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Rapports de Stage : Mes Dossiers. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires. Cela a un coût, mais ces investissements sont incontournables si l'on veut amorcer un développement. Ils constituent des facteurs de croissance. C'est en ce sens que les agents économiques, notamment ceux du secteur privé, doivent accroître leur participation ; car l'État, s'il fixe les conditions, ne peut pas tout faire seul.
Quelles sont les difficultés rencontrées par l'agriculture et l'agroalimentaire, secteurs traditionnellement porteurs, et quelles sont les perspectives ?
Le Tchad n'a pas de structures de production des biens de consommation de première nécessité. Ce qui est vendu sur les marchés est produit de manière plus ou moins artisanale, puisque nous n'avons ni grandes étendues ni agriculteurs professionnels. Par conséquent, l'offre de biens et de services de première nécessité ne cadre pas avec la demande, ce qui entraîne un renchérissement des coûts et donc l'inflation.
L'année 2010 a été favorable, grâce à la très bonne pluviométrie, qui nous a apporté une hausse du PIB de plus de 13 %. Malheureusement, les estimations pour 2011 et 2012 sont nettement en retrait, autour de 4 %. La croissance record à deux chiffres de 2010 est par ailleurs due à un phénomène de rattrapage, car nous avons enregistré un recul du PIB en 2009, à la suite de la crise financière internationale. L'État a ainsi été contraint de freiner ses investissements.
Quels sont les obstacles au développement de l'économie tchadienne ?
L'offre de production et l'emploi sont les deux principaux points faibles. Dans un pays où l'on a des ressources, des espaces et de la main-d'oeuvre, c'est tout à fait paradoxal que l'on n'arrive pas à produire suffisamment. Il faut faire en sorte de produire en quantité suffisante et à bon marché. L'économie tchadienne ferait par ailleurs un grand bond en avant si l'on essayait de résoudre le problème de l'emploi par l'intéressement au travail et à la terre.
Il faut aussi développer d'autres secteurs porteurs, comme les services, la fibre optique ou le tourisme. Ensuite, il faudrait bien sûr que les structures sanitaires soient au point, de manière à pouvoir apporter les soins nécessaires à la population. Enfin, l'éducation doit être prise en main, afin d'assurer une formation aux cadres de demain.
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Propos recueillis par Justine Spiegel
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