Analyse nuit rhénane, alcools, guillaume apollinaire
Commentaire de texte : Analyse nuit rhénane, alcools, guillaume apollinaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Louise Pierret • 18 Mai 2017 • Commentaire de texte • 2 666 Mots (11 Pages) • 3 436 Vues
Feuille de route
La lecture argumentée littéraire
Apollinaire, Alcools, « Nuit rhénane »
Travail préparatoire
I. Effets et impressions de lecture
[pic 1][pic 2]
II. Analyse [pic 3]
Auteur, œuvre et esthétique[1]
Apollinaire (1880-1918)
Précurseur du surréalisme
Symbolisme
Futurisme
Liberté formelle
Rupture amoureuse
Langue – lexique et syntaxe
[pic 4]
- Observations générales
Pas de ponctuation
Néologismes
Lexique d’une géographie réelle >< lexique du merveilleux
- Dénotations (recherches au dictionnaire, précisions terminologiques, polysémies)
Trembleur : Personne extrêmement peureuse ou timide ; Rare : tremblant ; Qui tremble facilement de peur.
Chanson : Composition pour la voix, texte mis en musique, souvent divisé en couplets et refrain ; Bruit musical ; Fig. et fam. (dans quelques expressions). Propos rebattus ; Propos ou raisons futiles et dont on ne tient aucun compte ; Poème épique du moyen âge, divisé en strophes ; Poème lyrique de style tel qu'il puisse en principe faire l'objet d'une mise en musique sous forme de chanson.
Immobile : Qui ne se déplace pas, reste en un même lieu ; Qui ne se déplace pas ; Qui reste sans mouvement, notamment sous l'effet d'une émotion violente; qui est saisi d'étonnement, de peur, d'admiration…
Ivre : Qui a trop bu d'alcool et notamment de vin; qui est saisi d'ivresse ; Qui est exalté ou étourdi (comme une personne ivre) à cause de… ; Qui est transporté hors de soi. ➙ Transporté.
Se mirent < Mirer : Se regarder, se contempler ; Se voir, se reconnaître. Spécialt. Se complaire, s'admirer ; Se refléter.
Incantent < incanter : Évoquer par une incantation, par des procédés incantatoires.
Brisé < Briser : Casser ; Rendre inutile, inefficace ; supprimer de façon violente.
Ronde : de forme ronde ou fam : ivre.
- Connotations
Positives : chanson, plus haut, danser, ronde, chant, filles blondes, l’or, chante, fées, incantent l’été, rire
Négatives : trembleur, tordre, immobile, ivre, tremblant, râle-mourir, brisé, éclat , flamme
Positives/négatives : ivre, flamme
- Champs sémantiques
2eme strophe : fête, amusement : « chantez », « dansant », « ronde », « filles blondes »
- Isotopies
Ivresse : « verre », « lente », « vin », « ivre », « vignes »,
Fantastique : « lune », « sept femmes », « cheveux verts et longs », « fées », « Rhin », « or », « nuit », « incantent »
Chant
Liquide
- Temps et sujets
Indicatif présent strophe 1 et 3
Impératif présent : strophe 2
Passé composé au monostique -> rupture
Le « je » lyrique apparaît lors de l’expression « mon verre », le « je » lyrique n’est pas très présent au sein du poème
Le sujet des impératifs est inconnu. Qui est « vous » ?
Double temporalité entre le chant du batelier et le sujet lyrique
Thèmes
Ivresse
Amusement
Mythologie vs réel
Forme
- Forme (fixe ou libre)
Trois quatrain plus un monostique -> rupture
- Mètre (isométrie ou hétérométrie)
Isométrie en alexandrin
- Schéma des rimes (suivies, croisées, embrassées)
Rimes embrassées
- Aspects graphiques
Rupture au monostique
Tropes, figures de style et procédés poétiques
- De l’image (métaphore, métonymie, synecdoque, comparaison, périphrase, catachrèse, allégorie, personnification, antonomase)
« Comme une flamme » : comparaison avec le verre
« Comme un éclat de rire » : comparaison avec le verre
=> parallélisme
Personnification du Rhin : « Le Rhin est ivre »
Périphrase : « l’or des nuits »= les étoiles
Catachrèse : « éclat de rire »
Métaphore : « les femmes aux cheveux verts »= absinthe
- D’opposition (antithèse, oxymore)
- De répétition (répétition/gémination, polyptote, épizeuxe, anaphore, épiphore, anadiplose, épanalepse, antanaclase, parallélisme, chiasme)
Epizeuxe : « Le Rhin le Rhin »
Anaphore v.1 et v.13
Polyptote : « chantez », « chant », « incantent »
- De structure/construction (anaphore, parallélisme, chiasme, enjambement interne, enjambement externe, rejet, contre-rejet, hyperbate, zeugma, ellipse, inversion)
Parallélisme de construction : v.1 et v.13 : mon verre + comparaison
- De renforcement du sens par amplification (hyperbole, polysyndète, gradation ascendante) ou par restriction (ellipse, litote, asyndète, parataxe, gradation descendante)
Hyperbole : « cheveux longs jusqu’à leurs pieds »
- Jouant sur le signifié (syllepse, hypallage, antanaclase, équivoque, zeugma, calembour)
Hypallage : « vin trembleur » -> sujet lyrique qui tremble
Equivoques : « chanson » et « ivre » (voir dénotations)
Antanaclase : V.5 et v.6
- Jouant sur le signifiant (paronomase, équivoque, contrepèterie, mot-valise)
Néologismes : « râle-mourir »
Paronomase (flamme et femme) et (verre et rêve)
Prosodie
- Rythme, accents et découpe du vers (coupes et césures, mesures et hémistiches)
Hémistiches composés au début du poème :
Césures à 8/4 (v.1-2)
Ralentissement prosodique renforcé : chanson lente (v.2), râle-mourir (v.11)
-> une oscillation, un bateau ou une personne soule qui tangue
-> Renforcent l’irrégularité de l’irréalité (monde magique)
Ensuite, hémistiches classiques
Césures 6 /6 : régalarité
-> renforce la réalité autour du je
- Sonorités (allitérations, assonances, chiasmes ou parallélismes phoniques, paronomases)
Allitérations :
Effet brutal du monostique, allitération en [R]
Assonances :
Assonances en [I] : « Le Rhin, le Rhin est ivre ou les vignes s’y mirent »
Voyelles nasales : « plein », « dansant », « vin », « incantent », « raconte », etc
-> Effet de ralentissement
Interprétation et lecture argumentée
Synthèse des effets de lecture et de l’analyse
Plan des arguments[pic 5][pic 6][pic 7]
Introduction
Argument 1 : N2 : Le moment de fête et d’ivresse est interrompu par le chant du batelier, ce qui induit une double littérarité dans la poème. Double littérarité évocatrice d’un monde merveilleux envoutant.
- Isotopie de l’ivresse
- Allitérations liquides
- Hypallage
- Mise en abyme, double littérarité du chant (isotopie)
- Mythologie germanique
- Hyperbole
- Un seul verbe
Argument 2 : N2 : Entremêlement, ambiguïté, confusion entre rêve et réalité. Tentative vaine du sujet lyrique d’échapper à l’envoutement induit par l’ivresse et les femmes.
- Isotopie de la fête
- Ambiguïté du « vous »
- Antanaclase
- Déconstruction du langage : contre-rejet
- Impératif
- Parallélisme v3-4 et v.7-8
Argument 3 : N2 : L’envoutement reprend le dessus car la confusion persiste. Confusion présente dans tout le poème grâce à la cyclicité, mais encore plus présente ici : sentiment d’apaisement, bercement.
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