Doit on douter de tout ?

tre évité.

1-un tel doute est stérile.

Le doute sceptique conduit à stagner dans le domaine de la conaissance.par avance, toute recherche est inutile, et n’aboutira qu’à des conclusions relatives.

Ce type de doute condamne et même encourage l’homme à rester dans son ignorance.

2-un tel doute est dangereux

Le scepticisme qui prône la suspension du jugement aboutit à une certaine passivité, tout engagement fondé étant impossible. Cette passivité, spécialement dans le domaine politique, peut ouvrir à toutes les manipulations. L’absence d’engagement peut toujours être récupérée par quelque politique. Et les pouvoirs totalitaires ne sont-ils pas justement fondés sur la passivité de la majorité ?

Le doute sceptique rend impossible un choix fondé entre des possibles, et il ne permet pas d’agir bien de ce fait. Tous mes actes se vaudront, ce qui me condamne soit à une hésitation sans fin et sans fondement, soit à une action sans valeur morale. Finalement, je peux faire n’importe quoi puisque tout se vaut.

Le doute sceptique encourage une passivité dangereuse, et nuit à la morale. Il faut donc éviter de douter.

3- un tel doute n’atteint pas son but.

Les sceptiques adoptent un doute universel et permanent pour des raisons existentielles. Ils cherchent ainsi l’ataraxie, qu’ils pensent pouvoir atteindre dans l’indifférence. Mais cette indifférence est impossible en réalité : l’action et la vie exigent d’opérer certains choix et d’en subir les conséquences. Ces choix manifestent nécessairement des préférences, mêmes infimes.

L’indifférence sceptique est irréalisable, et le sceptique échoue dans sa quête de la sérénité. Il ne faut donc pas douter non plus du point de vue de l’existence.

Le doute sceptique doit être critiqué du point de vue de la connaissance comme du point de vue de l’existence. Cependant, un doute universel mais provisoire n’est-il pas nécessaire ?

III- il faut commencer par douter de tout

1-Le doute est un bon remède à l’erreur et à l’illusion

Les hommes ont tous des opinions, c'est-à-dire des jugements personnels relatifs fondés sur l’expérience contingente, sur l’éducation, sur les sentiments. Les opinions sont des obstacles à la science, et il faut mettre en doute au moins une fois dans sa vie ce que l’on sait pour trier entre ses connaissances. Le doute est un remède à la crédulité naturelle de l’homme.

Le doute qui critique, examine la valeur de vérité des savoirs est une étape nécessaire dans la recherche d’une vérité universelle

2-un doute hyperbolique est une bonne méthode de recherche d’une vérité absolue.

Si, en doutant excessivement de tout, c'est-à-dire en assimilant le probable au faux, je trouve un jugement qui résiste à mon doute, alors ce sera une vérité absolue.

Un doute excessif et provisoire est un doute fécond. C’est une bonne méthode de recherche de la vérité, utilisée par Descartes, et qui réussit, puisqu’elle aboutit à une certitude : »je pense donc je suis ».