Prière de la pythie
Commentaire de texte : Prière de la pythie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar princessanna • 28 Avril 2022 • Commentaire de texte • 744 Mots (3 Pages) • 360 Vues
Lire les textes
Se renseigner sur Eschyle et ses pièces de théâtre (Les Euménides et Les sept contre Thèbes)
Intro : brève définition de la Pythie + Étéocle, demande à un chœur de jeunes filles vierges de faire une prière. Le chœur se lamente alors et fait appel aux dieux, ce qui provoque la colère d'Étéocle qui déclare que le temps est à la protection de la cité et non aux lamentations. Préfère préparer la guerre à la place de la prière.
En quoi le dramaturge Eschyle nous en apprend plus sur la pratique de la prière mais aussi sur d’autres pratiques religieuses mais aussi la mythologie ?
Eschyle présente dans ses deux pièces des prières respectant le protocole habituelle (I) mais aussi d’autres traditions associées à la prière (II) ainsi qu’une version mythique de l’oracle de Delphes (III).
[pic 1]
Dans un premier temps, ces deux textes sont deux exemples de prières traditionnelles, composé d’une invocation (A) et suivie d’une demande (B).
Dans ces deux extraits, les prières sont présentées de manière orale. Même si elles sont tirées de pièces de théâtre, les prières étaient généralement formulées à haute voix pour que la ou les divinités appelées puissent entendre. En effet, le pouvoir de la parole était alors central. L'expression « je le déclare » (l.5) appuie l’importance de ce pouvoir. On retrouve aussi la structure traditionnelle de la prière. La Pythie comme Étéocle commence par l’invocation des divinités dont ils ont besoin : dans la prière de la Pythie, « Voilà donc par quels dieux commenceront mes prières » ainsi que l’utilisation de vocabulaire à valeur d’invocation (« à » l. 2, « je salue aussi » l.13, « j’invoque aussi » l.15). Quant à la demande de prière d’Étéocle, ce dernier emploie le verbe adresser (l.1) ou encore « Devant les dieux » (l.4). Ils ne les nomment pas clairement mais surtout l’invocation est très large. Il invoque autant « les dieux maîtres de ce pays, dieux des campagnes, dieu gardiens de nos places ». Ces dieux sont cités plus tôt dans la pièce, notamment après le parodos (premier chant du chœur), et concerne Arès, Zeus, Athéna, Poséidon, Aphrodite, Apollon et Artémis qui seraient tous liés à la fondation de la ville de Thèbes, ce qui semble cohérent puisque l’existence de la cité est en danger. Cette quantité de dieux invoqués peuvent être le témoin du désespoir du chœur qui ne fait que se lamenter depuis le début de la pièce comme le rappelle Étéocle ligne 9 et 10 : « au lieu de te complaire à ces gémissements, ces cris haletants ».
A la suite de l’invocation, les deux personnages émettent la demande de la prière. La prière de la Pythie s’apparente à un rituel. En effet, elle demande aux premiers prophètes de Delphes de la protéger avant de remplir ces fonctions : « avant de prendre place (…) sur mon siège » (l.16-17). On peut donc deviner que cette prière est réalisée avant que la Pythie ne pénètre dans le temple d’Apollon pour l’accompagner lors de son rôle d’oracle. La prière a donc une vocation de solliciation puisqu’elle demande quelque chose : « daignant ces dieux bénir ». La demande d’Étéocle est aussi une prière d’un autre type de sollicitation, plus rare, avec une promesse à la clé : il demande que ces soldats ne ressentent pas la peur pour pouvoir protéger leur ville, Thèbes, décrite à travers « source de Dirkè, eaux de l’Isménos » (l.5). En échange, et si la disparition de la peur conduit à réussir sa quête, ici sauver Thèbes des sept chefs envahisseurs, il promet aux dieux un sacrifice et des offrandes pour les remercier de leur aide. A partir de la ligne 5, on retrouve donc le vocabulaire de la condition : la présence de plusieurs « si » (l.5) ainsi que l’emploi du futur (« ferai » l.6 et l.7)
...