Psycho Social
Mémoires Gratuits : Psycho Social. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresquer un événement observé.
L'événement est pris au sens large : acte ou action de l'individu ( ex : aller à CARREFOUR ), expression des sentiments ( ex : aimer les huitres ), opinions ( ex : les animaux ont plus d'importance que les Hommes ), résultat d'un comportement ( ex : échec à un examen ).
Il met en scène deux individus : un qui fait l'action-> acteur; et un qui voit -> observateur.
En cherchant les causes du comportement, le psychologue intuitif cherche à trouver une structure stable, permanente et non immédiatement perceptible, qui sous tend des comportements particuliers, variables et de suite perçus.
Cette recherche s'effectue sur autrui; dans ce cas il s'agit d'une hétéro-attribution, mais elle peut également se faire sur soi : c'est une auto-attribution.
2. conditions de l'émergence
On peut observer le passage du courant béhavoriste au courant cognitiviste. Le premier considère d'avantage l'individu comme une machine à inférer, un organisateur, il n'est pas passif. Quant au second, l'individu est pris en compte comme un lieu de réaction à un stimulus ( S -> R ), c'est une machine à répondre.
On perçoit l'individu comme un être qui organise son champs perceptif, recherche les causes à ce qui lui arrive, donne du sens à ce qu'il rencontre -> attribution causale.
Illustration ORNE ( 1962 ):
But : ce n'était pas de faire des recherches sur l'attribution causale mais de mettre au point des tâches désagréables, ennuyeuses, que les individus refuseraient de faire. C'était un psychologue clinicien intéressé par l'hypnose. Pour lui, les individus sous hypnose accepteraient plus de tâches négatives que les autres ( hypothèse ).
Il demande aux sujets de faire une série d'additions ( 2000 feuilles avec 224 additions sur chaque feuille ) et de réaliser la totalité de ses additions, sans montre, pour cela il les laisse seul dans la salle. Au bout de 6 heures il est obliger de les arrêter dans leur tâche car ils ne montrent aucun signe de lassitude à réaliser cette tâche qui lui paraissait pénible et surtout inutile. Il veut en trouver une autre qui amènerait plus de frustration aux individus.
Il refait donc la même expérience avec les 2000 feuilles remplies d'additions et il rajoute la chose suivante : à chaque feuille terminée, l'individu prend un carton sur une pile et effectue la consigne qui est inscrite ( il s'agit de la même consigne sur tous les cartons : déchirer la feuille que vous venez de finir en 32 morceaux au moins et reprenez en une autre ). La majorité des individus fait la tâche jusqu'au bout sans faire beaucoup d'erreurs de calculs. Le résultat le surprenant, il interroge les sujets sur la raison pour laquelle il continuait à faire cette tâche. Il s'avère que tous les individus ont attribué cette tâche à une cause expérimentale ( test d'endurance, fatigue intellectuelle ). Ils trouvent une utilité légitime à ce qu'ils font.
Par conséquent, et malgré lui, l'auteur en a conclu que le comportement des individus dépend fortement de la représentation cognitive de la situation. Li'ndividu attribue une intention à l'expérimentateur et adapte son comportement en fonction de cette attribution.
Ainsi, d'autres auteurs ont été amenés à se demander : qu'est ce que la réalité pour l'individu social? -> Une représentation cognitive.
L'attribution causale devient donc une construction de sa propre réalité des comportements d'autrui.
Les théories classiques de l'attribution.
1. les idées de HEIDER
L'attribution est un processus par lequel l'individu appréhende la réalité et lui permet de réagir.
L'homme de la rue explique les événements en leur attribuant des causes internes ou externes.
Ex: lorsque l'on voit un enfant de 6 ans qui soulève un sac de 25 kg on se dira qu'il est très fort pour son âge c'est une prouesse, elle est due à des caractéristiques internes, c'est une cause dispositionnelle permanente ou temporaire de l'acteur. En cas d'échec, on dira que c'est normal que c'est trop lourd pour lui, ce sont les caractéristiques extérieures qui l'en empêchent, c'est une cause situationnelle permanente ou temporaire de la situation où l'action a lieu.
Il note que les individus ont tendance à utiliser plus des causes internes qu'externes.
D'autres auteurs ont repris cela en changeant permanente et temporaire par stable ou instable avec en plus un contrôle ou un incontrôle de ces caractéristiques.
Ex : Bernadette a réussi son examen, cela peut induire plusieurs raisonnements pour en trouver la cause :
- parce qu'elle est douée : c'est une cause interne stable et incontrôlable
- parce qu'elle a beaucoup travaillé : c'est une cause interne, instable et contrôlable.
- parce que l'examen était facile : c'est une cause externe, stable et incontrôlable.
- parce qu'elle s'est faite aider : c'est une cause externe, instable, et contrôlable.
2. Le modèle des inférences correspondantes JONES et DAVIS ( 1965 )
Ils se demandent comment un individu attribue des dispositions personnelles stables à partir des comportements observés chez autrui.
Ils définissent les inférences correspondantes comme un lien qui est établi entre un comportement et les attributs succeptibles d'en rendre compte.
Ils dégagent trois conditions pour une attribution interne :
- intention : acteur est conscient de son action mais a-t-il les capacités pour le faire?
- liberté de choix : il a la liberté de le faire ou pas
- spécificité de l'acte : un même acte peut avoir des effets différents.
Il faut que l'acte soit inattendu ou non désirable socialement pour qu'on en prenne compte.
Illustrations empiriques :
a. JONES, DAVIS et GERGEN ( 1961 )
ex : écoute d'un entretien pour une candidature d'un poste soit de :
- astronaute : qualité demandée étant l'introversion car il sera isolé
soit de
- sous-marinien: qualité demandée étant l'extraversion
Le candidat est un compère qui se comporte
- soit de façon "conforme au rôle" : dans ce cas, les individus ont tendance à douter de la sincérité du candidat pensant qu'ils disent cela pour avoir le job
- sous de façon "contraire au rôle": les individus sont certains que le candidat est vraiment comme il le dit.
Ainsi, la certitude d'attribution des caractéristiques personnelles augmentent en condition " contraire au rôle", les comportements qui s'écartent des exigences, d'un rôle donné, sont plus informatif que ceux qui correspondent aux exigences de ce rôle.
b. NEMETH ( 1970 )
Il veut vérifier que l'attrait envers une personne est plus forte quand celle-ci nous a rendu un service que quand elle a refusé. En accord avec la théorie de JONES et DAVIS sur les inférences correspondantes, cet attrait dépend de l'intention spécifique de l'acteur.
ex : Un sujet naïf et un compère sont occupés à deux différentes : respectivement, vérifier un texte dactilographier et résoudre un problème de math sachant que le compère finit toujours avant le sujet naïf. Ensuite, l'expérimentateur dit aux deux sujets : lorsque le premier a fini:
- il aide volontairement l'autre ( perçu comme quelqu'un de sympathique quand on leur demande après )
- il n'aide pas volontairement ( perçu comme indifférent )
- il aide par obligation ( moyennement attrayant selon les circonstances, c'est peu informatif )
A la fin de la tâche ils remplissent un questionnaire portant sur l'attrait qu'il porte à l'autre. ex : aimeriez-vous travailler avec cette personne? L'appréciez-vous ? ...
En fait, la liberté de choix affecte la perception que l'on a d'autrui et par conséquent, affecte aussi
...