Carnet de lecture Eldorado, Laurent Gaudé

Cahier de Lecture Eldorado, L. Gaudé, 2006 :

1. Résumé de chacun des chapitres du livre :

Chapitre 1 : L’ombre de Catane  

A Catane, Salvatore Piracci, commandant dans la marine militaire italienne, déambule dans les ruelles du marché durant l’une de ses permissions. Il se sent alors suivie par une ombre ressemblant fortement à une femme qui l’avait déjà vu auparavant.

Il l’invite alors chez lui et elle lui avoue alors qu’ils s’étaient rencontrés en 2004. En effet, le navire de Salvatore avait intercepté un navire libanais au large des côtes italiennes, le Vittoria. En réalité ce navire transportait des émigrés et qui depuis 3 jours était à la dérive. Cette femme faisait partis de ces émigrés. Elle avait avec elle son fils de onze mois qui est mort assoiffé et jetés par-dessus bord.

Par soif de vengeance, elle demande l’arme de l’homme qui l’a sauvé, le commandant afin de tuer le chef d’affaires syrien, Hussein Massouk, qui est responsable de l’abandon du navire par les passeurs.

Salvatore essaye de la dissuader de mener à bien son projet, mais devant la détermination de la femme, il cède. Elle disparait et le commandant est anéanti.

Chapitre 2 : Tant que nous serons deux

Rentre dans l’histoire deux nouveaux personnages, Soleiman et son frère Jamal qui sont en quête de l’Eldorado soit l’Europe. Ils s’apprêtent alors à quitter clandestinement leur pays, le Soudan ainsi que leur famille, leurs amis, leurs habitudes, leurs coutumes.

L’inquiétude et la peur règnent entre les deux personnages aussi bien sur la traversée que ce qu’ils leurs attend en Europe. Soleiman reste tout de même le plus anxieux et place donc toute sa confiance dans les mains de son frère. Jamal insiste que tant qu’ils seront deux, tout se passera bien.

Chapitre 3 : Tempêtes

De retour à Catane, le commandant Piracci rencontre son ami Angelo afin de discuter de la lettre qu’il a reçu de cette jeune femme à qui il l’a donnée son arme.

Le commandant se sent mal de la lui avoir donnée mais Angelo lui explique qu’elle ne lui en avait donné pas le choix. Tous les deux l’imaginent alors dans les boulevards de Beyrouth à la recherche de Hussein Massouk, souffrante mais toujours forte.

Les deux amis sont alors coupés dans l’arrivée du second du commandant. En effet, son équipe doit venir en aide à un groupe de migrants clandestins voyageant dans des canots de sauvetages au centre d’une tempête très violente.

Durant une accalmie, les marins interviennent alors pour sauver ces pauvres gens. Le commandant réussi à retrouver deux canots. Il demande alors ce qu’il s’est passé à un clandestin sachant parler anglais et les abritent à l’intérieur. Ils continuent alors les recherches en vain. La tempête reprend encore plus violente.  La colère le submerge.

Chapitre 4 : Blessure de frontière

Soleiman et Jamal approchent doucement de la frontière entre le Soudan et la Lybie accompagnés de leur guide. Ils ne pensaient qu’il était possible de traverser une frontière comme ils l’ont fait, aussi facilement entre pierres et arbres sans signes distinctifs. Jamal apprend alors à son frère qu’ils ne vont pas finir leur voyage ensemble car il est sévèrement malade. Il lui confie alors un collier de perles vertes et l’argent qui leur reste afin qu’il puisse arriver à bon port et trouver les moyens de s’en sortir. Il disparait alors, rebroussant chemin. Soleiman doit donc poursuivre seul le périple sans avoir de crainte et en essayant de surmonter son angoisse.

Chapitre 5 : Le cimetière de Lampedusa

En route pour l’Ile de Lampedusa, le commandant est interrompu par un des rescapés. Il lui demande de le cacher à bord afin qu’il ne soit pas rendu aux autorités italiennes comme le reste des clandestins. Piracci refuse in extremis. Cet échange le déstabilise un peu plus dans ses sentiments et son sens du travail. Il est complètement perdu et surtout le remords de n’avoir pu mieux faire le ronge.

C’est au port de Lampedusa que le commandant explose de colère. Il frappe violement le capitaine de navire ayant jetés les clandestins à la mer jusqu’à l’arrivée du colonel des carabiniers.

Plus tard, le commandant se rend au cimetière de Lampedusa. Il circule entre les tombes des immigrants ayant traversés la Méditerranée. Ils pensaient y trouver le bonheur en fuyant loin de chez eux. Il rencontre alors un vieillard lui expliquant la quête de l’Eldorado. 

