Lafarge

tout d’abord, dans la zone occupée, ce qui la contraint à adopter une collaboration tactique certaines fois. L’entreprise reste cependant assez neutre. Dans un deuxième temps, dès la libération en 1944 et pour 3 ans, la société est mise sous séquestre. Ce n’est qu’au 28 mars 1947 qu’un arrêt du conseil d’Etat met fin au processus de nationalisation. La société peut alors reprendre sa croissance.

En 1980, elle fusionne avec l’entreprise Coppé d’origine Belge. Le groupe devient alors Lafarge Coppé. Puis quelques années plus tard, elle entame le rachat de Redland, une entreprise britannique spécialiste de la production de tuiles. Ca marque le début d’une grande période d’expansion mondiale :

- 2001 : acquisition de la Blue Circle Industries Plc (Britannique). Lafarge passe numéro 1 mondial en tant que producteur de ciment.

- 2004 : partenariat avec Shui On Construction Materials Limited (SOCAM), une entreprise cimentière chinoise.

- 2007 : rachat de Orascom Cement (Egypte).

A partir de 2008, le groupe français entreprend une certaine vague de désinvestissement en cédant notamment ses filiales vénézuéliennes à au régime de Hugo Chavez. Puis, en 2009, Lafarge cède également ses actifs chiliens à un grand groupe péruvien ( Brescia).

Néanmoins, dès 2010, la firme entreprend de nouveau renforcer sa production mondiale : accords au Brésil et en Europe centrale (2010), nouvelles usines en 2011 (Nigéria, Hongrie, Syrie)…

Pour finir, à l’heure actuelle, nous notons que Lafarge laisse majoritairement son activité plâtrière de côté avec la cession de la plupart de ses usines productrices de plâtre dans le monde, soit 70 sites de productions principalement en Europe, Asie, Australie et Amérique du Sud.

Problématique

Le groupe Lafarge possédant une activité colossale et dans un domaine très pollueur. Il lui est essentiel d’adopter une stratégie environnementale en conséquence, afin de répondre à la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprise) fondue dans un concept de développement durable. En effet, il y a une véritable prise de conscience comme le montre le rapport Brundtland en 1987 qui a défini la notion de développement durable et qui a intitulé notre avenir à tous : exploiter les ressources tout en ayant conscience que cela n’entrave pas la consommation des générations futures.

Le développement durable a 3 dimensions :

1) Une dimension environnementale qui vise à diminuer l’exploitation des ressources.

2) Une dimension sociale qui vise à respecter l’équité intergénérationnelle.

3) Une dimension économique qui consiste à poursuivre le développement économique.

A ce rapport Brundtland, nous pouvons ajouter le Sommet de la Terre de Rio en 1992, le protocole de Kyoto en 1997, la conférence de Durban en 2011, qui témoignent d’une vraie volonté de collaboration active des Etats et donc indirectement la participation des entreprises à lutter contre le réchauffement climatique.

Nous allons donc voir quelle est la stratégie de Lafarge pour lutter contre les effets nocifs de son activité ?

Nous avons décidé de diviser notre sujet en deux grandes parties :

 Une première partie qui nous permettra de dresser un constat sur l’impact social et environnemental de l’activité de la cimenterie. Mais nous allons également nous pencher sur la stratégie environnementale du principal concurrent de Lafarge, Holcim. Cela nous permettra par la suite de mieux comprendre la stratégie de Lafarge en matière de RSE et de développement durable.

 Donc dans la deuxième partie, nous nous pencherons en détails sur l’exploitation des ressources par Lafarge, sur ses labels, normes et garanties, ainsi que sur les résultats obtenus par le groupe.

L’impact environnemental de la production de plâtre

En suivant la même démarche que la précédente, on cherchera à montrer les conséquences de la production de plâtre. Mais tout d’abord quelques définitions.

Qu’est-ce que le plâtre ?

