Commentaire Composé Sur L'Incipit De "La Princesse De Clèves" De Madame De La Fayette
Dissertations Gratuits : Commentaire Composé Sur L'Incipit De "La Princesse De Clèves" De Madame De La Fayette. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest présente bien une trame historique, celle-ci est toute fois idéalisée.
B- L’histoire revisitée : l’idéalisation
Le texte qui commence le roman (l’incipit) multiplie les éléments de valorisation de la cour à travers des figures hyperbolique (ex : ligne 11 & suivantes accumulation/énumération), le vocabulaire (ligne 39), déterminants globalisants (exagération) (ex : « tous les exercices du corps), surabondance du vocabulaire mélioratif présent même depuis le début du texte (ex : « magnificence et galanterie »), présence de superlatifs (ex : « les plus grandes princesses ; le plus beau »).
Cette idéalisation engage un effet de comparaison par rapport à l’époque où écrit l’auteur comme en témoigne l’adverbe « encore » à la ligne 57 où encore l’utilisation du passé composé dans la première ligne. Madame de la Fayette est ici encore marquée par la préciosité qui idéalisait les mœurs de la cour à la fin de la Renaissance. Contraste avec l’austérité de la cour au début du XVII° siècle.
Cette idéalisation permet de quitter le cadre historique au profit d’une aventure romanesque voir amoureuse.
II- Un roman amoureux placé sous le signe de la préciosité
A- Expression de la passion amoureuse : l’héritage courtois
Le 1er § qui présente l’histoire joue de la répétition du mot « galant » / « galanterie ». Tout le portrait d’Henri II est placé sous le signe de la séduction. Henri II devient une sorte de chevalier courtois et plusieurs arguments sont en faveur de cette idée : le narrateur insiste sur sa fidélité exemplaire. L’hyperbole « depuis plus de vingt ans » inscrit Henri II dans la fidélité implacable « passion violente ; amoureux ; témoignage ; éclatant … ». La passion est omniprésente « tout les jours ; partout » adverbes qui insiste sur l’amour. La dame et son chevalier sont pourvus de qualités exemplaires. Hyperbole dans la comparaison de Diane de Poitiers et sa petite fille. Par l’intermédiaire des exercices du corps, Henri II se bat pour plaire à sa dame qui est présenté comme principale spectatrice.
La relation entre le Roi et sa maîtresse s’inscrit dans l’esthétique précieuse. Autre allégeance à la préciosité à la préciosité. Analyse des sentiments de l’estime qui apparaît dans le roman.
B-Analyse des sentiments
Madame de la Fayette analyse la complexité des sentiments qui unis le trio ‘Maîtresse, Femme, Epoux’. Elle ne suit pas l’ordre de préséance, elle nomme la maîtresse avant l’épouse. Seul le nom de la maîtresse est donné.
Intrigue amoureuse possible sauf que le titre ne corrobore pas avec l’extrait.
Vocabulaire ferme. Catherine de Médicis ne prend pas du tout ombrage de la relation avec le Roi Henri II. Elle n’est pas jalouse de sa relation avec Diane de Poitiers.
Le narrateur jette un doute quant à l’authenticité des sentiments de la Reine en introduisant le vocabulaire de la dissimulation « semblait ; témoignait ; dissimulait ». On se demande si ce n’est pas une stratégie politique ( voc de l’attachement au pouvoir « humeur ambitieuse ».
On peut dire que le narrateur fait de sa présentation historique le sujet d’une analyse détaillé des sentiments amoureux : ce que l’on montre et ce que l’on cache.
S’inscrivant ainsi dans le goût des précieux pour le roman d’analyse. D’ailleurs toute la galerie de portrait semble préparer une intrigue amoureuse.
C-Des personnages destinés à l’amour et au plaisir
Tous les personnages présentés ont des qualités de séduction évidente ; en effet le narrateur insiste sur leurs qualités physiques & intellectuelles à travers une série de procédés d’écriture : l’hyperbole est présente partout (ex : lignes 39 & 40) ; des superlatifs (ex : « les plus belles ; les plus beaux
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