Anthologie poétique spleen et idéal - Baudelaire
Commentaire de texte : Anthologie poétique spleen et idéal - Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Giannini NI • 7 Novembre 2016 • Commentaire de texte • 2 518 Mots (11 Pages) • 13 472 Vues
Anthologie poétique
Charles Baudelaire : Spleen et idéal[pic 1]
Peinture de Carlos Schwabe (1866–1926) « Spleen et Idéal » de 1896. Elle fait partie de la collection privée de Mr Gérard Lévy. Il en existe plusieurs versions destinée à illustrer « Les fleurs du mal » de Charles Baudelaire.
Manon Boiteux P3
Sommaire
p.5-7……...…………………………….……………………….…………………… Préface
p.9……………………….…………..……………………………..« La muse malade »
p.11……..…………...…….«Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle…»
p.13………………………………………….……………………….….….«Le Vampire »
p.15……….……………………………………….….« L'héautontimorouménos »
p.16………………………………………….Illustration du poème « spleen-4 »
p.17…….………………………………….…….………………………….« Spleen – 4 »
p.19…….………………..……………….……….…………………………« La beauté »
p.21…………………………………..……………………………………...« La géante »
p.23…………………………….………..…………………….« A une dame créole »
p.24……………………….Illustration du poème « le serpent qui danse »
p.25………………………………..……………………….« Le serpent qui danse »
p.27………………………………………….…..…………………«Parfum exotique »
Préface
Tout d’abord, qui est Baudelaire? Et qu’est-ce que « Spleen et Idéal » ?
Charles Baudelaire est un poète français du mouvement Romantisme et symbolisme. En 1857, il publia son unique roman Les Fleurs du mal dans lequel il nous décrit le chemin de son âme à travers le temps et sa descente « aux enfers », ses élans vers l'idéal anéanties par le Spleen. C’est donc un recueil de poème contrasté par la dépression et l’amour
J’ai choisis de regrouper par intensité croissante dans une première partie le «spleen» (p.4 à 8) et dans une seconde partie «l’idéal» (p.9 à 13)
Le premier est « La muse malade ». La muse étant source d’inspiration pour les poètes, ici le titre annoncerait un manque d’inspiration pour l’auteur, il parle en fait de « succube »(=démon prenant la forme d’une femme pour séduire les hommes) qui pourrait être la cause du mal de la muse. Ici on peut parler de regret mais pas encore de dépression.
Le second poème ; « Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle… » exprime à nouveau le méprit de l’auteur envers la femme. Il la présente comme un être cruel et impur, comme une « machine aveugle », un « salutaire instrument » se servant de sa beauté pour séduire puis laisser et ainsi faire souffrir les hommes un a un sans jamais n’avoir aucun remord. Baudelaire semble avoir vécu une grande déception amoureuse.
Un peu plus intense dans l’expression de la souffrance de Baudelaire où là encore la cause de son mal et la femme représentée dans « Le Vampire ». Il s’exprime directement à elle : « Toi qui, comme un coup de couteau dans mon cœur plaintif est entrée » Il l’a présente comme un démon et la maudit. Le champ lexical de la mort est omniprésent dans ce poème.
J’ai ensuite choisis ; « L'héautontimorouménos » qui signifie « celui qui se châtie lui-même » C’est poème présentant un champ lexical et un structure qui connote le tourment. En effet tout au long on remarque un parallélisme reprenant diffèrent paradoxes. L’ardeur de ses vers peut surprendre, l’auteur semble se torturer « je suis la plaie et le couteau », « la victime et le bourreau ». On ne connait pas la cause de ce tourment, il pleurs, il est seul et il souffre. Il manifeste une profonde souffrance
J’ai finis ma première partie avec le poème « Spleen-4 » qui pour moi est le plus frustrant. Il renvoi un l’image d’un monde sinistre où il se présente comme mort dès le premier vers: « le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle sur l’esprit gémissant… » Il est enfermé dans son cercueil, n’a aucun but, et « l’Esperance, comme une chauve-souris s’en vas […] se cognant la tête à des plafonds pourris ». Tout n’est que souffrance et ennuie, pour lui la pluie l’emprisonne, le peuple est muet, « d’infâmes araignées […] dans leur cerveau ». Le tintement des cloches n’est qu’un « affreux hurlement ». Le poème ce conclu sur le cadavre du poète dont l’esprit est sans espoir et angoissé.
La partie consacrée à l’ « Idéal » est plus petite dans le recueil, malgré ça quelques poème inspiré par la beauté et la femme.
Le premier poème, « La beauté » incarne le rôle d’une belle femme inspirant au poète l’amour éternel, les fascinant par ses larges yeux clairs, le poète rappelle quand même le coté séducteur et manipulateur qu’il craint chez la femme mais le sentiment dégagé de ce poème reste positif
Dans le second que j’ai choisis pour cette partie est « La géante », le poète évoque une femme dont il a était proche, il affectionner ses « magnifiques formes » et sa taille exagérée dont il dit aimer profiter pour « dormir nonchalamment a l’ombre de ses seins ». Dans ce poème Baudelaire exprime un sentiment de bien-être.
J’ai ensuite pris « A une dame créole ». Un poème gai et chaud rapportant la rencontre du poète avec une femme brune aux « teint pâle et chaud », qu’il décrit comme étant très belle.
« Le serpent qui danse » est mon 4eme poème, Baudelaire semble épanouie et amoureux, il regarde une femme, aime son corps, ses cheveux, son odeur, sa démarche, ses yeux et sa bouche. On retrouve des éléments de la nature et même si à la femme est comparée au serpent qui peut être un être vicieux le poème ne présente que de bon aspect, il semble heureux
Mon dernier poème est « parfum exotique » Le poète dans un soir chaud d’automne est transporté avec le parfum d’une femme dans une île où rien ne manque et tout est beau c’est un monde onirique qui illustre l’Idéal.
L’illustration de couverture m’a demandé une recherche approfondit même si la peinture choisit a finalement était la première sur laquelle je suis tombée car je n’ai trouvé de meilleure image illustrant le sujet que celle-ci. Je crains d’être pénalisée pour avoir pris la première image et ainsi avoir la même que la plupart des élèves. En effet elle est à l’origine spécialement destinée a illustré la section « Spleen et Idéal » des Fleurs du Mal. Pour moi les décors de tempête et confrontation des deux créatures représente le tourment de Baudelaire. L’ange représentant l’ « idéal », il tente de prendre son envol mais il est retenue et prisonnier des tentacules de la créature marine qui semble même le mordre. Le mouvement de la vague montre que l’ange n’as pas de chance de s’en sortir il va certainement sombrer dans les profondeurs. Scène parfaitement représentative des élans vers l'idéal du poète anéanti par le Spleen.
Aujourd’hui la lecture de Baudelaire ; « Spleen et Idéal » permet de porter un autre regard sur le monde, voire de nous transporter dans son idéal ou au contraire dans son mal-être, elle peut nous pousser à la réflexion sur la femme et sur la raison du mal de l’auteur même si pour ma part la lecture des poèmes illustrant le spleen n’est pas agréable. En revanche j’aime le vocabulaire qu’il emploie, il peut permettre aux jeunes lecteurs de s’instruire et d’avoir une notion de la société du 19ème siècle.
« La muse malade »
Ma pauvre muse, hélas! Qu’as-tu donc ce matin?
Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes,
Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint
La folie et l'horreur, froides et taciturnes.
Le succube verdâtre et le rose lutin
T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes?
Le cauchemar, d'un poing despotique et mutin,
T'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes?
Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé
Ton sein de penser forts fût toujours fréquenté,
Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques
...