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Analyse linéaire Rabelais moine de Seuilly

Commentaire de texte : Analyse linéaire Rabelais moine de Seuilly. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  26 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  1 823 Mots (8 Pages)  •  803 Vues

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Hubert Océana                                                                                                                            1ère1

Français

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François Rabelais, auteur important du mouvement culturel et littéraire de l’humanisme au

XVI ème siècle quitte en 1528 sa fonction de moine sans en demander l’accord et se met à étudier la médecine. Il a pour objectif de susciter le rire à travers ses œuvres en dénonçant des problèmes sociétales de son époque. « La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel en est la démonstration. Publié en 1534 à la suite de « Pantagruel », l’auteur retrace la vie d’un géant nommé Gargantua.  Il est d ‘ailleurs censurés par la Sorbonne. Il n’était donc pas un moine comme les autres tout comme le personnage de Frère Jean des Entommeures.  C’est ainsi que notre étude va porter sur le chapitre XXVII, au coeur d’une querelle entre les fouaciers de Picrochole qui refuse de vendre leur marchandises aux  bergers de Seuilly de Grandgousier. Un des fouaciers porte un coup à un des berger et en signe de vengeances ils sont pillés. Après s’être plaint au près de Picrochole il leur ordonne d’attaquer la ville de Seuilly et l’abbaye y compris les vignes. Ce chapitre se situe au début du conflit et nous allons découvrir la manière dont le moine de Seuilly se bat pour sauver le champ de vigne de l’abbaye. Dans ce passage il est alors intéressant d’observer par quels procédées stylistiques Rabelais fait-il un récit parodique d’une bataille et critique-t-il les institutions à travers le personnage de Frère Jean des Entommeures ?



C’est le procédé épique avec l’enchaînement des actions que l’on retrouvent dès le début  

