Premier extrait d’Irène Théry, du livre Familles, permanence et métamorphoses, Sciences humaines, 2004, Penser la filiation, 211-220.
TD : Premier extrait d’Irène Théry, du livre Familles, permanence et métamorphoses, Sciences humaines, 2004, Penser la filiation, 211-220.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Maia DELABARRE • 2 Novembre 2022 • TD • 996 Mots (4 Pages) • 339 Vues
Premier extrait d’Irène Théry, du livre Familles, permanence et métamorphoses, Sciences humaines, 2004, Penser la filiation, 211-220.
Question 1 : Quel est le problème posé au début du texte ? Expliquez pourquoi l’auteure parle, à propos de la filiation, d’une “hypothétique vérité" (p. 212).
Le problème posé au début du texte est le suivant : “Quel est le “vrai” parent d’un enfant ? ”. C'est-à-dire, est-ce que le “vrai” parent est le parent biologique, celui qui lui a donné le jour ou le parent social, celui qui l’a élevé ?
Irène Théry parle à propos de la filiation, d’une “hypothétique vérité”, étant donné que la recherche de cette dernière nous indique que notre perception de ce qu’est la filiation est en train de réellement changer et d’évoluer.
2 conceptions s’opposent : conception du tribunal qui a reconnu au beau-père le rôle de parent principal ET la vérité biologique, attesté par les expertises génétiques qui l’emporte finalement en appel. La difficulté de trancher illustre l’idée d’une hypothétique vérité : donc la filiation n’est pas d'ordre du vrai ou du faux mais une question de sens, de représentation et de valeurs.
Question 2 : Présentez de manière résumée les trois composantes de la filiation, en insistant sur celle qui est “oubliée” selon l’auteure. Commentez son hypothèse sur les raisons de cet oubli (p. 214).
Les trois composantes de la filiation, pour la sociologie de l’institution familiale sont :
biologique : définit ce qu’est un parent comme étant le géniteur. Mais de nos jours la science permet une simplification et une complexification de la composante biologique. En effet, il est maintenant possible d’identifier le géniteur, mais par ailleurs, il existe aujourd'hui de nouvelles techniques de reproduction ce qui complique la nomination du “vrai” parent, car le parent génétique (donneur) n’est qu’un moyen technique à la conception de l’enfant.
domestique : définit ce qu’est un parent comme étant celui qui l’élève sous son toit. La cohabitation, le quotidien partagé, les échanges affectifs tissent le lien de filiation. Cette composante est d’autant plus importante en cas d’adoption ou d’insémination artificielle par donneur.
généalogique : définit ce qu’est un parent comme étant celui que le droit désigne. C’est donc une composante dite généalogique mais également juridique. D’après l’auteure, elle est souvent oubliée par rapport aux deux précédentes. Cette composante consiste à transformer le fait reproductif en une suite de générations. De plus, il n’y a pas une simple identification du parent, ce dernier n’est pas celui qui donne la vie mais celui qui la transmet. L’enfant est un maillon d’une chaîne de générations.
La troisième composante de la filiation, qui est la composante généalogique est, d’après l’auteure, souvent "oubliée". Son hypothèse sur les raisons de cet oubli me semble incomplète. Elle nous explique que lorsqu'on tente de répondre à la question “Quel est le vrai parent de l’enfant ? ”, on oublie de prendre en compte la composante généalogique, tout en ne prenant pas cette question comme une question de sens, de représentations et de valeurs, mais comme une question de faits. Elle nous explique que, de nos jours, la filiation a cessé d’aller de soi, alors il faudrait analyser la science et la vérité “comme l’expression d’un désarroi culturel, une recherche éperdue de certitude”. Selon moi, son hypothèse sur les raisons de l'oubli de cette composante est donc incomplète car elle manque d’exemples, certes elle nous explique ses suppositions, mais avec des exemples, cela concrétiserait ses dires.
Question 3 : Expliquez le raisonnement qui conduit l’auteure à affirmer que le “démariage” oblige à refonder la filiation (p. 216). Que pensez-vous de la solution qu’elle propose “d’inventer la pluriparentalité” (p.
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