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Commentaire littéraire: "Le chêne et le roseau"

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Par   •  18 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  534 Mots (3 Pages)  •  268 Vues

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1) L’arrogance du chêne

        Premièrement, Jean de La Fontaine décrit l’arrogance du chêne pour nous montrer le jeu d’opposition entre les deux végétaux.

        Le dialogue nous montre que le Chêne s’adresse au Roseau pour vanter sa force et plaindre la fragilité du Roseau. Les vers ne sont pas tous de la même longueur. Ainsi, les alexandrins insistent sur la grandeur du Chêne, tel qu’il se perçoit. Ce qui témoignent de son arrogance. Les vers courts soulignent l’insignifiance du Roseau dans le discours du Chêne. On observe ainsi une opposition entre les octosyllabes qui font référence au Roseau, et les alexandrins qui décrivent le Chêne. L’alexandrin « Cependant que mon front, au Caucase pareil »(vers 7) et l’octosyllabe « Vous oblige à baisser la tête » (vers 6), illustre bien ce jeu d’opposition. Mais certains vers courts dans la tirade du Chêne soulignent également son sentiment de toute puissance. Le vers 9, « Brave l’effort de la  tempête », souligne la facilité qu’il a pour résister au puissant vent. Le Chêne se fonde sur la nature pour affirmer sa différence avec « L’Arbuste», en insistant sur l’insignifiance du faible Roseau : « Vous avez bien sujet d’accuser la Nature » (vers 2).  Le parallélisme du vers 10 insiste sur cette idée, que le Roseau est à la merci de la nature alors que le Chêne peut faire face à la tempête : « Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr ». Par ailleurs, le chêne établit un rapport de force hiérarchique avec le roseau, lorsqu’il insiste sur la soumission du roseau qui doit « baisser la tête », et grâce à la longueur de la parole, plus longue chez l’Arbre.

2) La modestie du roseau

        Deuxièmement, le fabuliste appuie sur le jeu d’opposition avec la modestie du Roseau.

        Devant l’arrogance du Chêne, le Roseau se montre habile pour affirmer sa propre force. En évitant tout conflit, il met en avant sa qualité principale de manière subtile : sa flexibilité, « Je plie, et ne romps pas ». Le roseau se révèle en effet diplomate et répond au Chêne avec égards. Mais on peut constater une certaine ironie que souligne la diérèse qui décompose le terme « compassion » (vers 18), qui se prononce en 4 syllabes. Ensuite, le Roseau affirme sa supériorité face au vent par une simple phrase : « Les vents me sont moins qu’à vous redoutables ». De plus, son discours se termine de manière subtile sur une menace par l’opposition de « Jusqu’ici » et « la fin » : « Vous avez jusqu’ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos : Mais attendons la fin. » (vers 21-24). Ce qui insiste bien sur la modestie et la confiance en soi du Roseau. Enfin, « L’Arbre» / « Le Roseau » (v. 28) suggère une transformation dans les rapports de force des deux végétaux, en faisant perdre de sa prestance au Chêne, vulgarisé (« L’Arbre » ), et annonce le triomphe du Roseau à la fin de la fable.

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