Chapitre 6 : Le boiteux

On retrouve Soleiman et d’autres clandestins entassés dans une camionnette en Lybie, à Al-Zuwarah en compagnie de leurs passeurs. Au bout d’une bonne heure, les passeurs coupent le moteur, ils essayent de les racketter. Soleiman essaye de se défendre mais il est assommé.

Quand il reprend connaissance, il est tout seul et tous les clandestins se sont enfuis sauf Boubakar, un homme boiteux.

Ce dernier lui montre le chemin à suivre, par l’Afrique car le passage par la Lybie est de plus en plus dangereux et se propose de l’accompagner dans ce périple.

Chapitre 7 : L’homme Eldorado

De retour à Catane, Salvatore discute avec Angelo de la convocation envoyé par son officier supérieur concernant ce qu’il s’est passé sur le port de Lampedusa. Il insiste sur le fait qu’il n’y assistera pas et qu’il va partir. Qu’il va partir à la quête de l’Eldorado.

Il quitte alors la Sicile à bord d’une petite barque, laissant derrière lui tous ses papiers italiens, dans le but de rejoindre la Libye.

Il fait donc le chemin inverse de celui du flux migratoire en rejoignant le pays que tous désiraient quitter. Une démarche qui lui permet de se placer dans la peau de ces hommes qu’il n’a pu sauver et de cette femme qui fuyait un pays pour offrir un avenir à son fils.

Chapitre 8 : Je me perdrai à Ghardaïa

Soleiman et Boubakar roule vers Ghardaïa, une ville située en Algérie. Il roule dans un camion surchargé aussi bien de clandestins que de paysans des régions.

Soleiman engage la conversation avec un marchand Algérien du coin qui se dirige vers Ghardaïa pour vendre ses bêtes, un dénommé Ahmed. Le temps lui paraissait long.  

Soleiman, sachant que bientôt il n’aurait plus d’argent, décide alors durant un arrêt à Ouargla d’assommer Ahmed afin de lui voler son argent.

Il repart plein les poches et en donne une partie à Boubakar.

Arrivé à Ghardaïa, Boubakar essaye de chercher un camion qui pourrait les emmener jusqu’au Maroc grâce à l’argent dérobé. De son coté, Soleiman déambule dans les rues de Ghardaïa sans faire attention à l’endroit qu’il vient de quitter. Arriver dans un coin plus tranquille, il repense au vol qu’il a commis contre ce pauvre marchand.

Il aperçoit alors Boubakar au milieu de la foule qui l’attend. Lors de son retour, il fait une rencontre mystérieuse à qui il va offrir son collier de perles vertes.

Cette rencontre lui fait brusquement changer d’avis et lui redonne confiance en lui et en sa décision. Il n’a plus peur, c’est un homme nouveau.

Boubakar retrouve l’homme qui l’avait rencontré dans ce désert. Les deux amis sont en route vers le Maroc.

Chapitre 9 : La reine d’Al-Zuwarah

Salvatore Piracci, arrivé en Afrique est amené dans un petit poste de police. On le questionne sur son arrivée mais il préfère garder le silence. Le policier utilise alors la violence et l’emmène dans une cellule.

Le lendemain, le commandant rencontre la reine d’Al-Zuwarah nommé de même par les pécheurs du coin. Cette femme aux formes imposantes, à la tête du plus grand réseau de passeurs de la région, lui propose de travailler pour elle. Elle essaye de le convaincre en lui donnant une somme d’argent importante.

Par perte de gout de vivre, Salvatore s’enfuit vers Ghardaïa pour s’échapper de ses obligations avec le sourire aux lèvres.

Chapitre 10 : L’Assaut

Soleiman et Boubakar sont arrivés à Ceuta. Ils attendent dans une forêt avec 500 autres clandestins craignant l’arrivée des autorités marocaines qui font part de fortes violences envers eux.

Un jour, alors que Soleiman est à la recherche de quelque chose à manger, il surprend les autorités marocaines qui ne tarderont pas à se déplacer vers la forêt pour la « nettoyer des clandestins ». Il prévient alors Boubakar et tous les autres.

Sous cette pression grandissante, Abdou, le chef de la bande annonce qu’il est temps de franchir le passage de la barrière de Ceuta en usant la force.

Ils sont tous allongés dans les hautes herbes, et attendent le signal de leur chef. Les voilà alors courir le plus vite qu’ils peuvent vers le mur. Quelques-uns d’entre eux dont Soleiman et Boubakar arrive à passer.