Commentaire composé: le lombric
Commentaire de texte : Commentaire composé: le lombric. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Antax • 2 Octobre 2016 • Commentaire de texte • 1 387 Mots (6 Pages) • 44 867 Vues
« Le lombric » est un poème de Jacques Roubaud (auteur de l’Oulipo) issu du recueil Les animaux de tout le monde. Il fut écrit en 1990.
C’est un sonnet classique composé exclusivement de vers en alexandrins. Il se présente sous la forme du poète expliquant sa ressemblance avec le lombric à un jeune poète de douze ans.
Nous nous demandons donc comment Roubaud définie les fonctions du poète à l’aide d’une comparaison.
Nous expliquerons en quoi Roubaud utilise une écriture nouvelle mais sous une forme traditionnelle, deuxièmement, nous mettrons en évidence la comparaison du lombric et du poète. Finalement nous commenterons le sens vital que le poète donne à la poésie.
Dans « le lombric », Roubaud utilise une forme nouvelle, en effet le poème se présente comme un récit ou une fable. Cependant il décide de rester sur une forme traditionnelle et noble, le sonnet en alexandrins.
Roubaud entreprit donc de débuter son poème comme une fable. Premièrement, dès les deux premiers vers, un lieu est introduit, la « Provence », un moment est introduit, « la nuit » et surtout le personnage : « le lombric ». Ici on retrouve donc tous les éléments d’un début de récit, de roman… De plus on remarque que Roubaud accorde de l’importance au lombric en le présentant avec le déterminant direct « le ». Le lombric est comparé à un humain dans le texte avec la personnification « le lombric se réveille et baille » En effet, des caractères humains lui sont attribués. Cela rappelle les fables de la fontaine où es animaux représentaient des humains. L’effet de récit en est donc encore plus fort. La façon dont Roubaud démarre son poème est donc très originale puisque l’on a l’impression dans les premiers vers, de lire un début de roman.
Cependant, au niveau de la forme Roubaud a utilisé des vers en alexandrins, qui sont nobles, pour raconter la vie d’un ver qui l’est moins. Effectivement, tous les vers de ce poème sont composés de douze syllabes ce qui est une forme très basique et élégant, comme le sonnet d’ailleurs ou encore les rimes en embrassement. Ce qui est étonnant alors, c’est l’histoire que racontent ces vers nobles : ils racontent la vie d’un ver de terre. Le lombric est un animal ignoble de son apparence et qui rampe dans la terre. Il est de toute évidence dépourvu d’élégance et est à l’inverse de l’alexandrin et du sonnet. On a donc, chez Roubaud une forme très classique qui contraste fortement avec le fond, le récit de l’existence d’un animal sal et hideux.
Dans « Le lombric », Roubaud décide de se comparer lui, le poète au lombric. C’est un animal certes repoussant mais qui joue un rôle noble et essentiel pour le monde.
Le lombric est assimilé à un travail extrêmement difficile mais aussi très noble. La difficulté physique du travail de son travail est introduite dès le vers trois avec l’allitération en « m » et en « l » « des mottes molles, il les mâche ». On pourrait traduire cela par le bruit, le mouvement représentant la mastication du lombric. Cette mastication, il l’utilise pour se frayer un chemin à travers la terre. Le champ lexical du travail est aussi présent dans le texte. Le lombric « fore », « il travaille, il laboure ». La besogne du lombric est donc comparée au travail de la terre, un travail épuisant. La personnification « il travaille en vrai lombric de France » montre que le travail du ver de terre est extrêmement utile puisque ce dernier servira à toute la « France ». Ensuite, le fait que le lombric travaille « comme avant lui, ses père et grand-père » nous donne l’idée d’un travail nécessitant un grand savoir-faire, n’étant pas accessible de tous. Cela donne au personnage du lombric une grande noblesse. Le personnage du lombric est donc extrêmement anobli par la difficulté de son travail et par la manière dont il l’exécute.
Le lombric cependant n’a pour seul et unique destin à sa vie de travailleur, la mort. Le lombric possède un destin tragique, auquel il ne peut échapper, « son rôle, il le connait. Il meurt. ». La mort du lombric est rendue banale, sans beaucoup d’importance par la simplicité de la phrase. Le mot « rôle » donne à la mort du lombric l’idée de sacrifice. Le
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