D'ou vient la culture industrielle chinoise
Documents Gratuits : D'ou vient la culture industrielle chinoise. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresimprimerie, la création d'une caste de fonctionnaires lettrés participèrent au rayonnement d'une dynastie dont les fastes commençaient à exciter les fantasmes en Europe. Le seul problème est que m'on ne savait pas réellement comment y aller, sans rencontrer sur sa route les guerriers turcs qui coupaient la route de l'Asie aux chrétiens.
Ce sont les Mongols qui vont favoriser la rencontre entre l'Occident et la Chine. En 1206, Gengis Khan se rend maître de la Mongolie, un empire des steppes, battu par les vents et miné par les luttes tribales. En une vingtaine d'années, jusqu'à sa mort, en 1227, il effectue une percée fulgurante et meurtrière vers l'Ouest, conquiert l'essentiel de l'Asie centrale, de la Perse orientale, s'installe sur la mer d'Azov, franchit le Caucase pour s'enfoncer en Russie. En même temps, ses généraux se livrent aux passe-temps favoris des cavaliers mongols : piller les riches villes chinoises. Ils entrent dans Pékin en 1215. En 1260, Kubilay Khan, l'un des petits-fils de Gengis Khan, prend la tête de l'Empire mongol, poursuit la conquête de la Chine, dont il se couronne lui-même empereur en 1271, choisissant le nom de "yuan" ("l'origine") pour baptiser sa dynastie, laquelle gouverna la Chine pendant un peu moins de quatre-vingt-dix ans. Avant la fin du XIIIe siècle, "l'ordre mongol" régnait sur la Chine du Nord et du Sud, toute l'Asie centrale, la Sibérie méridionale, l'Iran, la Mésopotamie, l'Arménie et les riches plaines de la Volga.
Pour les royaumes occidentaux, cette avancée mongole en Europe et au Moyen-Orient présente l'avantage de fournir un partenaire nouveau dans la guerre sainte contre les Turcs. Certes, la réputation des Mongols est épouvantable et les a précédés dans les palais princiers français, anglais et italiens où l'on parle "d'une nation cruelle et innombrable, une race farouche et sans loi" (lettre d'Henri, comte de Lorraine au duc de Brabant), ou "de monstres qui cherchent et dévorent la chair des chiens et même la chair humaine"... Néanmoins, entre 1240 et 1250, la chronique garde la trace des premières missions de moines dominicains chez les "tartares". Dès 1220, les chefs de la 5e croisade avaient entendu parler de l'invasion de l'Iran par les Mongols et avaient cherché à entrer en contact avec ces mystérieux conquérants. Mais c'est le pape Innocent IV qui, avant même le concile œcuménique qui se tint à Lyon le 28 juin 1245, et dont l'ordre du jour des travaux comportait une session consacrée à "la cruauté des tartares", avait envoyé discrètement des messagers franciscains et dominicains qui, à l'époque, servaient "d'agents" à la papauté dans tout l'Orient.
Au printemps 1245, au moins quatre missions partent "au contact" des envahisseurs mongols. C'est ainsi qu'André de Longjumeau atteint Tabriz, au nord de l'Iran, alors capitale de la Perse mongole. Quant à Jean du Plan Carpin, moine franciscain né à Pérouse, il quitte Lyon le 16 avril 1245, rejoint Kiev, rencontre le petit-fils de Gengis Khan, Batou, au bord de la Volga, qui l'incita à poursuivre son périple vers l'Est. Il rallie la Mongolie en 1246 où il fit la rencontre du grand khan Guyuk, un autre des petits-fils de Gengis. Sans le savoir, Plan Carpin venait d'ouvrir la route de l'Asie. Il revint, ce qui n'est pas le moindre aspect remarquable de son voyage. De retour à Lyon en 1247, il est nommé archevêque, avec ce mot personnel d'Innocent IV : "L'ambassadeur fidèle est à celui qui l'envoie comme la fraîcheur de la neige au temps de la moisson, il réjouit l'âme de son maître."
À partir de ce moment-là, les ambassades mongoles en Europe et les missions occidentales en Mongolie se succèdent, dans un état d'esprit plutôt positif. Le 20 décembre 1248, saint Louis reçut à Chypre deux envoyés de Guyuk, qui qualifiait le roi de France de "rex magnificus", se gardant néanmoins pour lui-même
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