Compte rendu Roméo et Juliette, mise en scène : Eric Ruf

Compte rendu de Roméo et Juliette (Shakespear)

Roméo et Juliette,Shakespear, 1597

mise en scène : Eric Ruf

Salle Richelieu,Comédie Francaise

13/10/16

Introduction

Eric Ruf, le metteur en scène et la troupe des comédiens-francais, ont reprit à la Salle Richelieu (Du 30 Septembre 2016 au 1er Février 2017), une des célèbres tragédie et drame romantique de Shakespear, « Roméo et Juliette » (pièce anglaise de la fin du 16eme siècle), qui, selon leur site devenue dans l'imaginaire collectif, « l'incarnation de l'histoire d'amour absolue ».

Sous l’époque élisabéthaine, l’Angleterre connaît un âge d’or artistique et culturel. Le pays est aussi déchiré entre les catholiques et les protestants suite à une brève période de paix civile après la réforme anglaise au sujet de l’autorité du pape et de l’Eglise. C’est dans ce contexte qu'en 1597 est publié « Roméo et Juliette ».

Fiche technique

Claude Mathie : La nourrice

Michel Favory : Montaigu

Christian Blanc : Montaigu (en alternance)

Jérôme Pouly : Le comte Pâris (en alternance)

Christian Gonon : Tybalt (en alternance)

Serge Bagdassarian : Frère Laurent

Bakary Sangaré : Frère Jean

Pierre Louis-Calixte : Mercutio

Gilles David : Le Prince

Stéphane Varupenne : Tybalt (en alternance)

Suliane Brahim : Juliette

Nâzim Boudjenah : Benvolio (en alternance)

Jérémy Lopez : Roméo

Danièle Lebrun : Lady Capulet

Elliot Jenicot : Le comte Pâris (en alternance)

Laurent Lafitte : Benvolio (en alternance)

Didier Sandre : Capulet

intrigue

Deux amants, Roméo et Juliette s'aiment passionnément, mais leur alliance est impossible, ces derniers appartiennent à deux familles qui se détestent réciproquement, Roméo est un Montaigu, tandis que Juliette est une Capulet. Leur amour engendra la mort de leurs proches et les guidera finalement jusqu'à la leur.

Scénographie

Pour cette pièce, Eric Ruf a choisi une mise en scène sobre dans la quelle apparaîtrait une Italie, dont l'usure de hautes façades grises serait marquée par le temps, une Italie qui n'est plus que l'ombre d'elle même ; un environnement lugubre, qui verra naître le triste destin de deux amants. Les costumes (réalisés par Christian Lacroix) renvoient a une Italie des années 30, pauvre et pieuse.

Tout dans la pièce, c'est-à-dire, la simplicité des personnage(dont le caractère est souvent symbolique ; par exemple -Roméo: antihéros et mélancolique -Juliette: courageuse, forte et rebelle -Le père de Juliette: intransigeant et/ou féroce ) ,de leur costumes (vêtements de tissus et de toile ; légers pour certains, élégants pour d'autres, que les hommes portent noirs ou rouge pour le deuil ou le sang versé), de la mise en scène intelligente (scène délimitée par de hauts murs gris, amovibles à volonté, qui peuvent créée une impression d'espace comme d'enfermement),..Laissent place à la force du texte, des sentiments et des problématiques que soulève la pièce (difficulté des rapports familiaux, etc...). De même qu'on peut noter la place modeste que les accessoires jouent dans la pièce : en effet, seul un coup-choux (dont Juliette se sert pour menacer certaines personnes dans sa chambre), une fiole de poison, une de narcotique, et un couteau ont un rôle nécessaire à l’enchaînement scénographique de la pièce.

La première scène nous offre une fête a laquelle tout le village est conviée. Un chanteur se trouve au centre de l'espace scénique et chante un aire que les gens ont l'aire de connaître et d’apprécier, puis cette ambiance festive s’arrête et laisse place à une querelle. La musique ne ré-intervient pas dans la pièce par la suite sauf lorsque Juliette chante seule dans sa chambre avant de se faire passer pour morte.

En ce qui concerne le jeu de lumière, Eric Ruf a choisi d’éclairer les scènes qui précédent la rencontre, non pas avec une rampe mais avec une installation lumineuse plus « domestique » : un chapiteau de guirlandes d'ampoules nues élevé au milieu de la scène ..

Cette ambiance justement « électrique » rime à la fois avec fête et conflit, un décor qui réuni sous un même toit ivresse