Cours sur la Constution
Rapports de Stage : Cours sur la Constution. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirestat : la Constitution institue
des organes d'État qu'on appellera «
pouvoirs constitués » (cf. Des institutions politiques comme le
Parlement, le Tribunal constitutionnel)
et organise les mécanismes pacifiques
visant à assurer leur renouvellement.
- l'énoncé des libertés fondamentales
protégées par l'Etat : ces droits sont généralement énoncés dans le
Préambule de la Constitution qui lui-
même contient une Déclaration de
droits ou s'y réfère. C Types de Constitutions
On distingue principalement 2 types :
a) la Constitution coutumière
Cas fréquent avant le XVIIIe siècle mais
rare aujourd'hui. Ainsi la France de
l'Ancien Régime connaissait une Constitution coutumière
embryonnaire : ce sont les lois
fondamentales du royaume qui
concernaient notamment la succession
au trône et l'inaliénabilité du domaine
royal. Aujourd'hui très peu d'Etats en Occident ont une Constitution
coutumière (Cf. La GB a une
Constitution partiellement coutumière)
alors qu'ailleurs dans le monde, cela
peut arriver (Cf. Certains Etats
musulmans comme l'Arabie Saoudite). L'organisation politique et les
garanties des libertés découlent alors
du respect d'usages répétés (souvent
depuis des temps immémoriaux)
considérés comme obligatoires par les
organes étatiques et sanctionnés par les tribunaux.
b) la Constitution écrite
C'est le cas le plus fréquent. La
Constitution se présente comme un
document assez court qui a été adopté
sous la forme d'une loi soit : 1. particulière : loi adoptée par le
Parlement à une majorité qualifiée ou
par le peuple directement.
Généralement, ce type de Constitution
écrite est précédé d'un Préambule ou
d'une Déclaration de Droits. Ex : États- Unis, France
2. ordinaire : loi votée comme toutes
les autres lois par le Parlement à la
majorité simple. Ex : GB pour certains
textes constitutionnels (Cf. Grande
Charte de 1215, Bill of Rights de 1689) URSS D Valeur des Constitutions a) La valeur juridique des Constitutions
Pendant longtemps, notamment en
France ou aux Etats-Unis, la valeur
juridique des Constitutions et de leurs
Préambules a été discutée. Le débat
est clos aujourd'hui pour ce qui concerne les Constitutions qui sont
considérées non plus comme des
textes politiques mais bien comme des
textes juridiques à part entière
sanctionnés par le juge. Concernant les
Préambules et les textes solennels auxquels ils renvoient (par exemple la
DDHC de 1789 pour le Préambule de la
Constitution française de 1958), la
discussion continue notamment en
France. Cela malgré la décision de
1971 du Conseil constitutionnel qui a admis la valeur juridique et
constitutionnelle du préambule de la
Constitution de 1958 et des textes
auxquels il fait référence. Une décision
dont les avantages sont largement
soulignés par la doctrine (meilleur respect des libertés par le
gouvernement ou le Parlement, Etat de
droit consolidé, etc.) mais qui
comporte des inconvénients.
Deux types d'arguments militent
contre cette décision : - il semble que le constituant de 1958
n'a jamais admis que le Préambule,
simple texte introductif faisant
référence à des textes contradictoires,
souvent flous avait valeur juridique. - on a oublié que la DDHC contenait du
droit naturel qui par définition est hors
la volonté des hommes, éternel et
immuable. On en a fait du droit positif
modifiable selon les circonstances,
interprétable selon des motifs politiques. On l'a donc fragilisé…
Nota : Sous la IIIe et la IVe République
en France les Préambules n'étaient pas
considérés comme du droit. Quant à la
DDHC de 1789, on lui conférait de
façon implicite valeur de loi ; ce qui justifiait un contrôle de la conformité
des actes administratifs à la
Déclaration par le juge administratif. b) La supériorité des Constitutions
Généralement, les Constitutions ont
une valeur supérieure à celle de toutes
les autres normes de droit interne : lois
ordinaires, règlement, actes
administratifs... Cela s'explique par l'importance (au sens matériel) des
règles ou principes qu'elles
contiennent. Dès lors toutes les autres
normes devront respecter la
Constitution et pourront être
déclarées inconstitutionnelles par les tribunaux si elles ne le font pas.
Cependant lorsque la Constitution est
contenue elle-même dans une loi
ordinaire, elle a la valeur de cette loi ;
c'est-à-dire la valeur de toutes les
autres lois malgré son contenu spécifique. Elle ne bénéficie donc pas
d'une supériorité par rapport à ces
lois. C'est le cas en GB.
Nota : il est indiqué généralement que
la Constitution est la norme suprême
au sein de l'Etat et à ce titre fonde la validité de l'ordre juridique de cet
État. Cela serait vrai seulement si on
pouvait démontrer que la Constitution
était la norme ultime. Or, si l'on admet
qu'une règle juridique tire sa validité
d'une autre règle juridique (et comment ne pas l'admettre ?), alors la
Constitution n'est pas la norme ultime.
Logiquement, elle tire sa validité d'une
norme préexistante qui peut lui être
supérieure.
Le courant positiviste dominant (Kelsen) concède qu'il existe bien une
norme méta-constitutionnelle mais
cette norme doit être supposée. Mais
on ne voit pas comment un ordre
juridique pourrait se fonder sur une
norme seulement hypothétique. Le courant jusnaturaliste minoritaire
admet l'existence
...