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Commentaires Composés : Document. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresmet d’accroitre ou de renouveler tout type de capital. On distingue : – les investissements incorporels (ou immatériels) : il s’agit de l’achat de logiciels et de brevets, des dépenses en formation, en recherche et développement, en publicité ; – les investissements corporels (ou matériels) : ils correspondent à l’acquisition de biens de production durables par les entreprises (machines, bâtiments…), mais aussi à la réalisation d’équipements collectifs par l’État (routes, aéroports, écoles…) ainsi qu’à l’acquisition de logements par les ménages.
Remarque : les termes d’investissement et de placement sont souvent confondus dans le langage courant. Or, un placement a pour but de rapporter un revenu financier ; cela ne correspond pas à la définition économique de l’investissement. Pour les entreprises donc, les seules opérations financières qui correspondent à des investissements sont des opérations de rachat ou de prises de participation dans le capital d’entreprises existantes ; lorsque ces opérations se font à l’étranger, il s’agit des IDE (investissements directs à l’étranger). La comptabilité nationale mesure le montant des investissements réalisés dans une économie pendant un an. L’INSEE détermine la formation brute de capital fixe (FBCF). Il faut toutefois noter que cette FBCF ne compte que les investissements matériels et les logiciels. Les autres investissements immatériels sont considérés par la comptabilité nationale comme des consommations intermédiaires. ▪ Les ressources de financement Tous les agents économiques perçoivent des revenus qui lui permettent de financer ses besoins. Mais lorsque ces revenus sont insuffisants il faut faire appel à des financements extérieurs. – les ressources internes : il s’agit des revenus perçus ; les ménages perçoivent les revenus de leur travail et de leur capital (revenus de la répartition primaire) mais également des transferts sociaux (revenus de la redistribution), les entreprises perçoivent le fruit de leur production et l’État perçoit les prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales, perçus par l’État central, les collectivités territoriales et les organismes de Sécurité sociale). – les ressources externes : les agents économiques peuvent faire appel aux ressources d’autres agents économiques ; une personne peut emprunter à lune personne de sa famille ou emprunter à sa banque, une entreprise peut émettre des obligations tout comme l’État par exemple. Un agent économique peut tout à fait ne pas dépenser la totalité de ses revenus. La partie du revenu qui n’est pas consommée constitue l’épargne. Celle-ci permettra de financer les besoins futurs et donc aux agents de s’autofinancer. L’autofinancement désigne le financement d’un agent économique grâce à sa propre épargne. L’autofinancement est la part de ses investissements qu’un agent finance avec ses ressources propres. Pour une entreprise, le profit non distribué (autofinancement de croissance), les provisions et les dotations aux amortissements (autofinancement de maintien) sont un moyen d’éviter le recours à l’emprunt. L’autofinancement comporte toujours un cout d’opportunité puisqu’on renonce au revenu tiré d’un placement. Rappel : le cout d’opportunité représente la somme des satisfactions auxquelles renonce un agent économique lorsqu’il effectue un choix. Une entreprise réalise des bénéfices et met des sommes de côté pour pouvoir réaliser des investissements futurs (ce sont les amortissements) ; cela constitue sa capacité d’autofinancement. Capacité d’autofinancement = Bénéfices + amortissements Mais elle distribue une partie de ses bénéfices à ses propriétaires sous forme de dividendes. Autofinancement = Capacité d’autofinancement – Dividendes. Au niveau national, cela constitue ce que la comptabilité nationale appelle « l’épargne brute des entreprises ». Les investissements des entreprises représentent une donnée importante pour une économie.
