Interview En Psycho Sociale
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a) Son apparition :
L'interview fait son apparition dans les sciences humaines aux États- Unis, d'une part en psychothérapie, d'autre part dans la psychotechnique. Dans l'un et l'autre cas, l'information qu'elle recherche est étroitement liée à un but pratique. Dans le premier cas, l'information recueillie servira surtout à guérir l'interviewé, dans le second cas l'information est surtout utile à la partie interviewante.
L'interview va se répandre avec l'apparition et le développement des enquêtes d'opinion ; puis surtout avec le développement de la psychologie sociale.
b) Les types d'interview.
travail méthodologique, se développer selon deux grandes branches.
D'une part l'interview extensive, sur questionnaires, adaptée à l'exploitation mécanographique, portant sur des échantillons représentatifs de populations, et aboutissant à une formulation statistique des résultats. Vont dans ce sens les recherches d'opinion sur de larges populations (classes sociales, groupes d'âge, habitants d'une région ou d'une ville, population nationale), qui intéressent les grandes firmes commerciales et industrielles, les partis politiques, les organes d'information, les gouvernements.
D'autre part, l'interview intensive, qui, elle, vise à approfondir le
contenu de la communication. Vont dans ce sens l'intérêt des grandes firmes à connaître les mouvements inconscients des consommateurs et à y répondre par des stimuli adaptés : c'est le courant des études de motivation. Pousse également dans ce sens le mouvement d'affinement et d'approfondissement de la jeune psychologie sociale ; c'est alors que le « tête-à-tête » devient l'élément central de l'interview, et qu'intervient ce qu'on pourrait presque appeler la révolution rogersienne, c'est à dire le développement dans le champ de la psychologie sociale de l'interview non-directif.
c) Leur opposition :
L'un, approfondi et éventuellement non-directif, sera d'intérêt clinique et entrera dans toute méthodologie fondée sur l'efficacité de la méthode clinique, portant sur des cas extrêmes ou approfondis, et non sur des séries et des moyennes ; il entrera de même comme élément, et parfois élément-clé, dans les techniques d'action, ne serait-ce que parce qu'il sollicite l'intervention active de l'interviewé
L'autre type extrême d'interview s'effectuera à partir d'un questionnaire préétabli, et permettra de travailler sur de larges masses par sondages sur échantillon représentatif.
Ces deux types extrêmes peuvent se trouver en compétition ; c'est à dire que le chercheur aura à choisir entre le risque de superficialité (questionnaire) et le risque d'ininterprétabilité (entretien approfondi), entre deux types d'erreur, entre deux types de vérité.
d) gamme intermédiaire d'interviews entre les deux types extrêmes :
Ainsi, on peut distinguer :
— L'entretien clinique, de caractère thérapeutique, dont la modalité rogersienne s'est étendue à l'ensemble des situations psycho-sociales.
— L'interview en profondeur, cadre dans lequel on peut faire entrer l'entretien non-directif (Rogers) étendu au champ psycho-social, mais qui ne se limite pas à la méthode non-directive. L'interview en profondeur est utilisée dans les recherches de motivation, mais il peut avoir de multiples applications.
— L'interview centrée (focused interview) où, après établissement des hypothèses sur un thème précis, l'enquêteur mène assez librement l'entretien de manière à ce que l'interviewé dégage toute son expérience personnelle sur le problème posé par l'entretien.
— L'interview à réponses libres, où l'enquêteur permet ou provoque la liberté d'improvisation dans les réponses.
— L'interview à questions ouvertes, où les questions sont libellées d'avance et doivent être posées selon un ordre précis ; la liberté de l'enquêteur est devenue très restreinte, mais la liberté de l'interviewé demeure grande dans le cadre des questions posées.
— L'interview à réponses préformées, où diverses possibilités de réponses sont déjà formulées, offrant à l'interviewé la liberté de choisir parmi diverses réponses.
— L'interview à questions fermées, qui comporte un questionnaire, auquel l'interviewé répond par oui ou non, favorable ou défavorable.
e) Les difficultés :
Outil essentiel de la psychologie sociale, l'interview porte en elle toute la difficulté de la vérité dans les rapports humains
Le problème essentiel est celui de la validité de l'interview, c'èst-à-dire son adéquation par rapport à la réalité que l'on a essayé de connaître. Le minimum opérationnel de validité est la fidélité, qui se vérifie à la concordance des résultats obtenus par différents enquêteurs.
L'interview se fonde évidemment sur la source la plus douteuse et la plus riche de toutes, la parole. Elle risque en permanence la dissimulation ou la fabulation.
La question fermée enferme dans une alternative intimidante, impose un schéma, et risque l'erreur maximale, tandis que sur un autre front, celui du codage, de l'interprétation, de l'exploitation, elle offre les garanties maximales. La question ouverte, la réponse spontanée, portent
et surtout pour l'analyse profonde) dans la fabulation, un sens véridique, une richesse significative : mais cette fois le risque maximal d'erreur se situe du côté de l'enquêteur, de son a ptitude à déchiffrer le message de l'interviewé, de sa possibilité à établir une comparaison, bref à transformer en données scientifiques un document humain brut.
des réponses préformées sont incapables de saisir la motivation profonde dans de très nombreux domaines. Ainsi à la question : « Pourquoi allez-vous au cinéma » ? les schémas de réponses tels que : — pour me divertir ; — pour m'instruire ; — pour passer une soirée ; — etc. sont incapables de saisir la motivation profonde et la motivation véridique.
la formulation
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