avec le participe présent ,« Ce disant », qui veut dire tout en parlant, servant à faire  poursuivre sa discussion tout en entreprenant une action. Cela nous donne l’impression qu’il est pressé et ne veut pas perdre de temps. On observe ensuite une succession de verbes au passé simple ,« mist , saisist », qui souligne le déroulement rapide de ses mouvements . Le lecteur à grâce à cela à une vision précise de ce que fait le personnage dans sa préparation. Le côté burlesque du Frère apparaît dès maintenant. L’antithèse entre , « bas » et « grand », le souligne car lui en tant que moine et donc en quelque sorte un représentant de dieu à une place très haute et en se rabaissant à combattre il se met dans une position inférieur «  il mis bas son grand habit ». De plus il décide d’utiliser un bâton de croix plutôt qu’une lance ce qui  accentue l’amplitude du combat qu’il va avoir mais aussi qui marque une désinvolture de sa part car il détourne un objet sacré et religieux en une arme qui devient redoutable dans ses mains ,« et se saisit du bâton de la croix ». L’originalité de ce personnage s’installe dés à présent , un moine s’apprête à faire la guerre , ce n’est pas du tout en accord avec la figure qu’il représente en tant que personne de l’Église. Le bâton est en bois de cormes : «  qui estoit de cueur de cormier » . C’est un bois connu pour la fabrication d’armes et qui est très résistant.  L’objet ici semble alors n’avoir que pour objectif d’être utile , résistant et maniable au combat ,« rond à plain poing ». La critique faite à la religion de l’auteur s’effectue dans la comparaison ,«  long comme une lance », la lance est utilisé généralement pour les combats ,il va alors ici prendre l’objet religieux comme une arme . La critique se poursuit mais cette fois ci contre la royauté , à l’encontre de François Ier avec «  quelque peu semé de fleurs de lys, toutes presque effacées » . En effet les  fleur de lys  qui en sont le symbole ne sont presque plus apparente. L’adverbe « presque » souligne une ironie de Rabelais et remet donc en cause le patriotisme de frère Jean. Ainsi on pourrait se demander si il ne se bat pas uniquement pour le vin. La comparaison de l’habillement du moine au sayon , habillement militaire ,« ainsi sortit en beau sayon », donne un aspect de grand combattant au personnage , cette tenue le place en une sorte de héros de la guerre , le procédé épique et parodique de cette bataille est alors appuyé. De plus l’adjectif mélioratif ,« beau », ne fait que le placer en tant que tel.  Cette phrase complexe donne une impression de déroulement rapide de ses gestes, marqué par sa détermination à se battre . On retrouve a nouveau une succession de passé simple, «  sortit, mist, donna » , qui renforce cela et rend une certaine fluidité et facilité extraordinaire à ses actions. La satire du combat épique s’impose d’autant plus avec le détournement du froc donc d’un habillement sacré en écharpe et de  l'utilisation du bâton de croix pour tuer qui fait de lui une figure de l’antéchrist. C’est contraire à ses convictions, encore une fois il se voue a des actions étonnantes pour sa fonction. L’adverbe d’intensité ,« brusquement »  insiste sur la violence et la fureur de son attaque et la conjonction de coordination « ne » sur le fait que le personnage  se suffit à lui même. La répétition de ce ,« ne », montre qu’il n’a pas besoin de grandes artilleries pour vaincre ses ennemis , « sans ordre , ne enseigne, ne trompette, ne tabourin ».  Il est évident que ce passage a une dimension chevaleresque avec le combat épique mais aussi car on peut lui attribuer des qualités communes à un chevalier. Avec cette négation il montre qu’il n’a besoin de rien ni personne pour se battre, il fait donc preuve de courage. La satire du combat se retrouve  aussi ici dans l’usage  inapproprié et grotesque des tambours et trompettes qui sont remplies de grappes de raisins : « les tabourineurs avoient defoncé leur tabourins d’un cousté pour les emplir de raisins , les trompettes estoient chargez de moussines, chacun estoit desrayé ». La succession d’évènement ardentes continue avec un champs lexical du combat des verbes faisant lien à une bataille violente envers les ennemis :«  chocqua » , « renversoyt » , «  frapant ».  Le pronom « il » qui le place en sujet des actions montre que le personnage arrive à se défendre seul, il aurait donc des capacités surhumaines.  L’adverbe d’intensité « si » devant « roydement » appui le côté sauvage de son combat et l’expression «  à tors et à travers » fait appel au sens de la vu du lecteur. On voit  un effet de saturation avec une  démultiplication des gestes brutal du personnages. C’est termes « sauvage » insinue que le narrateur dénonce l’horreur de ce massacre. « il les renversoyt comme porcs » apporte plusieurs choses , tout d’abord on constate à nouveau avec cette hyperbole la puissance démesuré du personnage et donc son côté épique mais cette comparaison amène aussi une nouvelle face de la critique de Rabelais, celle de la guerre. En fait, cette comparaison  montre ici qu’en temps de guerre la vision de l’homme passe au second plan. De plus il y a  une déshumanisation de l’ennemi :« porcs ».  On peut aussi le voir comme un hyperbole qui valorise notre personnage. Les qualités que l’on attend d’un chevalier se retrouve encore ici avec l’adjectif « vieille » , il  renonce à l’usage de technique moderne de l’escrime , il se montre alors humble et n’a pas besoin de cela pour être efficace : « à vieille escrime ». On remarque une gradation depuis le début du texte , de la préparation au actions du combat. Celle-ci se poursuit , et encore plus fortement dans une longue phrase complexe juxtaposé. Elle contient un grand nombre d’imparfaits descriptifs sans liens logiques, c’est une parataxe : « escarbouillait, rompait, disloquait, démolissait, aplatissait, pochait, déboitait ». Leur violence incroyable rappellent encore le côté  brutal en temps de guerre que Rabelais veut critiquer. Cette narration avec le fait qu’il soit encore le sujet de tout c’est verbes d’actions place le moine comme un héros épique .  Rabelais a une grande connaissance du corps humains et fait de Frère Jean un  chirurgien massacreur avec les termes médicaux suivants : « cervelle, bras, jambes spondyles du coul, reibs , nez, yeulx, mandibules, dents, omoplates, greves, ischies, fauciles. Un hyperréalisme transparaît aussi avec l’utilisation de c’est nombreux termes car le lecteurs peut bien visualiser le démantèlement des ennemis même si avec cela le héros apparaît plus comme un bourreau.  Il assiste à une véritable scène d’horreur. La barbarie de ses verbes actions rapprochés à des termes médicaux font de ses gestes des actions burlesques : « escarbouilloyt » «  cervelle ». La répétition des pronoms indéfinis : « es aultres », marque le fait que les ennemis ne sont pas vraiment définis. On obtient un effet de masse. Cette répétition nous donne aussi  la vision d’un vaillant chevalier qui accomplit un exploit.  Les subordonnés commençant par « si » et le verbe « voulait »  donne eux un effet de symétrie et de supposition quant aux actions que Frère Jean pourrait mener à l’encontre de ses ennemis. Une violence burlesque a lieu , ses gestes son hyperboliques et vont  à l’encontre des règles de chevalerie, il devrait épargné ceux qui l’implore : « à icelluy freussoit toute l’areste du douz et l’esrenoit comme un chien », « faisoyt voler la teste en pieces par la commissure lamboide », « icelluy de son baston empaloyt par le fondement ».

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