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Le rouge et le noir: étude linéaire chapitre 9

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Par   •  24 Mars 2020  •  Fiche de lecture  •  1 239 Mots (5 Pages)  •  17 222 Vues

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Clémence tronche, 1ère2

Le rouge et le noir: étude linéaire chapitre 9

Stendhal est un auteur romantique du 19ème siècle de par son goût pour l’analyse des émotions. Son ouvrage le plus célèbre Le Rouge et le Noir est publié en 1830. Cette œuvre a une dimension sociale et historique. En effet, Stendhal décrit la « réalité » de la société sous la Restauration et les débuts de la Monarchie de Juillet. Il s’agit d’un grand roman d’apprentissage et d’analyse. Dans ce dernier, nous faisons la connaissance de Julien Sorel issu d'une famille pauvre. Celui-ci va essayer de gravir les échelons de la société en commençant par être le percepteur des enfants de M. de Rênal où il va faire la rencontre de Mme de Rênal. Dans le chapitre 8 Julien voit dans l’attachement de Mme de Rênal un moyen stratégique de s’élever socialement. Un soir, sous un arbre, il lui effleure la main, qu’elle retire aussitôt. Julien se promet alors de saisir cette main le lendemain. Nous allons voir dans le chapitre suivant que les combats de Julien sont à la fois réels et psychologique.

L’extrait est composé de trois mouvements. Dans un premier mouvement nous allons voir l’angoisse croissante de Julien, dans un second mouvement un combat dramatique et pour finir dans un troisième mouvement la victoire de Julien.

Dans un premier mouvement nous pouvons observer : L’angoisse croissante de julien face à son combat contre lui-même. Allant de « De sa mortelle angoisse » à « hors lui-même ».

Tout d’abord on peut voir que julien voit cette conquête comme un combat à travers le champ lexicale de la guerre, « mortelle angoisse » (l.30), « danger » (l.30) et « violence » (l.33) ce qui crée une atmosphère pesante qui angoisse aussi le lecteur. On a l’impression que Julien se sent obligé de conquérir cette main, cette première aventure amoureuse se transforme en torture morale. Il semble vouloir se prouver quelque chose. En effet, il utilise le champ lexical de l’obligation « obligeât » (l.32), « obligé » (l.34) et « le devoir » (l.37). Julien ne se laisse pas être heureux il cherche toujours à contrôler. L’angoisse de Julien devient trop forte et il ne peut plus la cacher, elle se traduit à travers la phrase exclamative «…l’obligeât de rentrer à la maison mais de quitter le jardin ! » (l.33). Ici Julien ne veut surtout qu’elle quitte le jardin car il a peur de prendre sa main. Il veut trouver un prétexte pour ne pas le faire. Sa voix devient « profondément altérée » (l.35). L’adverbe « profondément » témoigne de son combat intérieur qui commence à avoir des répercutions physiques. L’auteur se moque de Julien car il marque un décalage entre les paroles héroïque et l’émotion qui le submerge. On ne sent aucun fluide amoureux entre le héros et Mme de Rênal. L'amour est étouffé par l'ambition de Julien à atteindre son objectif. De plus, Madame de Rénal est elle-même angoissée : elle « devint tremblante » (l.36). Cependant, les raisons sont toutes autres. Celle-ci est déstabilisée par Julien et se sent probablement coupable d’être attirée par lui alors qu’elle est mariée. Julien mène un combat contre lui-même, il tente de vaincre sa timidité mais n’est probablement pas véritablement intéressé par Madame de Rénal. Il se doit de vaincre sa timidité. Nus pouvons le constater à travers la phrase « L’affreux combat que le devoir livrait à la timidité » (l.37) ainsi qu’avec l’hyperbole et le registre épique. Ce combat est pour lui difficile comme nous pouvons le voir à travers l’antéposition de « affreux » (l.37). Enfin, Stendhal se moque de sa lutte perpétuelle entre l’héroïsme et la peur comme s’il s’agissait d’un combat de Titans. L’angoisse de Julien continue de s’amplifier car elle l’empêche de s’intéresser vraiment à Madame de rénal, il ne remarque pas qu’elle est aussi déstabilisé, « Julien ne s’en aperçut point », (l.36).  Cette négation montre son indifférence à tout ce qui ne e concerne pas comme en témoigne cette expression " hors lui-même" (l.38). Julien apparait comme émotif froid et calculateur.

Le second mouvement correspond à un passage dramatique allant de « hors lui-même » à « mouvement physique ».

L’atmosphère pesante réapparait à travers des sonneries « neuf heures trois quarts venaient de sonner » (l.39), « horloge » (l.39) et « dix heures sonneront » (l.41). Toutes ces indications temporelles montrent l’impatience de Julien. Ce combat contre lui-même touche même à son honneur. Il s’agit d’un enjeu de grande importance comme nous pouvons le constater à travers le champ lexical de l’honneur : « indigné » (l.40), « lâcheté » (l.41) et « promis » (l.43). Vaincre cette timidité est difficile pour notre héros comme en témoigne le complément circonstanciel de temps  « pendant toute la journée » (l.42). Il a tenté durant une journée de faire face à sa timidité, et se donne une heure d’action. LA conjonction de coordination « ou » montre l’incertitude de son accomplissement. L’altenative est extrême ce qui va le pousser à s’exécuter, « ou je monterai chez moi me bruler la cervelle ». (l.44).  Une ambiance dramatique se créait, Julien se trouve oppressé, comme nous le montre les termes « d’attente et d’anxiété » (l.45). Mais également « l’excès d’émotion » (l.46). Ces éléments mettent Julien Sorel « hors de lui » (l.46). Cette oppression est renforcée par les allitérations en « c » dans « chaque, coups, cloche, causait ; comme, physique » (l.48-49). Qui traduisent le combat violent de Julien.

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