La saison des Femmes, commentaire

La saison des Femmes est un remarquable film, produit-en en avril 2016 par la cinéaste indienne, Leena Yadav. La scène se déroule en Inde, exactement dans l’état du Gujurat où dans un petit village fondé sur le patriarcat et dirigé par un groupe d’anciens, on retrouve quatre femmes qui incarnent le féminisme, de caractères différents mais subissant de façon similaire la triste vie que l’on leur impose, il y a Rani, veuve et mère au foyer qui se bat contre les durs traditions familiales qui se transmettent de mère en fille, Bijli qui est une danseuse-prostituée avec un caractère très rebelle, également Lajjo, une  jeune femme  battue par son époux alcoolique qui l'accuse d'être stérile, puis Janaki qui est une adolescente mariée de force au fils de Rani : Gulab. Ce film est un véritable plaidoyer de la condition des femmes en Inde, car il dénonce aux yeux des spectateurs l’injustice que subissent quotidiennement les femmes dans ces communautés, sans qu’elles ne puissent se révolter comme les jeunes filles que l’ont fait épouser au bon vouloir de n’importe qu’elle homme ayant les moyens de la payer, ou bien le fait qu’elles ont un rôle de femme à tout faire durant la journée, ce sont elles qui font la cuisine, qui nettoie le foyer, qui travaillent dans les champs, qui s’occupent de l’éducation de leur enfant et qui ramènent de l’argent, jusqu’au soir ou elles sont encore au service de leur mari. L’émancipation des femmes dans ces villages est presque inexistante.

Ce que j’ai bien apprécié dans ce film, c’est que malgré la vie difficile de ces quatre femmes, qui subissent des affrontements quotidiens avec les hommes du village et une réelle discrimination constamment, du principalement au village dans lequel elles vivent qui reste très conservateur et traditionnel dans ce mode de vie où la femme est soumise à l’homme, on remarque bien qu’elles arrivent toujours à trouver de bon moments entre elles pour rigoler et sortir un peu de ce milieu très machiste et violent, elles gardent toujours un esprit assez optimiste en espérant toujours, qu’un jour leur condition de vie se porterait mieux. Et également le cran et la volonté de Leena Yadav, de dénoncer cette société archaïque, elle a osé  exposer ce qui est prohibé par le cinéma indien, ce qu’il ne montre quasiment jamais comme la violence conjugale et bien les mariages forcés des jeunes filles ou tout simplement le fait que les femmes n’aient aucun droit dans certaines communautés indiennes. Ce film est incontestablement réussi car les actrices incarnent parfaitement le portrait des femmes dans cette situation qui ne peuvent compter que les unes sur les autres et ce scénario ne représente qu’une simple vérité.

En conclusion, ce film est bien un plaidoyer de la condition féminine en Inde où Leena Yadav dénonce l’injustice envers les femmes dans ces petits villages où l’homme est traité comme roi et décide continuellement du sort des femmes.