Les mémoires de la 2GM

Histoire

Le rapport des sociétés à leur passé.

L‘Histoire et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale.

2 sujets possible : composition et études de docs

Introduction.

• l’Histoire est l’explication des événements du passé. Elle se veut objective. L’historien croise les sources de nature contraire.

• les mémoires : Témoignages de personnes ayant vécu les événements. Mais les témoignages sont altérés par les émotions et sentiments qui ne sont pas objectifs et par le temps.

• les mémoires sont multiples en fonction des différents partis politique, des soldats, des civils, des résistants, des juifs… Ils auront tous une version différentes des faits.

«  L’Histoire rassemble, la mémoire divise » Pierre Nora

Problématique.

- Comment évolue le rapport entre l’Histoire et mémoire de la 2nd  Guerre Mondiale ?

- Quels rapports les historiens ont entretenu avec les mémoires de la 2nd Guerre Mondiale ?

- Une écriture plus sereine de l’Histoire de la 2nd Guerre Mondiale est-elle possible aujourd’hui ?

I. Les troubles de la mémoire collective (1945-1970)

A.Le mythe d’une France résistante = résistancialisme

1) Le contexte de l’après-guerre

→ au moment de la libération, on est dans de l’épuration sauvage.

Les victimes de la « justice sommaire » sont les collaborateurs, les miliciens, et les femmes ayant eu des relations avec allemands

• les femmes sont appelées les « tondues »

• 9.000 victimes parmi les collabos durant l’été 1944

Que craint De Gaulle ?

  • Guerre Civils      car les dénonciations se font pour tout et pour rien

* GPRF → Gouvernement Provisoire République Française

 → De Gaulle le met en place à l’automne 1944

De ce fait, on passe à l’épuration légale.

• 160 000 procès vont se tenir

   → environs 7 000 condamnés à mort

             → mais 760 sont réellement tués

→ Lois d’amnestie, une forte envie de tourner la page

• Pétain est condamné en 1945

     → Gracié par De Gaulle sur l’île d’Yeu

                 Mort à 51 ans

Objectif : reconstruire le pays

     →  besoin d’unités

 • De Gaulle à la tête du GPRS jusqu’en 1946

2) Mythe d’une France résistancialiste

    3 % résistants, 4 % de collabo, 90.95 % de population passive

        → ça c’est la réalité

→La construction du mythe résistancialiste se fait en 2 points :

     - discours de De Gaulle du 25 août 1944 au moment de la libération de Paris

     - Cérémonie du 11 novembre 1945

• De Gaulle quitte le pouvoir en 1946

•  1947 : Guerre Froide renforce le mythe résistancialiste parce que ce mythe est défendu par 2 courants : - les communistes       - les gaullistes

                                   mythe des 75.000 fusillés

•  Apogée du résistancialisme

•  Retour de De Gaulle en 1958

• Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon en 1964

• Le mythe résistancialiste a des conséquences sur les manuels scolaire et sur les films. Au début on ne parle que de l’histoire militaire

            « La bataille du rail » → célèbre film de la résistance

            «  La Grande Vadrouille » 

B. Les oubliés du résistancialisme

doc 1 p.56

• Les oubliés : - les déportés   - les juifs 

    → leurs récits dérangent, cela conduit les français à s’interroger sur leurs attitude à l’égare des juifs

→ volonté de tourner la page.

           « Nuit et Brouillard »  1956

• juin 1940 → la débacle

       → les soldats sont oubliés.

• on ne parle pas des réfractaires au STO

          * STO → Service de Travail Obligatoire.

• des prisonniers de guerre

• les « malgré-nous » → alsaciens, lorrains incorporer dans l’armée allemande contre leur gré.

• les Pétainistes 

doc 5 p.59

• théorie du bouclier et de l’épée. Pétain est le bouclier et De Gaulle l’épée selon R.Aron dans « La France de Vichy »

II. Le réveil de la mémoire (70’s. 90’s)

A. La mémoire revisitée.

• Nouveau contexte : - en 1969 de Gaulle quitte le pouvoir

                                  - Recul des communistes.

                                  - arrivée de nouvelles générations à l’âge adulte

3 éléments contribuent au réveil de la mémoire : - Film (ex : « Le chagrin et la pitié » 1969 par Ophüls et « Vichy, la mémoire empoisonnée »

- Livre de R. Paxton. «  La France de Vichy » 1973. Paxton est un historien américain

- La Grâce de P. Touvier (ancien chef de la milice Lyonnaise)

  → responsable de l’exécution de nombreux résistants

  → réaction de l’opinion, protestation.

      B. L’émergence d’une mémoire juive.

•  1961 : Procès d’Eichmann

   → les services israëliens capture Eichmann.