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Cours de SES 1ere

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roduction. Chaque classe se caractérise par une conscience de classe, c’est à dire le fait que les individus ont le sentiment d’appartenir effectivement à cette classe. Marx considère que les classes sont en lutte car elles ont des intérêts contradictoires.

Pour Max Weber, les classes ne renvoient pas qu’à une hiérarchie économique et ne sont pas des acteurs sociaux ; il y a une pluralité de hiérarchies : ordre social, politique, économique.

Le concept de « classes sociales » est-il pertinent ?

La croissance économique, qui a marqué la période des 30 glorieuses, s’est accompagnée d’une certaine tendance à l’homogénéisation sociale, rendant moins pertinente la notion de classe sociale. Les frontières des classes sont devenues plus perméables, sous l’influence de différents facteurs :

l’ « embourgeoisement » de la classe ouvrière, grâce à une augmentation des revenus permettant l’accès à la consommation de masse et les transformations de l’organisation productive, qui font disparaître les grandes « forteresses ouvrières ».

l’émergence d’une vaste classe moyenne, sans véritable conscience identitaire, et la montée des valeurs individualistes.

La massification de l’enseignement, qui a été un facteur de mobilité sociale important.

De même, les conflits de classes, autour du travail, sont devenus moins fréquents, et laissent place à d’autres enjeux : sociaux, culturels et écologiques.

Cependant, si la société française ne se réduit plus à la juxtaposition de mondes clos, on ne peut pour autant parler d’une société parfaitement homogène : l’hérédité sociale est toujours forte, des inégalités se sont creusées et la « fracture sociale » est devenu un slogan à la mode. La montée de la précarité semble créer les conditions d’une nouvelle stratification, avec une marginalisation des exclus

2.La socialisation : un processus sur le long terme.

La socialisation, c’est le processus par lequel l’individu apprend et intègre à sa personnalité les valeurs et les normes de son groupe social. Les valeurs et normes ainsi intériorisées orientent les comportent des individus de façon invisible, ce qui nous laisse penser qu’ils sont naturels. Grâce à ce processus, sont assurés l’intégration des individus à la société, ainsi que la cohésion sociale. Il s’agit d’une processus de très long terme qui se déroule tout au long de l’existence et au cours duquel on peut distinguer deux étapes.

Tout d’abord, la socialisation primaire s’effectue durant la première période de la vie des individus ; elle concerne l’ensemble de la personnalité des individus et assure la transmission de valeurs générales ; elle met en jeu des mécanismes comme l’imitation, la contrainte, mais aussi la familiarisation et l’imprégnation. Au cours de cette première phase de socialisation, les agents socialiseurs sont en premier lieu la famille, mais aussi l’école, les groupes de pairs et médias. Elle aboutit à la constitution de ce que P.Bourdieu appelle des « habitus ».

Ensuite la socialisation secondaire prend le relais ; elle concerne des aspects limités de la vie sociale et permet l’acquisition de valeurs et de normes plus spécifiques, propres au domaine concerné ; ici les agents socialiseurs sont l’entreprise, les syndicats, les partis politiques, les associations et encore les médias.

Conditionnement ou interaction ?

La socialisation a d’abord été conçue, notamment par E.Durkheim, comme une transmission très contraignante effectuée par les générations les plus âgées vers les plus jeunes, c’est-à-dire comme l’imposition de déterminismes sociaux qui modèlent les comportements. Dans ce cadre, elle tend nécessairement à une reproduction à l’identique de la société. Cette première analyse correspond en partie à la réalité. Mais, la socialisation est aussi une interaction entre socialiseurs et socialisés. Les socialiseurs peuvent être amenés à modifier leurs propres comportements dans le cadre de la socialisation, tout comme les socialisés peuvent adapter les modèles transmis, voire même innover et à terme favoriser le changement social, comme cela a été le cas dans un certain nombre de domaines, comme par exemple celui des relations hommes/femmes.

Une socialisation différentielle.

