par le gouvernement à ses citoyens, mais rien n’est gratuit. Pour pouvoir payer les institutions et les enseignants, un pays se doit de collecter des impôts et des taxes. Paradoxalement, si la population ne peut ou ne veut pas payer d’impôts et de taxes, le gouvernement se retrouve dans l’incapacité d’éduquer sa population et de renouveler son économie avec un nouveau secteur.

Aussi, selon Thomas Piketty, « depuis la crise de 2008, et surtout depuis Trump, le Brexit et l’explosion du vote xénophobe partout en Europe, on mesure mieux les dangers posés par la montée des inégalités et le sentiment d’abandon des classes populaires, et beaucoup comprennent le besoin d’une nouvelle régulation sociale du capitalisme »^[1]. C’est donc dire que les politiques fiscales actuelles Française qui apaise l’imposition de la classe aisée tout en augmentant celle de la classe moyenne, est grandement contestée et devra être revue par le gouvernement d’Emmanuel Macron, si celui-ci veut encore gouverner lors des prochaines présidentielles de 2022.

Choix et question du sujet de recherche

En quoi les gilets jaunes sont-ils liés à la mondialisation et les inégalités ? Le but de la recherche fournit le phénomène exploré (les inégalités), les participants à l’étude (les gilets jaunes et le milieu de l’étude (la France, mondiale?). La question de recherche sera donc dirigée vers une question exploratoire puisque nous étudions la relation entre ces variables.  

Définition des concepts

Ce projet de nature théorique est directement lié à la description d’un phénomène (gilets jaunes). Plusieurs concepts clés doivent donc être bien définis pour élaborer et répondre à notre question de recherche. Dans cette optique, nous ciblons les individus qui se considère comme étant des gilets jaunes. Voici donc la définition de concepts-clés qui sont importants de porter une plus grande attention.

Inégalité : Selon Alain Bihr et Roland Pferfferkorn, « une inégalité sociale est le résultat d'une distribution inégale, au sens mathématique de l'expression, entre les membres d'une société des ressources de cette dernière, due aux structures mêmes de cette société et faisant naître un sentiment d'injustice au sein de ses membres »^[2].

Le dictionnaire le Larousse quant à lui défini l’inégalité comme étant « un caractère, état de choses ou de personnes inégales entre elles ».

Bien que similaire, nous allons continuer notre recherche en se basant sur la définition plus spécifique et précise de Bihr et Pferfferkorn à titre académique.

Mondialisation : Plusieurs définitions sont mentionnées dans les ouvrages. Nous allons toutefois retenir celle de l’économiste français Michel Aglietta qui est plutôt inhabituelle de la mondialisation. En effet, selon Michel Aglietta, la mondialisation est « un mot attrape-tout qui masque l'extrême hétérogénéité des niveaux de développement, des situations financières et des structures sociales entre les pays »^[3]. C’est donc pour dire qu’il s’agit des relations et des échanges qu’on les pays entre eux à ce qui attrait à plusieurs aspects et sous différents contextes. Une interconnexion entre les pays.

Gilets jaunes : Avant tout, les gilets jaunes est un mouvement de contestation sociale qui se produit dans une partie de la France. Ce nom est attribué principalement dû fait que les manifestants portent un gilet de haute visibilité de couleur jaune. De plus, cet emblème (gilet jaune) n’a pas été choisi au hasard. « Le choix de la visibilité comme ultime moyen de protection a un lien fort avec la peur de disparaître d'une partie de la France »^[4].

Énoncer les problématiques

Il faut connaître son passé pour bien comprendre son présent et tenter de prédire son avenir. Sachant cela, certaines personnes se plaisent à comparer le mouvement naissant des gilets jaunes au mouvement de 1968 en France. Ce mouvement constituait à abolir les « castes sociales », de donner le pouvoir au peuple, de donner espoir de liberté à la classe ouvrière. Mais la France, dans sa riche histoire, en a connu beaucoup de mouvement social autre que celui de 68. Pensons à 1789, où la monarchie était encore présente, et où le peuple voulait la tête du roi et des nobles le conseillant afin de pouvoir avoir plein contrôle sur les richesses de la république. Tous ces mouvements, ainsi que bien d’autres, ont en commun une chose, c’est la classe ouvrière qui en a assez de se sentir persécuter et exploiter par la classe politique, les bienpensants, et les riches de la société. Connaître le passé de la France sera fort utile pour les dirigeants actuels afin de bien comprendre le mouvement des gilets jaunes, ses origines, et où il se dirige.

Le début du mouvement des gilets jaunes a eu lieu à l’automne 2018. En utilisant les réseaux sociaux, un appel au « blocage national contre la hausse du prix du carburant » a été lancé à la population de la France. C’est le samedi 17 novembre de la même année que la première grande manifestation eue lieu selon les auteurs de l’article : Les déterminants de la mobilisation des ‘’ gilets jaunes ‘’ publié par le CREST. Au départ, selon les auteurs, les grandes revendications était le coût du carburant DIESEL, le changement des limites de vitesse à 80 Km/h sur certaines routes moins utilisées dans le pays, la réforme de l’impôt des contribuables ainsi que la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG)^[5] . Les auteurs de l’article paru dans le CREST ont alors tenté d’expliquer qu’est-ce qui mobilisait les « gilets jaunes » à leurs débuts. Ils ont opté pour une approche par zone de territoire pour expliquer cela, en regardant quatre grandes catégories : Les allégeances politiques, les choix gouvernementaux, les classes socio-économiques ainsi que les contraintes par rapport aux territoires. Suite à leur recherche, ils en viennent à la conclusion que bien qu’un des facteurs le plus mobilisant pour le début des gilets jaunes fut le passage des routes secondaire de 90 km/h à 80 km/h ainsi que la hausse du carburant, le mouvement a pris une toute autre tournure en allant bien au-delà de ces raisons. Le mouvement a muté pour prendre une apparence qui se colle plus aux iniquités vécues par la population, les pauvres contre les riches. Nous tenterons d’expliquer ces iniquités tout au long de ce travail.  Ce que l’article du CREST a aussi démontrer; c’est la première fois que la France vivait une mobilisation à l’ère du numérique conjointe à une mobilisation physique dans les rues, de cette ampleur. La mobilisation de ce mouvement ne s’est pas fait ressentir que dans certaines zones de la France, mais bel et bien dans tout le pays. Preuve que chaque Français se sentait un peu interpeller par cette mobilisation et qu’ils voulaient faire valoir leur point face au gouvernement Macron (président de la république de France) qui ne l’oublions pas, est celui qui a pris les décisions politique qui a mené au mécontentement général d’une partie de la population menant au déclanchement du mouvement des « gilets jaunes ».