Cours d'historiographie
Cours : Cours d'historiographie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Salomé Choukroun • 10 Avril 2017 • Cours • 8 778 Mots (36 Pages) • 845 Vues
Historiographie
jeudi 6 mars 2014
10:59
I- L'histoire s'écrit.
1) La muse de l'histoire est grecque
Historia =enquête en grec. (enquête sur des faits passés).
A. Hérodote
- 485 à - 430
Qualifié de ère de l'histoire. L'enquête, Hérodote.
"Histoire pour empêcher que les actions des Hommes ne s'effacent avec le temps."
Est un nouveau genre de littérature, se fait par des témoignages oraux et écrits soumis à vérification. Prise de distance par rapport aux faits.
Cette histoire se tourne vers les actions humaine concernant les guerres Médiques, Grèce face à la Perse.
Présence d'une tentative pour s'extraire du divin, est réelle mais pas suffisante.
B. Thucydide
- 400 à - 396
Prise de distance avec les "fables poétiques d'Hérodote".
Tente de construire une science humaine qui cherche à expliquer et à comprendre des faits dits historiques.
Il consacra sa vie à la guerre du Péloponnèse, Athènes contre Spartes. A l'ambition de dégager les dimension de ce conflit, lui trouver un sens.
Est rigoureux dans ses méthodes d'études des faits, mais sont présentes des difficultés à hiérarchiser les faits. Dans sa méthode, il ne tient compte que d'écrits ou de récits composés pour lui, ou de témoignages directs. Il soumet les faits observés à une critique raisonnable des sources. Ordonne ses récits des faits en raison d'un causalité logique (divin ou mythes).
Il a pour principe de rechercher la vérité historique. Celle-ci devant se dégager de la critique des sources. Une vérité avec des dimensions exemplaires, par la permanente présence de a nature humaine.
Cette œuvre fut utile pour voir clair dans les événements du passé et comprendre les possibilités du futur
Il faut retenir que le temps est propre à l'histoire (vectorisée).
C. Polybe
- 208 à -126
Voit l'histoire comme une science humaine.
Etudie une histoire au 2/3 disparue, comme la conquête romaine jusqu'à la destruction de Corinthe et Carthage.
Plan chronologique important pour lui.
Fait preuve d'une science objective : critique des sources, géographie et philosophie.
Il présente l'histoire de manière exacte et exhaustive. Prouve et présente.
Ecole historique Hellénique.
2) Entre histoire et moralisme, l'histoire à Rome.
Le récit doit avoir dès cette époque une influence morale. Jusqu'alors, 1er siècle avant J.C, l'influence grecque étais très forte.
Au premiers en deuxièmes siècles, l'histoire est centrée sur Rome et son empire, et le méthodes de son étude s'éloignent des règles méthodologiques.
=> Jules César, Salluste, Tacite, Tiv-Live…
Présence d'un charme pour la rhétorique.
A. Une histoire rhétorique.
Cicéron : Historien qui doit captiver ses lecteurs en ayant recours à la rhétorique. Passe par de beaux discours, une dimension dramatique (peut justifier des arrangements chronologiques).
Représente l'histoire avec des personnages en situation. Convainc par une argumentation efficace. Utilise des illusions de la réalité. N'évalue pas les preuves qu'il apporte. Ses principes historiques passent par la dramatique et la rhétorique au service d'une dimension morale.
"Historia magistra vitae" -> l'histoire enseigne la vie.
L'historien doit, selon Cicéron, conférer une immortalité à l'histoire (le trésor d'une expérience acquise instruit la vie).
La tâche historique est du domaine pratique.
L'histoire est le recueil d'exemples disponibles pour les expériences des générations futures.
Tacite : Ne pas taire les vertus de l'histoire.
3) L'histoire au Moyen-Age
A. L'histoire aux mains de l'église.
M-A -> 394, suite à la mort du dernier empereur romain d'occident (Romulus Augustus)
Longue période -> jusqu'en 1453, suite à la prise de Constantinople par les Turcs.
Haut M-A -> du 5ème au 11ème siècle.
Bas M-A -> du 12ème au 15ème siècle.
