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Commentaire de texte du Discours sur la misère de V. Hugo

Commentaire de texte : Commentaire de texte du Discours sur la misère de V. Hugo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  20 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  1 420 Mots (6 Pages)  •  3 922 Vues

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Introduction :

Homme de lettres mais aussi homme public et politique, Victor Hugo a souvent mis son engagement au service des plus démunis. S’il évoque les « Misérables », paysans et ouvriers, dans un roman majeur, il n’hésite pas à défendre leur cause au sein de l’Assemblée elle-même, notamment dans ce discours virulent prononcé le 9 juillet 1849.

Il s’agira donc d’analyser la stratégie argumentative qu’il met en place pour condamner une politique sociale et désastreuse et œuvrer en faveur de l’éradication de la misère.

I – Un discours politique accusateur : Dans cette 1er partie, nous commencerons par analyser ce discours en tant que discours politique accusateur, dans un deuxième temps, nous mettrons en lumière les techniques utilisées pour donner vie à son discours et susciter l’engagement de ses interlocuteurs.

Ce discours est un discours politique ainsi qu’en témoigne la présence des termes appartenant au champ lexical de la politique : la société L2/ pays civilisé L 4 / conscience de la société L 4 / cette assemblée / l’ordre moral L 16/ le peuple L 17/ souffrance publique L 26/ esprit de révolution L 25/ anarchie L 31

Il s’agit pour Hugo de dénoncer la façon dont la société et le monde politique de cette première moitié du XIX° oublient les plus démunis.

Il condamne cette situation en recourant notamment à des phrases négatives comme « ce sont là des choses qui ne doivent pas être » L 1/ « pour que de telles choses ne soient pas » L 3.

Son discours accusateur est donc un réquisitoire indigné ainsi que le signifient les nombreuses exclamations L 3, L 6, L 13.

– hyperbole L 6 « pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu » L 6. Cette hyperbole désigne implicitement les interlocuteurs de Hugo comme des criminels et surtout comme de mauvais chrétiens

– Anaphore de « vous n’avez rien fait » : exhibe la négligence des politiques

Cette accusation vise à réveiller ou à éveiller les consciences. Hugo exhorte le monde politique à changer, à achever ce que l’esprit révolutionnaire a entamé. Pour cela il utilise différentes techniques.

– 1er ment apostrophe « messieurs » renchérie par l’interjection « Eh bien »

– présence des marques de la 1ère personne : anaphore du groupe « je dis » L 1 et 3/ redondance de la 1ère personne qui souligne la position particulière de Hugo, L 4-5 « que je m’en sens, moi ». Cette redondance met en lumière son implication.

– Expression « cette assemblée » (anaphore L 12). Le singulier collectif assemblée désigne le groupe de ses interlocuteurs et le démonstratif « cette » semble les montrer du doigt.

– Hugo exhibe son implication en recourant aux termes « complice et solidaire » pour souligner son engagement. Même remarque avec l’expression « je suis pénétré » L 8bdfd

– Présence des marques de la 2ème pers : « Vous n’avez rien fait » : anaphore L 17,18,19,25,26/ « Vous le voyez, messieurs » L 29/ Votre générosité/ votre sagesse

– Présence également de la 1ère pers pluriel qui vise à réunir dans un même élan Hugo et ses interlocuteurs : L 21-22 « nos campagnes » « nos villes »= patriotisme

Par ce dialogisme Hugo vise à impliquer ses interlocuteurs, à emporter leur adhésion.

Cette adhésion est d’ailleurs signifiée par les remarques qui figurent entre parenthèses et qui informent le lecteur sur les réactions du public.

– L 14 « Bravo ! – Applaudissements »

– L 25 : « Acclamation ! »

– L 32 « C’est vrai ! C’est vrai ! »

Ces notations contribuent à restituer la vivacité des débats. Les paroles ainsi rapportées soulignent l’effort et la capacité de persuasion de Hugo.

Ceci s’ajoute aux quelques marques d’oralité comme l’interjection « Eh bien » L 1 ou les anaphores. Parallélismes de construction et anaphores témoignent de la façon dont Hugo cherche à marquer les esprits (nécessité de se répéter à l’oral pour être bien entendu).

Au delà de l’accusation, Hugo utilisent sa capacité de persuasion dans l’objectif d’amener l’Assemblée à élaborer des lois contre la misère

Cet objectif est clairement formulé à la fin du passage : « faites maintenant des lois contre la misère ».

L’enjeu de ce discours est en effet l’éradication de la misère ainsi que le souligne la gradation de la L 13 : « pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l’abolition de la misère ».

A – L’exhortation à l’abolition de la misère

Hugo n’est pas tourné vers le passé, il se présente comme un homme d’avenir, de progrès.

– la métaphore de la marche est à ce titre intéressante : L 10 « ce n’est qu’un premier pas » + L 12 « pour marcher à ce grand but ».

– il s’agit de construire une société nouvelle ainsi que le suggère la mention de « l’esprit de révolution » L 25. Hugo fait ici allusion à la révolution ratée de 1848. C’est la 2nde révolution française du Xix° après celle de juillet 1830. Le peuple, affamé, se soulève à Paris entre le 22 et le 25 février 1848. Louis Philippe abdique en faveur de son petit

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