Le plâtre, appelé aussi sulfate de calcium ou hémi-hydraté de formule (CaSO4 (H2O)2) est un matériau utilisé pour les constructions pour ses propriétés ignifuge, c’est-à-dire qu’il préserve de l’incendie, il n’est pas inflammable.

D’après la définition du dictionnaire Larousse plâtre signifie « Matériau résultant de la cuisson modérée du gypse, employé sous forme de poudre blanche qui, mélangé à l’eau, fait prise en formant une masse à la fois solide et tendre. »

Le plâtre, peut se retrouver sous 3 formes, sous une forme semi-hydraté, di-hydraté et an-hydrate. Il sert à lier de façon durable et solide des matériaux (utilisé pour souder les blocs de pierres des pyramides).

Ce type de plâtre dit naturel, c’est formé il y a environ 225 millions d’années grâce aux sédiments marins. Sa plus vielle utilisation date de 7000 avant JC en Turquie où les habitants de Catal-Uyuk utilisait ce matériau pour faire des sculptures et pour fabriquer des fours à pain.

.

Comment le fabrique-t-on ?

Le plâtre se fabrique à partir de gypse (roche) qui se trouve le plus souvent dans des carrières à ciel ouvert.

La fabrication du plâtre se fait en accord avec la préfecture, c’est la préfecture qui donne son accord sur l’exploitation du gypse afin qu’elle n’ait pas un impact trop important sur l’écosystème.

5 étapes sont à respecter pour la fabrication du plâtre.

1ère étape : Extraction du gypse

Grâce à des explosifs, le gypse est retiré des carrières et à l’aide de camions il est emmené jusqu’à la prochaine étape qui est le concassage.

2ème étape : Concassage du gypse

Cette étape consiste à réduire la taille des grains de gypses extrait. Suite à cela le gypse concassé est transporté grâce à des tapis roulant vers la zone de criblage.

3ème étape : Le criblage

Lors de cette étape, on va sélectionner les grains de gypse ayant une taille inférieur à 40 mm. A la suite de ça le gypse est stocké et mélangé entre elle afin d’avoir un stockage homogène.

4ème étape : Le broyage et la cuisson

Suite à se stockage, le gypse est emmené dans un moulin où il sera broyé de la même façon que dans un moulin à café. Tout de suite après le broyé est conduit dans un four où il sera cuit à une température de 150°C. De cette façon, le gypse va remonter par lui-même en haut du four tandis que les impuretés plus lourdes restent au fond du four.

5ème étape : Le refroidissement et améliorations

Le refroidissement se fait à 60°C, on obtient alors du plâtre auquel on peut rajouter à l’aide d’un malaxeur de l’amidon (si l’on veut utiliser le plâtre pour faciliter la fixation avec le carton), des retardateurs (pour modifier le temps de solidification du plâtre).

L’impact environnemental de la production de béton

Le béton est un matériau fort utilisé au nombre de 1m3/an/habitant. C’est le second matériau minéral le plus utilisé au monde après l’eau.

Qu’est-ce que le béton ?

Le mot béton vient du latin bitumen qui signifie «bitume». Les Grecs y appelaient asphaltos qui signifie « apparenté à la gomme ».

Le dictionnaire Larousse le définit comme « Matériau de construction obtenu par agrégation de granulat au moyen d’un liant, et, par un mélange, de ciment, de sable, de gravier, d’adjuvent et d’eau. »

Selon le liant utilisé le béton est différent. Si on utilise de l’eau on obtient du ciment, si c’est un liant hydrocarboné que l’on nomme bitume. Avec du sable on le nomme mortier et avec de l’acier du béton armé.

Il demeure un point commun qui est le granulat.

Qu’est-ce que le granulat ?

Granulat signifie pour Larousse « Ensemble de constituant inertes, des mortiers, des enrobés et des bétons. »

C’est un morceau de roche de taille inférieure à 125 mm qui entre dans la composition du béton. Ses caractéristiques sont les suivantes : une résistance aux chocs, à