Corpus de français cas

Sur le thème tant controversé de la guerre, quatre documents nous sont proposés à la réflexion. Tous les textes figurent sur le recueil Calligrammes de Guillaume Apollinaire. Les Tragiques est une oeuvre poétique d’Agrippa d’Aubigné du XVII ème siècle, Les Châtiments est un recueil de poèmes satiriques de Victor Hugo du XIX ème siècle, Le dormeur du val est un sonnet en alexandrins d’Arthur Rimbaud du XIX ème siècle et Chevaux de frise, poésie de Guillaume Apollinaire, du XIX ème siècle également.

Ces oeuvres vont nous permettre de nous demander « Quelles différentes visions des soldats donnent ces poèmes et quels sentiments ou quelles réflexions cherchent à susciter ici les poètes ? ».

Dans un premier temps nous montrerons quelles différentes visions des soldats donnent ces poèmes puis nous verrons quels sentiments ou quelles réflexions cherchent à susciter ici les poètes.

Ces poèmes donnent différentes visions des soldats. Le poème Les Tragiques d’Agrippé d’Aubigné, l’auteur dénonce les ravages des guerres de religion et qualifie les soldats de « félons » v.11 et de « sanglante géniture » v.13. Au contraire, Victor Hugo, lui, exalte les « soldats de l’an deux » de la Révolution française, qui luttèrent pour la liberté. Au v.4 il nous dit « ils rayonnaient, debout, ardents, dressant la tête ». Il nous montre que les soldats étaient prêt à tout pour obtenir la liberté et délivrer leur peuple : « La révolution leur criait : -Volontaire,

Mourez pour délivrer tous les peuples vos frères !

Contents, ils disaient oui. » v.13-14-15. Il qualifie également les soldats d’audacieux v.21 et explique que la tristesse et la peur leur est inconnues v.19. Arthur Rimbaud à lui aussi une vision complètement différente de celle d’Aubigné et Hugo. Il expose les conditions de vie laborieuses du soldat v.11 : « il a froid » et le qualifie d’ « enfant malade » v.10. Le texte d’Apollinaire montre une toute autre vision des soldats. Ici, nous retrouvons un soldat optimiste qui essai d’échapper à l’horreur de la guerre par l’imagination : « Mon coeur renaissait comme un arbre au printemps

Un arbre fruitier sur lequel s’épanouissent

Les fleurs de l’amour » v.6-7-8, « Moi je décrivais tous les jours mon amour à Madeleine » v.13. Il imagine un monde plein d’amour et de beauté pour oublier le champs de bataille rempli d’obus et de corps sans vie.

Les poètes cherchent ici à susciter l’émotion et la réflexion du lecteur. Aubigné veut convaincre son lecteur, le persuader et l’émouvoir. Il se sert donc de procédés d’amplification pour accentuer l’émotion du lecteur. Premièrement, on retrouve le champ lexical de la maternité : « le suc de sa poitrine » v.9, « sein » v.5. La phrase