Etude critique de document sur mai 1968

Pierre Châtelain

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                                                 Etude critique de document

Le dossier documentaire proposé se compose de deux documents. Les deux documents ont été réalisé entre mai et juin 68:la France était alors en plein mouvement de contestation politique, sociale et culturelle qui a débuté par une révolte étudiante. De plus le premier document affiche sérigraphiée, réalisé par des étudiants parisiens des beaux arts, des acteurs de cette crise. Le second document quand à lui est un dessin au crayon créer par Georges Wolinski et publié dans le journal satirique L’enragé. Mais alors, quel a été le rôle des médias dans la crise politique de 68?

Pour répondre à cette question, nous commencerons par étudier ces médias en pleine crise dans un un premier temps, puis nous nous attarderons sur les réclamations demandé par les acteurs de ce mouvement.

Cette crise politique, survenu suite au soulèvement de quelques étudiants parisiens pour des raisons absurde, a réussit à déstabiliser le pouvoir Gaulliste. Notamment grâce à la communication des médias: les documents proposés en sont un parfait exemple.

Ces deux illustrations sont d’abord intéressantes par leurs supports, plutôt archaïque. En effet, à l’époque, la radio grâce au transistor et la télévision s’impose comme les deux grands médias de masse et la presse bien que toujours importante commence à perdre de l’importance.Pourtant, on ne doute pas que ces deux images se sont aisément répandus pour influencer l’opinion publique.

En effet le journal alternatif L’enragé, bien qu’ayant vécu juste le temps de ces évènements a connu un grand succès avec de nombreux tirages, de plus les journaux peuvent passer de mains en mains et donc devenir un véritable média d’importance. Et sur le principe de réalisation, les auteurs ont cherché en plus d’une grande lisibilité, une rapidité d’exécution. Le dessin de George Wolinski est très simple, est fait au crayon de papier avec très peu de traits. Quand à l’affiche de l’école des beaux arts, il s’agit d’une sérigraphie, une technique reposant sur des pochoirs, peu coûteuse, rapide (grâce a l’atelier populaire des beaux arts qui permet ne nombreux tirages papiers), et qui accentue les contrastes, pour une image plus frappante. Et si la vitesse d’exécution est efficace, c’est pour pouvoir tapisser les murs de messages politisés et donc toucher plus de passants. De plus ces dessins ont une technique très simple, image et slogan reprennent la même idée: le monopole de l’état sur le contrôle de l’ORTF (la première chaîne de télévision).Cela rend le  message immédiatement accessible à tous .

Ainsi, durant ces évènements, l’opposition utilisera activement ces médias.C’est pour cela qu’ils vont par leurs efficacités amplifier les revendications étudiantes.

II le rejet du contrôle de l’état sur les médias

les revendications étudiantes

Le mouvement déclenché par mai 68 est libertaire, il pose notamment la question de l’indépendance des médias comme le montre ces documents.

Ici, ce sont les étudiants et ce journal satyrique qui tente de créer une information concurrente de celle du régime de De Gaulle. Effectivement, la majorité des médias étaient publiques et donc sous contrôle. Ainsi, l’Affiche des Beaux Arts évoque dans son slogan le journal de 20h , une émission à très forte audience passant sur la chaîne publique de l’ ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française). L’affiche dénonce le contrôle de l’état sur la télévision: « la Police vous parle tous les soirs à 20h. ».Cette phrase est illustré plus bas, avec un représentant de l’ordre parlant dans un micro de l’ORTF, et donc pour une radio publique. En effet, la police que l’on retrouve dans le personnage du CRS plus bas représente, pour les manifestants, l’ordre du Gaullisme, la répression et la censure. Ce CRS est d’ailleurs représenter en tenu d’intervention lourde avec un casque, un fusil, et un masque. De plus , il est représenter principalement par du noir grâce au clair obscur, ce qui renforce son aspect d’inhumanité, il n’a d’ailleurs qu’une petite partie de sa peau visible. Cette idée d’autorité est reprise par le dessin de G.Wolinski.Il représente une télé qui: « marche au pas », celle-ci est personnifier avec des jambes terminer par des bottes à talon d’inspiration militaire qui peuvent aisément rappeler l’image des CRS par exemple. De plus, il représente les  manifestants par un personnage allongé, une fleur à la bouche, symbole de décontraction et de liberté. Par ailleurs, grâce à son slogan, il essaye d’installer une distance entre « la télé » situé en haut du dessin, et orienté de bas en haut; alors que les manifestants « nous » et le reste du peuple « vous » semble plus proche, alignés et orientés de haut en bas. Ce dernier dessin installe donc bien une question sur la liberté de parole.