Chapitre 4, partie 1, Le Rouge et Le Noir, Stendhal

Texte 1 – Chapitre 4 partie 1 lignes 48 à 78 du Rouge et Le Noir

Problématique : Quel portrait en situation est proposé de Julien Sorel ?

5. Mouvements :

• L.48 à 54 : un milieu inapproprié

• L.54 à 61 : père et fils s’opposent

• L.61 à la fin : violence du père contre sensibilité du fils

Rédaction de l'étude linéaire :

• L.48 à 54 : un milieu inapproprié

- Dès la première ligne, le père de Julien Sorel est présenté comme un homme puissant, de même pour ses fils (l2). On a des expansions nominales avec les expressions « voix de stentor » et « espèces de géants ». Ces expressions permettent d’assimiler ces présentations à un conte merveilleux, où tout est exagéré. D’ailleurs le description confirme cette puissance et cette forme démesurée par les actions des fils, les actions contenues dans la proposition subordonnée relative (l. 50-51). Le lecteur a finalement l’impression de découvrir des orgues en train de couper du bois comme le confirme l’adjectif hyperbolique « énormes » : tout semble démesuré.

- De plus les fils ainés du père Sorel sont si absorbés dans leur activité physique, ils n’entendent pas leur père les appeler, confère l’adjectif précédé de l’adverbe « tout occupés ». Ici l’activité manuelle semble être réduite à un paradoxe : elle les absorbe tant qu’ils ne font pas attention à leur père comme le prouve la déclarative : « ils n’entendirent pas la voix de leur père » (négation + passé simple). Il en sera de même pour Julien Sorel mais dans une forme de miroir inversé.

• L.54 à 61 : père et fils s’opposent

- Lorsque le père Sorel entre dans le hangar de sa scierie il découvre que julien n’est pas à sa place comme le confirme l’emploi de l’adverbe « vainement » et le complément circonstanciel de lieu. Le verbe d’obligation « devoir » le conditionnel passé, première forme, montre la désobéissance de Julien.

- En effet Julien est perché sur une poutre, en position de sup par rapport à son père comme le confirme la précision spatiale « 5 ou 6 pieds plus haut », comme si symboliquement Julien était du côté de l’esprit tandis que son père et ses frères sont du côté de la puissance physique. De plus la posture de Julien, à cheval sur une poutre, permet d’évoquer d’emblée la position de Napoléone et la fascination du personnage pour cette figure historique, ce qui sera confirmé plus loin avec le titre du livre « le mémorial de Sainte-Hélène ». On peut d’ailleurs relever le rejet en fin de phrase de la proposition principale « Julien lisait » après la proposition infinitive qui rappelle qu’il n’obéit pas à son père, donc c’est cette proposition principale qui est mise en valeur, c’est bien cette manie de lecture qui rend le père Sorel fou de rage, ce qui confirme la phrase suivante avec l’emploi de l’adverbe « rien » suivi de l’adverbe d’intensité « plus » devant l’adjectif « antipathique ».

- Le lecteur apprend ensuite que Julien ne partage pas la puissance physique de ses frères, d’où l’adverbe d’intensité « si » devant l’adj « différentes ». Il est en effet décrit par sa taille et l’adjectif « mince » renvoie plutôt son corps à celui d’une jeune fille, inapte aux travaux de force de la scierie. On apprend ensuite pourquoi le père Sorel ne supporte pas de vois son fils lire et se consacrer à une activité intellectuelle, on relève deux mots péjoratifs, « manie » et « odieuse » suivis de deux points explicatifs donnés par un narrateur omniscient « il ne savait pas lire lui-même ». Son orgueil souffre donc de la supériorité intellectuelle de son fils.

• L.61 à la fin : violence du père contre sensibilité du fils

- On