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Ce sont en effet les entreprises qui réalisent l’essentiel de l’investissement dans une économie (elles réalisent plus de la moitié de la FBCF en France selon l’INSEE qui de plus ne comptabilise pas l’essentiel des investissements incorporels et classe les entreprises individuelles dans le secteur institutionnel des ménages ; ce pourcentage apparaît donc minoré par rapport à l’investissement réellement réalisé par les entreprises). Or, du montant des investissements va dépendre le niveau de l’activité économique et de l’emploi. Assurer les conditions de financement de ces investissements se révèle important pour une économie. S’autofinancer présente de nombreux avantages pour les entreprises : – l’autofinancement n’entraîne pas de versement de charges d’intérêt à la différence d’un emprunt. Toutefois, l’autofinancement n’est pas gratuit : en effet, les propriétaires de l’entreprise ne reçoivent pas les sommes qui auront été mises en réserve par l’entreprise, c’est donc comme s’ils avaient versé du capital et réclament de ce fait une rémunération sous forme de dividendes à venir. – l’entreprise ne doit pas rembourser de sommes dans le futur ; elle dispose donc de plus d’indépendance que si elle devait rembourser des sommes importantes ; – elle accroît sa capacité de financement ; les prêteurs demandent en effet des garanties pour s’assurer le remboursement des sommes prêtées ; le montant des capitaux propres dont les réserves font partie est une garantie. Mais l’autofinancement ne saurait suffire à financer tous les projets des entreprises.
1.2. Les besoins et les ressources de financement au niveau de l’économie nationale 1.2.1. Définitions de la capacité et du besoin de financement
Capacité de financement Lorsqu’un agent économique ne dépense pas la totalité de ses revenus, il dégage une capacité de financement. Comme l’épargne est la partie du revenu non consommé et que la production est formée de la production de biens de consommation et des biens de financement, on peut écrire dans une économie que Épargne = Investissement On peut donc aussi écrire qu’un agent dégage une capacité de financement lorsque son épargne est supérieure à son investissement. Donc : Épargne > Investissement Capacité de financement L’agent économique cherchera à valoriser son surplus d’épargne qu’il pourra par ailleurs mettre à la disposition des autres agents économiques Besoin de financement De manière symétrique, un agent économique présente un besoin de financement lorsque ses revenus sont inférieurs à ses dépenses ou que ses investissements sont supérieurs à son épargne.
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Donc : Investissement > Épargne Besoin de financement L’agent économique devra trouver des moyens de financement complémentaires 1.2.2. La situation des agents économiques dans un pays
Chaque agent individuellement présente un besoin ou une capacité de financement ; par exemple, le plus souvent les ménages ne dépensent pas tous leurs revenus mais un ménage qui veut acquérir un logement ne dispose que très rarement des moyens financiers nécessaires et devra emprunter. Par ailleurs, un agent économique peut être à la fois emprunteur et prêteur ; une entreprise peut à la fois émettre un emprunt obligataire et faire crédit à ses clients. Toutefois, dans une économie, certains types d’agents (les secteurs institutionnels définis par la comptabilité nationale) présentent traditionnellement un besoin ou au contraire une capacité de financement. ▪ Les agents économiques dégageant une capacité de financement Les ménages dégagent globalement de l’épargne. C’est cette épargne qui constitue l’essentiel des moyens qui pourront couvrir les besoins de financement des autres agents économiques. Mais cela peut être ponctuellement le cas d’autres secteurs institutionnels ; ainsi, les entreprises ont dégagé au cours des années 1990 en France une capacité de financement (à cette époque en effet, elles ont réduit leurs investissements en particulier parce que les taux d’intérêts réels étaient élevés alors que dans le même temps elles reconstituaient leurs marges grâce à une répartition de la valeur ajoutée qui leur était plus favorable). ▪ Les agents économiques dégageant un besoin de financement Deux agents économiques ont généralement un besoin de financement : – les entreprises ; – l’État : depuis 1975 en France, l’État présente un besoin de financement, qui s’est fortement accru ces dernières années. Remarque 1 : il s’agit ici de l’État entendu au sens large, c’est-à-dire l’État central (l'État luimême et tous les autres organismes centraux comme Pôle emploi dont le champ de compétences couvre la totalité du territoire) ainsi que les administrations publiques locales (les collectivités territoriales -communes, départements, régions-, les chambres de commerce, etc. dont le champ de compétence est un territoire bien défini) et les administrations de Sécurité sociale. 1.2.3. La situation des pays
Si globalement, les agents économiques résidents dans un pays dépensent plus qu’ils n’ont de revenus, c’est-à-dire qu’ils investissent plus qu’ils n’épargnent, le pays dégage un besoin de financement. À l’inverse, s’ils dépensent moins qu’ils n’ont de revenus, leur épargne est supérieure à leurs investissements et le pays présente un besoin de financement.
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