L'imagination éloigne-t-elle du réel ou au contraire nous ramène-t-elle au réel ?

L'imagination éloigne-t-elle du réel ou au contraire nous ramène-t-elle au réel ?

"L’homme qui n’a pas d’imagination n’a pas d’ailes." Voici ce que Jean Jacques Rousseau pense de l"imagination. Ainsi, l'imagination semble être une vertu acquise avec le temps et non innée comme on pourrait le croire, imaginer signifierai faire s'envoler notre esprit du monde réel et penser à autre chose.

On définit communément la pensée comme l'ensemble des processus par lesquels l'être humain au contact de la réalité matérielle et sociale élabore des concepts, les relie entre eux et acquiert de nouvelles connaissances, ce qui nous lie à l'imagination qui est la faculté d'inventer des images, ce mot vient du latin "imaginatio" signifiant "image, vision", sens plus spécifiquement employé pour l'image d'un rêve.

Il est donc nécessaire de se demander si L'imagination éloigne-t-elle du réel ou au contraire nous ramène-t-elle au

réel ?

Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de se demander si l'imagination du fabuliste est féconde, puis, il convient d’étudier que l'imagination du lecteur est sollicitée et enfin que l'apologue propose un détour mais il n'est pas incompatible avec d'autres genres qui proposent une argumentation plus directe.

I. L'imagination du fabuliste est féconde :

1.1°/La sollicitation des fables antiques et l'observation de la société

Le fabuliste Jean de La Fontaine s'est inspiré des écrivains de l'antiquité Ésope et Phèdre, il s'inspire de leurs écrits et traduit même certaines de leurs fables.

Il sollicite donc bien ses connaissances sur les écrivains antiques et leurs œuvres ce qui prouve que l"écriture des fables requiert une sagesse qui a traversé les âges jusqu'à aujourd'hui.

Grâce à ces écrits, le fabuliste décrit, dénonce et critique les travers et les inégalités de la société, cela prouve une observation approfondie du monde et de ses habitants.

Tout ces procédés lui permettent d'exceller dans un genre abouti : la fable peuplée d'animaux qui nous ressemblent et qui de plus allier récit et morale, d'où l'expression latine "placere et docere" qui signifie plaire et apprendre.

Les livres I à VI des Fables de La Fontaine sont dédié au dauphin, le fils de Louis XIV, elles ont un esprit enfantin mais relève toute une morale importante.

Cela qui prouve qu'une observation de société est obligatoirement nécessaire pour comprendre le sens de ces écrits, ce qui montre une différence entre adultes et enfants n'ayant pas une même vision du monde.

1.2°/Elle lui permet d'exceller dans un genre abouti, la fable peuplée d'animaux qui nous ressemblent et qui allie récit et morale.

Les Obsèques de la Lionne est un exemple flagrant du style de La Fontaine, il utilise les procédés cités précédemment pour critiquer l'orgueil de la Cour et des nobles.

"Amusez les Rois par des songes, flattez-les, payes les d'agréables mensonges". Dans cette citation La Fontaine explique qu'il faut mentir pour obtenir ce que l'on veut, il arrive à décrire la société dans des récits imaginé de toute pièce inspiré du monde réel.

Cela montre son expérience dans ce domaine et qu'il excelle dans ce domaine, la fable d'animaux qui allie récit et morale.

II. L'imagination du lecteur est sollicitée. L'argumentation indirecte retient l'attention et illustre une morale à retenir. réfléchir a morale

Les animaux malades de La peste

"Je me sers des animaux pour instruire les hommes"

2.1°/ L'imagination du lecteur est sollicitée

Dans ses fables, La Fontaine fais réfléchir ses lecteurs sur la morale à retenir, les lecteurs doivent donc prêter attention à tout le récit.

De plus ils doivent réussir à le transposer dans la vie réelle ce qui rend l'exercice plus difficile.

Malgré la censure de l'époque, ses fables sont publiés, cela

prouve que la critique est caché et que l'auteur doit comprendre chaque fable pour décelé la vérité.

L'imagination est donc travaillé par les lecteurs ce qui leur permet de "s'envoler" comme dirait Rousseau.

Dans les Animaux malades de la Peste, les lecteurs doivent imaginer qui correspond à chaque animal, sans cette imagination, ces textes ne seraient que de banals histoires qui ont un but de distraction. Mais cette capacité permet à ces récits de devenirs de véritable leçon de vie comprise par tout homme étant capable de comprendre