Cour de représentation sociale

idus de maîtriser et de s’y orienter. D’autre part, elle facilite la communication en mettant à la disposition des membres une grille de lecture de la réalité sociale. Pour JODELET (1989), la représentation et une forme de connaissance socialement élaborée, partagée, ayant une visée pratique et concourent à la construction d’une réalité commune à un ensemble sociale. Egalement désignée comme savoir de sens commun ou savoir naïf, nature. Cette forme de connaissance se distingue de la connaissance scientifique.

ABRIC (2002), quant à lui parle de d’ensemble structuré et organisé, d’organisation, de croyances, d’opinions et d’attitudes qui constituent un système sociocognitif. C’est le produit de ce processus d’une activité mentale par laquelle, un groupe reconstitué ou réel auquel, il est confronté et lui attribut une signification spécifique. En fait, il existe une pluralité de définitions de la représentation sociale celle-ci se complètent.

L’idée générale qu’on y retrouve est que la représentation d’un objet renvoie à la manière de penser, de s’approprier et d’interpréter l’objet de la représentation sociale tout en tenant compte du groupe, du bagage social et culturel. En ce sens la représentation sociale est une forme de connaissance qui relie un sujet à un objet. Elle permet à un groupe de se construire une connaissance sur un objet social, exemple la représentation sociale de la folie

Pour tous les objets la représentation sociale va renvoyer aux opinions que les membres d’un groupe donné vont avoir sur un sujet. Ce sont les idées, opinions et les connaissances propres à un groupe qui vont guider le comportement d’un groupe dans son environnement.

En gros les représentations sociales assurent les fonctions :

-D’interprétations et de construction de la réalité : elles sont en effet, une façon, une manière de penser et d’interpréter la vie quotidienne

- D’orientations de conduites et de comportements en effet, elles engendrent des attitudes, des opinions et des comportements.

- Les fonctions identitaires. Elles permettent de situer les individus et les groupes dans leurs champs sociaux.

-Les fonctions de justification de pratiques. En effet, elles permettent de justifier les prises de décisions et de comportements affichées par les individus ou les groupes à l’endroit des autres individus ou des groupes.

Les théories de la représentation sociale

Principes : le sujet et l’objet ne sont pas distinct. Il ne peut y avoir de représentation sens objet.

La théorie du noyau central de jean Claude ABRIC

Elle s’appuie sur un concept mis au point par MOSCOVICI qui, parlait de la notion de noyau figuratif. ABRIC la reprend pour élaborer la théorie du noyau centrale qui est une approche structuraliste de l’organisation et du fonctionnement de la représentation sociale.

L’idée maîtresse est que les attitudes se rapportant à un objet de représentation sociale s’organisent autour d’un noyau central qui en détermine la signification et l’organisation.

Ce noyau central a deux facteurs qui le caractérisent : qualitatif et quantitatif

L’aspect quantitatif (primordial)

Il se caractérise par le fait que les éléments sont acceptés par tous les membres du groupe. Cet aspect et se qui fonde l’existence du noyau central.

L’aspect qualitatif (important)

Il est se qui comporte plusieurs éléments dont l’absence peut déstructurer la représentation sociale et lui donner une autre signification.

En somme, la théorie du noyau central renvoie à l’idée que la représentation sociale est constituée des éléments centraux et des éléments périphériques.

Le noyau central va donc générer les significations et organiser la représentation. De plus, il est très résistant aux changements car il contient les éléments les plus stables de la représentation, c’est là une de ses propriétés essentielles.

Les éléments centraux ont deux dimensions :

Soit fonctionnelle, les éléments centraux concernent la réalisation d’une tâche

Soit normative, ici les éléments centraux vont renvoyer à une norme à un stéréotype ou à une attitude dominante envers l’objet de la représentation.

Par ailleurs, à partir d’une analyse du contexte dans le fonctionnement d’une représentation sociale ABRIC a mis en relief le caractère activé ou non d’un élément. Un élément est dit activé s’il apparait au premier plan dans la situation concrète de communication. Il n’est pas activé quant il participe à une signification de la représentation et que sont utilisation est limitée.

Un élément non activé peut être absent ou rarement utilisé dans le discours soit, parce qu’il renvoie à un tabou (norme). Soit, parce qu’il n’est plus pertinent dans les circonstances concrètes (n’est pas prégnant). Un élément central non activé peut alors être à l’origine d’une justification. Par ailleurs, les éléments centraux et les éléments périphériques fonctionnent comme une entité ou chaque partie à un rôle spécifique.

Mais, complémentaire l’un de l’autre. Même si les éléments périphériques dépendent totalement des éléments centraux, ils ont des fonctions qui sont nécessaire pour le fonctionnement de la représentation sociale.

La théorie des principes organisateurs de DOISE

Selon V.DOISE les relations entre les acteurs sociaux se construisent dans un équilibre à l’intérieur des rapports de communications. Pour lui la représentation sociale est un ensemble de positons divergentes à propos d’un certain nombre de principes généraux qui constituent l’ossature de la représentation sociale. Ces divergences interindividuelles permettent de repérer les principes qui organisent la représentation.

Les principes sur lesquels se construit la représentation

Une représentation sociale a selon DOISE une double fonction. Elles sont génératrices de prise de position en ce sens que chaque intervention dans le champ symbolique peut inciter les échantillons qui vont stabiliser les différents rapports de force à l’intérieur du groupe.

Les représentations sociales donnent aux individus des points de références communs. Ces points de références peuvent être à l’origine des différences individuelles.

La théorie du noyau central est une théorie dite structuraliste, elle renvoie à l’idée que les représentations sociales sont un produit sociocognitif. En effet, pour ABRIC et pour les adeptes la théorie du noyau central, le contenu de la représentation sociale est lié à un groupe social et à l’existence d’un objet de la représentation.