La socialisation est un processus qui différencie en même temps qu’il intègre ; en effet, les valeurs et les normes intériorisés diffèrent selon qu’elles le sont par des filles ou des garçons, confortant ainsi l’existence de rôles sexués. De la même manière, elle assure la reproduction des pratiques propres aux différents groupes sociaux par la transmission de référents propres à chacun des groupes.

Cependant la socialisation peut échouer à rendre les individus conformes à ce que la société attend eux. C’est le cas notamment lorsque les agents de socialisation proposent des modèles contradictoires ou simplement différents. Ainsi, aujourd’hui, l’on peut penser que les médias brouillent le message transmis par l’école ou par la famille, laissant le socialisé sans repères stables pour orienter ses comportements. Il peut aussi s’instaurer un décalage entre le groupe d’appartenance et son groupe de référence, en particulier lorsqu’elle se trouve ne situation de mobilité sociale ou qu’elle y aspire. La aussi, le décalage ainsi créé risque d’occasionner des tensions, tant pour l’individu concerné que pour la société dont la cohésion risque d’être mise à mal. Cependant, ce décalage peut également aussi être la conséquence et/ou le moyen du changement social.

3.Culture et cultures

La culture : entre adhésion et hétérogénéité.

La culture est donc un ensemble de valeurs, normes et pratiques sociales qui distingue les sociétés les unes par rapport aux autres. Elle se transmet lors de la socialisation. Selon les culturistes, elle détermine notre « personnalité de base », c’est à dire qu’elle conditionne nos attitudes jusqu’aux émotions que nous pouvons ou non ressentir. Ce faisant, elle nous intègre à la société tout comme le font les codes, rites et institutions qui en déroulent. Mais cette culture, qui assure la cohésion sociale, dans les sociétés différenciées comme les nôtres, n’est pas homogène. Elle se subdivise en des sous-cultures, propres à des groupes sociaux, différents par le statut, l’âge, la région d’habitation.

Une construction perpétuelle.

De ce point de vue, les pratiques sociales sont aussi des enjeux dans le cadre de stratégies de distinction des groupes les plus favorisés. Certains groupes peuvent aussi manifester une opposition à la culture dominante en élaborant une contre-culture, qui se définit de toute façon par rapport à cette culture dominante et qui peut éventuellement la modifier ou la faire évoluer. Dans cette perspective, comme dans celle de la rencontre de cultures différentes, la culture constitue une perpétuelle construction collective. Cette diversité culturelle, que l’on peut considérer comme une richesse, risque, pour certains auteurs, d’être laminée sous l’influence uniformisatrice des médias, de la consommation de masse. Cette thèse est cependant discutable, comme en témoigne la fermeture des différents milieux sociaux et maintien des particularismes locaux.

Rencontre des cultures et intégration.

La rencontre des cultures et ses conséquences est aussi un sujet d’intérêt pour la sociologie. La question de l’acculturation prend une dimension particulièrement importante aujourd’hui dans le cadre de l’intégration des populations issues de l’immigration. On peut repérer deux grands modèles d’intégration, l’un passant par les communautés comme aux Etats-Unis, l’autre, le modèle dit français, s’appuyant sur l’universalisme républicain. Les deux modèles révèlent aujourd’hui leurs limites de façon parfois dangereuse pour la cohésion sociale. Dans ces deux modèles, la culture est plutôt conçue comme un héritage peu susceptible d’évolution, ce qui entre en contradiction avec une réalité beaucoup plus mouvante, montrant la culture comme un ensemble en perpétuelle évolution sous l’effet des contacts culturels, mais aussi des transformations des structures sociales.

4.Contrôle social et déviance.

Caractéristiques et fonctions du contrôle social.

La conception selon laquelle les normes sont imposées par les seules instituions est trop réductrice, les interactions entre les acteurs contribuent aussi à la production et au respect des normes.

Les formes du contrôle évoluent avec la société : l’individu, en partie affranchi des anciennes tutelles, revendique de nouveaux droits. Cette liberté croissante affaiblit les institutions gardiennes de l’ordre social, et par voie de conséquence, réduit le contrôle social formel.

La crainte du châtiment et la promesse de récompenses incitent les individus à respecter

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