Comparaison film Patton

Comparaison Patton

La première scène de prologue s’ouvre sur le drapeau des Etats-Unis qui prend presque toute l’image. On sait que le bleu de ce drapeau symbolise la loyauté, le dévouement, la vérité, la justice et l’amitié ; et le rouge symbolise le courage, le zèle et la ferveur, ça annonce tout de suite le discours que va nous livrer Patton ainsi que les thèmes abordés.
Ensuite, le Général Patton fait son entrée sur la scène en plan d’ensemble, il est placé au centre de l’image, avec derrière lui ce drapeau immense qui représente la nation : ses supérieurs qu’il représente fièrement.
Il entre dans un silence de plomb, se met au garde à vous et une musique militaire (trompettes) démarre. Pendant cette musique, on se rapproche de lui (Plan Moyen) avant de débuter une succession de gros plans qui apparaissant en cuts et en longue focale ce qui réduit la profondeur de champ et le rapproche ainsi de sa nation : sa main, ses médailles et autres récompense, son bâton, sa posture… Ça montre que c’est quelqu’un d’important et qu’on respect. Ce qui est confirmé par le silence de son auditoire qu’on ne voit jamais dont la présence est confirmée par le son de leurs mouvements à la fin du salut ainsi que par le regard que Patton lance à son auditoire pendant son salut (plan 7).
Patton est sur une scène, placé au-dessus du public et est perpétuellement en contre-plongée (point de vue de son auditoire), ce qui traduit un certain respect et une sorte de « domination » que Patton assoie sur son auditoire.  
Pendant son discours, Patton nous livre un discours tout en théâtralité, il utilise l’espace, se déplace, utilisent ses bras… Il prône l’Amérique : « Les américains aiment les vainqueurs […] se battent », ce sont des vainqueurs, il n’y a pas de perdant, l’armée américaines c’est une équipe, pas d’individualisme traduit par une alternance de plan large et plus serrés, on peut voir ses différentes expressions et geste qui accompagnent ses propos. On a également une mise en valeurs des équipement américains, de la morales, des soldats ; les Américains sont placés sur un piédestal.
Il livre un discours sans pitié pour ses ennemis : les nazis.
Il veut pousser ses soldats à se dépasser. Patton finit son discours en utilisant la corde sensible : l’image de la famille : « Quand vos petits-fils vous demanderons où vous est-ce que tu étais lors de la seconde guerre mondiale ». Patton fournit les armes et la détermination à ses soldats pour le futur combat.
Avec ce discours, Patton aborde la loyauté, le dévouement, la vérité, le courage, la ferveur tout ce qui rappelle les symbole du drapeau américain.

Ensuite, la seconde scène s’ouvre sur un plafond aux symboles religieux avant un panoramique vertical qui arrive en plongée sur un Patton agenouillé dans une église face à un tableau. La caméra est tremblante comme pour représenter le trouble de la pensée de Patton qui s’apprête à présenter des excuses.
On change d’axe et on passe sur un plan rapproché épaule face au General et on entend sa prière en voix off qui nous traduit ses pensées avant son discours, en l’espace de deux plans, l’air présent au-dessus de sa tête grandit considérablement ce qui donne une impression de doute, on ne sait plus où il est (perte de repères). Pendant cette voix off, on voit une succession de plan renforçant encore le côté religion, c’est comme si il cherchait un soutien extérieur.
Avant de quitter l’église, il jette un œil en l’air et la musique qui était douce jusque-là devient plus dure et son discours change et prend une tournure défensive : « Ceux qui cherchent mon âme pour la détruire seront engloutis dans les abîmes de la terre, il périront par l’épée », ça confirme l’idée de recherche de soutien et de rancœur envers ses supérieurs pour Patton.
Quand il sort de l’église, on est en plongée, avec l’église en amorce qui pèsent sur lui.
Il avance droit, face et déterminé vers son auditoire avec une prolongation de la voix off qui traduit son état d’esprit et donc sa rancœur de ne pas avoir été soutenu par sa hiérarchie. Pensée accompagnée par une musique qui sonne maintenant comme un « Attention quelque chose arrive ».
Lorsqu’il arrive face à son auditoire, on voit directement à qui il s’adresse et combien ils sont, on voit aussi qu’il n’a aucun échappatoire, il ne peut pas fuir, il y a du monde tout autour de lui, la musique cesse. On a à nouveau une succession de plan sur son auditoire, on voit les blessés et d’autres soldats.
Durant ce discours, il se justifie de son acte dans le fait qu’il voulait « lui faire comprendre qu’il avait des obligations en tant qu’homme et en tant que soldat », il reconnait à contre cœur que ce n’était pas la bonne décision et s’excuse. Durant son discours, on voit sur son côté gauche, le drapeau des Etats-Unis qui est cette fois tourné dans l’autre sens, ça montre une trahison de sa hiérarchie en soutenant un soldat plutôt que le général Patton.
Durant tout le discours, Patton est toujours vu en contre plongée, ce qui parait logique étant donné qu’il se tient plus haut que son auditoire, en revanche, lors des plans tournés vers les soldats, ils ont toujours une incidence normal, jamais en plongée, ce qui montre que Patton n’a pas de grande emprise sur eux, il a fauté, la nation soutient désormais le soldat giflé.
Une fois que Patton s’est excusé avec un court moment d’hésitation, il tourne les talons et quitte la scène d’un pas décidé comme il est arrivé, ne laissant même pas le temps aux soldats de se mettre au garde à vous.