La crise de cuba

Raconter la crise des missiles de Cuba

En quoi consiste la crise des missiles de Cuba ?

Alors que le monde vit à l'heure de la guerre froide qui oppose les Etats-Unis à l'URSS depuis 1947, la crise des missiles de Cuba qui survient en 1962 semble être en mesure de déclencher une "guerre chaude" lourde de conséquences pour la stabilité du monde.

En 1959, Cuba est en proie à une révolution qui chasse le dictateur Batista soutenu par les Américains. Fidel Castro, proche de l'URSS, prend le pouvoir. Dès lors, Cuba apparaît comme un poste avancé du bloc soviétique et une menace intolérable pour la sécurité des Etats-Unis qui tentent en vain de renverser le régime castriste lors du calamiteux débarquement de la baie des cochons en avril 1961.

Malgré cet échec américain, l'URSS sait que son allié cubain est en insécurité et décide de répondre à l'appel de Castro qui demande un soutien militaire. Nikita Khrouchtchev décide de répondre favorablement et envoie, outre ses experts militaires, des fusées en mesure d'atteindre les principales villes américaines. Le 14 octobre 1962, un avion espion de l'US Air Force découvre l'existence des rampes de lancement : c'est la crise.

Le président américain, John Kennedy, décide de mettre en place un blocus naval afin d'empêcher la livraison des fusées par les navires soviétiques et convoque une réunion de crise à l'ONU afin de résoudre le problème. La négociation s'avère finalement assez rapide mais pendant quelques jours, le monde tremble à l'idée de voir le déclenchement d'une guerre nucléaire dont on sait qu'elle serait ravageuse.

Le 25 octobre, Khrouchtchev décide de faire revenir ses navires avant d'annoncer, le 28 octobre, que l'URSS renoncera à fournir des missiles à Cuba si et seulement si les Etats-Unis s'engagent à ne plus tenter d'envahir l'île et de renverser le régime castriste, ce que Kennedy accepte.

Au terme de cette crise qui a sidéré la planète pendant plusieurs jours, les Etats-Unis apparaissent comme les vainqueurs : ils ont contraint l'URSS à reculer. La dissuasion nucléaire a montré toute sa force et toute sa pertinence : chacun sait que le déclenchement d'un conflit ouvert entre les deux superpuissances provoquerait le chaos atomique dont personne ne sortirait indemne.

Cette crise est emblématique de la guerre froide dans le sens où elle témoigne de l'impossibilité pour les deux superpuissances de s'affronter directement sans risquer de s'anéantir mutuellement. Elle a par ailleurs démontré la nécessité qu'il y avait à pouvoir entretenir des relations directes : ce sera la mise en place du fameux téléphone rouge entre la Maison-Blanche et le Kremlin en