La 1Ére Gm
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14-18. Le magazine de la Grande Guerre, n° 1
2) Les munitionettes
La plupart des hommes en âge de travailler avaient été mobilisés en 1914.
Au fur et à mesure que s'envola l'espoir d'une guerre courte et qu'on s'engageait dans
une guerre longue et totale exigeant une mobilisation de l'économie, il fallut ramener dans les
usines les ouvriers les plus qualifiés, et aussi faire appel à la main d'oeuvre féminine.
Un certain nombre de femmes travaillaient déjà avant la guerre, mais elles étaient le plus souvent
cantonnées dans des tâches considérées comme secondaires.
Ce qui était nouveau et frappa les esprits, ce fut leur embauche dans les usines d'armement, dont
les ouvrières furent bientôt désignées sous le nom de « munitionnettes ».
Les « munitionnettes » donnèrent lieu dans la presse à des dessins jetant un regard nouveau non
dépourvu d'humour, sur le travail féminin et le statut de la femme au sein de la famille et de la société.
3) Les durs conditions de travail
La journaliste Marcelle CAPY, féministe et libertaire, travaille quelques semaines incognito dans
une usine de guerre.
Son témoignage paraît dans La Voix des femmes entre novembre 1917 et janvier 1918 :
« L'ouvrière, toujours debout, saisit l'obus, le porte sur l'appareil dont elle soulève la partie
supérieure. L'engin en place, elle abaisse cette partie, vérifie les dimensions ( c'est le but de
l'opération), relève la cloche, prend l'obus et le dépose à gauche.
Chaque obus pèse sept kilos. En temps de production normale, 2 500 obus passent en 11
heures entre ses mains. Comme elle doit soulever deux fois chaque engin, elle soupèse en un
jour 35 000 kg.Les femmes et la 1ère guerre mondiale.
Au bout de 3/4 d'heure, je me suis avouée vaincue.
J'ai vu ma compagne toute frêle, toute jeune, toute gentille dans son grand tablier noir,
poursuivre sa besogne. Elle est à la cloche depuis un an. 900 000 obus sont passés entre ses
doigts. Elle a donc soulevé un fardeau de 7 millions de kilos.
Arrivée fraîche et forte à l'usine, elle a perdu ses belles couleurs et n'est plus qu'une mince
fillette épuisée.
Je la regarde avec stupeur et ces mots résonnent dans ma tête :
35 000 kg ».
14-18. Le magazine de la Grande Guerre, n° 1
4) Les marraines de guerre
Durant la 1ère guerre mondiale, la vie au front est très dure pour les Poilus. Nombre d'entre eux sont blessés et nécessitent des soins. Pour cela, les infirmières appelées anges blanc vont jouer un rôle important dans le soutien moral mais surtout physique des hommes au combat. Dans les hopitaux, les bonnes soeurs vont de plus en plus être remplacées par des infirmières. Par ailleurs, n'oublions pas le rôle important des "marraines de guerre" qui écrivaient et envoyaient des colis aux soldats du front et rendaient visite aux blessés dans les hôpitaux. De plus, les mères, les fiancées et les femmes des Poilus, par le biais de lettres, contribuent activement à relancer le moral des troupes. Enfin, les rares permissions accordées aux soldats leur permettent de retrouver le cadre familial et d'essayer d'oublier l'horreur du front. Les femmes sont très présentes pour les soldats et leur remontent au mieux le moral aussi bien en leur envoyant des colis
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