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Le Gargantua de Rabelais donne autant à rire qu'à penser

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Par   •  4 Juin 2022  •  Dissertation  •  1 138 Mots (5 Pages)  •  2 099 Vues

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Plan détaillé de dissertation : Le Gargantua de Rabelais donne autant à rire qu'à penser

Introduction : En 1516 Érasme rédige son traité L’institution du prince chrétien et en 1529 De l’éducation ; quelques années plus tard seulement, en 1532, Rabelais avec qui il entretient une importante correspondance reprend ses idées en les plaçant au cœur d’une fiction gigantale au travers du Gargantua. Ainsi, cette œuvre s’inscrit aussi bien dans le rire, c’est-à-dire dans le registre comique, dans le divertissement, l’agréable et le burlesque, qu’il donne à penser, en soulevant et traitant de réflexions profondes et transmettant des connaissances poussées.

Nous cherchons alors à comprendre dans quel but Rabelais mêle le rire et le savoir dans son Gargantua.

Nous comprendrons donc tout d’abord que Le Gargantua est une œuvre aux abords burlesques puis nous intéresserons au fait que cette œuvre révèle en réalité un savoir profond dissimulé avant de nous pencher sur l’alliance du rire et du savoir et ce qu’elle permet.

Développement :

I Une œuvre aux abords burlesques

1 – La fiction gigantale

-La plupart des personnages majeur de l’œuvre sont des géants :

Grandgousier, Gargamelle, Gargantua

-La fiction gigantale laisse place à des scènes comiques axées autour de la démesure et des  exagérations :

Au chapitre III, Gargamelle mange « seize cuves, deux barriques et six pots » de tripes, ce qui laissera par ailleurs place à un accouchement des plus saugrenu.

Au chapitre VIII la démesure s’incarne cette fois dans les très nombreuses matières premières que nécessite la confection des habits de Gargantua.

2 Le thème omniprésent de la boisson

-Le thème de la boisson est incarné par la majorité des personnages :

On le retrouve en effet dès l’onomastique de Gargantua dont le nom signifie signifie « Quel grand (gosier) tu as »

-Les banquets particulièrement nombreux dans l’œuvre incarne également le thème de la boisson :

Au chapitre V se tient un banquet, qui donne lieu par ailleurs à une discussion dans l’ivresse au sujet de l’ivresse où les jeux de mot et autres calembours se multiplient

3 Comique burlesque omniprésent

-Rabelais inclus dans son œuvre un grand nombre d’éléments scatologiques :

Au célèbre chapitre XVIII Gargantua entreprend de déterminer le meilleur torchecu, qu’il juge ainsi être l’oison.

-Les mentions du bas corporelles se multiplient également dans l’œuvre :

On peut d’une part citer les nombreuses allusion à la « braguette » dans le chapitre XI basé sur la l’éveil de Gargantua.

D’autre part on peut citer le passage de Notre-Dame de Paris, au chapittre XVII, lors duque notamment, Gargantua urine sur les parisiens.

II-Un savoir profond dissimulé

1 La présentation d’une nouvelle éducation

-Rabelais attaque dans son œuvre l’éducation classique :

On le voit avec les résultats presque opposés à ce attendus de l’éducation sophiste de Gargantua au chapitre XV.

La critique est également présente avec l’onomastique des précepteurs sophistes de Gragnatua, « Thubal Holoferne » renvoi au prince de Tubal, ennemi de Dieu et Holoferne à un persécuteur du peuple de Dieu. « Jobelin Bridé » renvoi à un oison bridé, qui ne peut voler.

-Rabelais entreprend ensuite une éloge de l’éducation humaniste :

Les principes de cette éducation son incarnés par Ponocrates lors des chapitres XXI à XXIV.

La guerre picrocholine, des chapitres XXV à LI, sont une mise en pratique de cette éducation, en s’y illustrant comme meneur talentueux et juste, Gargantua témoigne des vertus de l’éducation humaniste.

2 Une critique de la guerre

- Rabelais dénonce d’abord le bellicisme :

Picrochole, dont l’onomastique dépeins comme bilieux, coléreux et qu’incarne le bellicisme, la guerre pour tout prétexte, est ridiculisé tout au long des guerres picrocholines.

Erasme, en s’adressant à Charles V dans  L’institution du prince chrétien reprend des idées semblables.

- Le pacifisme humaniste est ensuite présenté comme idéale, comme solution :

Au chapitre XLVI, Grandgousier réalise une fervente défense du pacifisme face au général Touquedillon. Ces idées prennent écho dans la harangue aux vaincus de Gargantua au chapitre L.

3- La présentation d’une nouvelle religions

-Rabelais critique la religions classique :

Au chapitre XXVII, l’inactivité des autre moines de Seuilly contrastant avec la détermination de Frère Jean en son un parfait exemple.

Frère Jean par ailleurs multiplie les critiques et réflexion comique sur la religion notamment lors du banquet chez Grandgousier des chapitres XXXIX à XLI.

-Dans un deuxième temps Rabelais prone sa vision évangélique de la religion :

Les principes de cette foi nouvelle sont expliqués et incarnés par Frère Jean au cours de l’œuvre.

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