La Rationalisation Des Activités Sociales Selon Weber
Recherche de Documents : La Rationalisation Des Activités Sociales Selon Weber. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirestement individuel est orienté par un système de valeurs ;
- L’activité affective : le comportement est influencé par les sentiments ;
- L’activité traditionnelle : le comportement est orienté par la coutume.
Les sociétés industrielles voient le triomphe de la rationalité en finalité. Le monde est désenchanté car les explications magiques ou religieuses cèdent la place à des explications scientifiques.
B. L’esprit du capitalisme comme système de valeurs rationnelles
L’entreprise capitaliste est une organisation rationnelle. Elle devient une unité de production autonome en quittant la sphère domestique. L’entrepreneur cherche à tirer un profit de la vente de sa production. Il combine pour cela de façon rationnelle des facteurs de production (travail et capital).
L’émergence du capitalisme a été rendue possible par une évolution des mentalités. Le capitalisme est avant tout un état d’esprit. L’entrepreneur doit accepter les règles du marché en prenant en compte les goûts du consommateur et en améliorant sa compétitivité. Il doit réinvestir ses profits pour accroître son capital.
Cet esprit du capitalisme est en affinité avec l’éthique protestante. Le protestant doit avoir une vie fondée sur la prière, le travail et les privations. Il peut exercer son activité laborieuse au sein de l’entreprise en créant des richesses nouvelles. Son profit ne sera pas gaspillé mais épargné.
C. La bureaucratie comme mode de domination rationnelle
Selon Weber, la domination est fondée sur la légitimité : le pouvoir n’est accepté que s’il apparaît comme légitime.
Il distingue trois idéaux types de domination légitime :
- La domination traditionnelle : elle est fondée sur la coutume ;
- La domination charismatique : elle est fondée sur les qualités exceptionnelles du leader ;
- La domination rationnelle : elle est fondée sur la loi.
La bureaucratie est l’idéal-type de la domination rationnelle. Elle repose sur des règles impersonnelles. Ses principales caractéristiques sont : le lien contractuel entre l’employeur et le salarié, la compétence du personnel, la possibilité de faire carrière et la hiérarchie des fonctions.
II. Les prolongements contemporains
A. Les limites de la rationalité
Selon Herbert Simon, les acteurs agissant au sein des organisations n’ont qu’une rationalité limitée. Ils ne disposent pas de toute l’information nécessaire à un choix parfaitement rationnel. Ils ne sont pas capables de traiter toute l’information et leurs choix sont influencés par leur personnalité.
Ils ne choisissent pas la solution optimale mais la solution satisfaisante.
Amartya Sen va encore plus loin en faisant de l’homo oeconomicus un « idiot rationnel » : si nous agissions selon la théorie du comportement rationnel, nous serions incapables de vivre ne société. Ce modèle est trop simple pour saisir la complexité des comportements sociaux.
B. Rationalité et action collective
Selon Mancur Olson, les individus sont parfaitement rationnels et agissent en comparant les coûts de leur action aux avantages qu’ils peuvent en retirer. Or, on peut bénéficier des avantages d’une action collective sans en supporter les coûts de participation : dès lors, chacun adopte une stratégie de free rider (passager clandestin), et l’action collective ne peut se réaliser.
Cependant, Charles Tilly souligne que le calcul rationnel n’est pas le seul déterminant de l’action. Si l’on intègre à l’analyse les dimensions sociologiques (normes et valeurs) et historiques, l’action collective redevient possible et explicable.
C. Les dysfonctionnements bureaucratiques
Selon Robert Merton, la bureaucratie wébérienne est source de dysfonctionnements.
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