L'histoire aux mains de l'église catholique, durant le haut M-A :
Les gens d'église ont le monopole historique.
L'histoire n'est que religieuse.
Perte des richesses antiques.
L'histoire est au service de la moralité.
Sert les intérêts de la vie des saints.
Les fait sont les produits de la volonté divine.
La philosophie de l'histoire est fondée sur la providence divine.
Les faits passés ne constituent pas de données tangibles.
Histoire est ci un arsenal pour puiser des "faits-arguments" ayant le statut d'autorité publique dans le discours religieux (restant sous les textes sacrés).
Au 12ème siècle, l'histoire échappe à l'emprise de l'église.
B. Vers la sécularisation de l'histoire
Émergence de nouveaux états : Espagne, Angleterre, France… L'histoire va dépendre de ces états.
Les hommes latin et clerc perdent le monopole de l'histoire. Les écrits se font désormais en langue vulgaire. Les récits en prose décrivent désormais des témoignages d'actions éclatantes faites par l'historien.
Les changements se font petit à petit, lentement.
Emergence de la figure du chroniqueur, il décris les évènements contemporains dont l'auteur est témoin ou événements passés de l'état.
Les historiens argumentent pour la propagande de l'Etat.
Plusieurs chroniques fut écrites à cette époque, comme la chronique de Joinville (sur la 7ème croisade au 7ème siècle, 1224-1317), et celle de Froissart sur la guerre de cent ans.
Au 14ème et 15ème, les exigences des princes sont de plus en plus présentes. Cela passe par une exaltation de leurs personne et de leurs droits. Les chroniqueurs sont leurs partisans. Sont passés sous silence les événements qui dérangent.
La validité scientifique des travaux cette époque est contestable, il n'y a pas de méthode qui est utilisée. On ne peut différencier le vrais du faux.
Au M-A, les historiens tournaient les témoignages en leurs sens, les rendent valides pour eux.
Le 16ème siècle est le début de l'époque moderne, bouleverse les conceptions historiques. La renaissance est une redécouverte de l'antiquité.
4) L'histoire à l'époque moderne.
A. Une histoire humaniste.
Ces historiens modernes veulent imiter les méthodes scientifiques de Plutarque et Thucydide. Ceci n'est pas seulement une dévotion passéiste. Ils forgent les outils de l'érudition et des sciences auxiliaires comme les sciences historiques.
Les sciences historiques crées :
- La Numismatique : une science des monnaies, permettant la datation.
- L'archéologie
- La philologie : Etude d'une langue, d'une civilisation, par ses textes.
En 1440, Lorenzo VALLA écrit La Déclaration, c'est un document incontesté, car écrit par le saint siège et disant que les occidentaux étaient assujettis au Pape.
Toujours à la même époque, est écrite La donation de Constantin, est une méthode critique et philologique, L. Valla montre que c'est un faux fait sous les Carolingiens. Ce document est antidaté de plusieurs siècles. Le prouve par une démarche sur l'observation linguistique, compare le latin classique avec le texte de La donation de Constantin (époque du latin classique), est truffé d'anachronismes.
Les historiens humanistes sont érudits et impliqués. Ils sont Machiavel, Tomas Maure, Jean Baudin.
Certains travaillent sur commande et ont des pensions financées par les princes. Ils sont sensibles aux intérêts des princes, il cherchent à les magnifier, mettent en place des passions nationales.
Passe par l'affirmation de l'Etat moderne et national.
Les guerre de religion sont fondées sur les oppositions nationales, exemple le Luther. Sa passion nationale va de pair avec sa passion religieuse.
Ces confrontations conduisent à une érudition.
B. Une histoire érudite et philosophique.
Présence d'une histoire érudite, profane et démonstrative.
Au 17ème siècle, archivent les temps.
Don Mabillon écrit De re diplomatica, naissance d'une méthode historique.
Fondation de la Paléographie, une science de l'écriture appliquée aux livres manuscrits de la diplomatique, qui étudie les diplômes.
Esprits de la philosophie des lumières. Hume (1711-1776) et Voltaire (1694-1778).
Extension du domaine de l'histoire avec une histoire culturelle et universelle, grâce à Voltaire, le père de l'histoire moderne.
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